Citations sur Un été avec Victor Hugo (66)
Les grands périls ont cela de beau qu'ils mettent en lumière la fraternité des inconnus
"La littérature est la nouvelle religion en laquelle il faut croire."
..."Quoi qu'on fasse, quoi qu'il arrive, toutes les fois qu'il s'agira de chercher une inspiration ou un conseil, je suis de ceux qui n'hésiteront jamais entre cette vierge qu'on appelle la conscience et cette prostituée qu'on appelle la raison d'État"
(p.143)
"Voyez comme les choses changent de sens en passant du masculin au féminin : il est utile à un courtisan d'être un homme plat ; il est désastreux à une courtisane d'être une femme plate".
(p.147)
Louis Aragon a écrit : " Personne n'a jamais parlé de Paris comme Victor Hugo". Il aura été le premier, celui qui a fait naître Paris à la vie lyrique".
Pour le croire, il faut ouvrir l'un des plus beaux romans de l'écrivain : Notre Dame de Paris, le seul livre qui offre une vue "à vol d'oiseau" de la capitale.
(p.36)
Reste malgré tout son amour, intact, pour les cathédrales. Il en exalte les beautés dans ses livres. Peut-être davantage que le Moyen-Age en lui-même, c'est bien la magnificence de son architecture qui l'émerveille. Dans -Notre-Dame de Paris-, le monument devient un véritable personnage, un "énorme sphinx à deux têtes assis au milieu de la ville". Son ami Auguste Vacquerie ira plus loin: il aimait dire que la cathédrale dessinait le H. de son nom. (p. 152)
(...) Les personnages parviennent toujours à trouver une lueur dans "l'horizon noir". jamais le romancier ne les abandonne.
Là se situe toute la beauté de l'œuvre hugolienne, dans cet instant crucial où l'homme sort du découragement parce qu'il se met à croire de nouveau. (...)
deux mots n'ont jamais quitté l'imaginaire d'Hugo: les rayons et les ombres. (p; 194)
Je ne suis pas de ceux qui croient que l'on peut supprimer la souffrance en ce monde, la souffrance est la loi divine, mais je suis de ceux qui pensent et affirment qu'on peut détruire la misère. Remarquez-le bien messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. La misère est une maladie du corps social comme la lèpre est une maladie du corps humain, la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse, car, en pareille matière, tant que le possible n'est pas fait, le devoir n'est pas rempli.
Exister c'est comprendre. Exister, c'est sourire du présent, c'est regarder l'avenir par dessus la muraille. Exister, c'est avoir en soi une balance, et y peser le bien et le mal. Exister, c'est avoir la justice, la vérité, la raison, le dévouement, la probité, la sincérité, le bon sens, le droit et le devoir de chevillés au cœur. Exister, c'est savoir ce qu'on vaut, ce qu'on peut, ce qu'on doit. Existence, c'est conscience.
Voici la lettre adressée par [Victor Hugo] aux Haïtiens le 31 mars 1860, publiée dans le journal -Le Progrès-:
" Il y sur la terre ni blancs ni noirs, il y a des esprits, vous en êtes un. Devant Dieu, toutes les âmes sont blanches. J'aime votre pays, votre race, votre liberté, votre révolution, votre république. Votre île magnifique et douce plaît à cette heure aux âmes libres; elle vient de donner un grand exemple; elle a brisé le despotisme. Elle nous aidera à briser l'esclavage. " (p. 168)