"– Quand tu pourras faire ce que tu veux, tu feras quoi ? Lorsque tu n'auras plus à te battre pour t'enfuir, ou juste survivre, à quoi passeras-tu ton temps, exactement ?"
Sagreda haussa les épaules. "Lire étudier, écouter de la musique, voir des amis.
– Pour l'éternité ?
– Je suis sûre qu'un nouveau combat se présentera à un moment ou un autre."
Suppose que quelques dizaines de milliers de personnes se soient fait cartographier le cerveau pour des raisons médicales au début du XXIe siècle. Que la résolution n'ait pas été assez haute pour les recréer en logiciel – en tant qu'individus – mais qu'à un certain point il soit devenu possible d'utiliser ces données en masse pour construire des composites.
Sagreda cria, en état de choc, attirant Lucie vers elle, loin du massacre. Puis elle s'immobilisa : elle devait faire quelque chose, trouver un moyen de le sauver. Elle regardait les lames danser, hypnotisée, comme si elle pouvait les faire reculer en les fixant suffisamment fort.
"Faire valoir sa vraie nature est la méthode la plus rapide pour disparaître. Un mot à un client impliquant de manière claire que tu sais qu'il y a un monde au-delà de celui-ci..." Levant sa main graisseuse, il pointa deux doigts vers sa tempe.