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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La fenêtre au sud” est le second tome de la trilogie de Gyrdir Eliasson, après "Au bord de la Sanda". Cette fois, nous découvrons un romancier, que son éditeur laisse tranquille dans l'attente d'un nouveau roman. Notre héros s'est réfugié au bord de la mer, dans un village de maisons noires qui ne sont fréquentées là encore que l'été. Pour lui aussi, fréquenter les autres lui est insupportable. Il est à un tournant de sa carrière, son nouveau roman piétine, sa machine à écrire fétiche, une vieille Olivetti, lui donne du fil à retordre et l'encre du ruban disparaît au point que l'écrivain tapera bientôt blanc sur blanc. Métaphore de l'épuisement de la création. La nature que l'homme observe par la fenêtre au sud, la mer, les arbres, les saisons qui passent durant une année entière, renforce la solitude et la méditation désenchantée de l'auteur.
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Comme un journal de bord, un Moleskine islandais,
Des pensées évanescentes, poétiques ou terre à terre, une page de roman blanche comme la neige sur laquelle le ruban encreur pâli de la vieille Olivetti écrit blanc sur blanc, des rêves, des personnages du roman qui n'arrivent pas à vivre leur vie, un abattoir, la mer, un poêle qui dévore les lettres non ouvertes de celle aux yeux gris tachetés de brun.

Un livre à acheter en papier, qui va trainer sur une table basse, sur un coin de canapé, dans le fond du sac à main, à picorer, lire, relire, feuilleter, à ranger, à ressortir, juste rassurée par sa présence. Quand j'ai un livre comme ça à côté de moi, tout va bien.

Evidemment, il va aussi falloir trouver le temps de voir Dersou Ouzala, de lire Oreiller d'herbes, de replonger dans le marin rejeté par la mer etc. Bref, mes Pal et Pav ont encore grandi.

Et un véritable et sincère merci à le _Bison pour ses incipit qui me font chavirer.
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Nous voilà à suivre une année durant, au rythme des saisons, la vie d'un auteur qui peine à écrire sur sa vieille machine Olivetti dont on ne trouve plus très facilement les rouleaux encreurs.

Nous observons avec l'auteur les paysages changeants au fil du temps, les couleurs du ciel, la vie dans ce village d'Islande, les sorties au bar ou les courses alimentaires. Une vie de solitude, visiblement choisie, au cours de laquelle l'auteur va s'isoler encore plus ne répondant même plus au téléphone. C'est à la fois long et bon, une certaine langoureuse douceur, un peu d'humour avec une lettre récalcitrante, la vie qui s'écoule tranquillement, pas de mélancolie, pas de nostalgie, juste les jours et les saisons qui passent. Un livre reposant.

Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Le roman grisaille par excellence!
Le gris du paysage de bord de mer, sur quatre saisons, à la fenêtre d'une maison noire derrière laquelle tape à la machine un écrivain en panne d'inspiration.
Le gris des nouvelles mondiales, des cataclysmes écologiques, des guerres illogiques, que notre écrivain essaie d'éluder en fuyant la civilisation.
Le gris d'un amour en panne, qui ressort en pâleur, comme un ruban qui s'efface, comme un b qui devient croche au gré du temps.

Ce roman est celui de l'oisiveté, cette façon d'attendre que le temps règle les choses, que la fuite est la seule solution. On dit que la panne d'inspiration guette l'écrivain, moi je dis que la panne d'amour guette cet écrivain.

« Mais, bien sûr, ce n'est pas la longueur du chemin entre les maisons qui détermine la distance entre les hommes. »

J'ai trouvé quelques longueurs au début. C'est certain qu'après mes dernières lectures, la lenteur peut surprendre. Il faut s'y habituer mais c'est tellement bon. Vivre quatre saisons en Islande, au pied d'un volcan, entre la lave et la mer, écouter du Vivaldi et marcher jusqu'au phare en ressassant ses vieilles hantises. C'est du vrai bonbon.
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Au bord de la mer.
Le vent, des larmes tombent du ciel, une pluie glaciale.
Des maisons noires, des flocons blancs.
Un soleil, éphémère.
Quatre saisons qui s'enchaînent, et un homme qui écoute Vivaldi, qui écoute le vent et la mer, qui écoute le silence de sa vie.
 
Il est assis, face à une table en bois rustique, une machine à écrire Olivetti posée dessus. Face à la mer et au vent, il laisse court à son imagination. Ses pensées aussi fugaces que l'espace dans sa maison dépouillée. Une maison au toit noir, aussi noire que le goudron une nuit sans lune. Une feuille blanche sur la machine, aussi blanche que la neige qui tombe en flocons d'hiver. Un hiver qui commence tôt, aussi tôt que la nuit dans la journée. Il cherche l'inspiration, le coup de la panne on dirait. Qu'est-ce qu'un écrivain a à raconter ? Ses nuits... Ses jours... Ses pensées.
 
Il allume la radio : On y parle de Ben Laden, de Fukushima, de Syrie. Encore un massacre au Texas. Dehors le blizzard, il ferme les volets, et écoute les quatre saisons de Vivaldi. Printemps, été, automne, hiver. Autant de feuilles qui s'ouvrent, s'envolent, tombent, se fanent et se meurent. Sur sa table, quelques feuilles aussi s'envolent et s'entassent. Est-ce le début d'un roman. Il ne sait pas encore. Il repense à ce concerto n°1 de Chostakovitch qu'écoutait son père jusqu'à ce que sa bouteille soit vide. Il ouvre la fenêtre, laisse pénétrer la fraîcheur comme on laisse entrer l'inspiration. Il plonge son regard dans l'infini de la mer, bleue foncée presque noire. Pas un bruit, pas un son, juste la musique de la pluie, des notes qui tapissent ce champ visuel vert d'une fin d'automne. Avant d'entendre le feutre de la neige, les sons oppressants du vide et de la solitude. Un autre concerto.

L'encre du ruban de l'Olivetti manque de force. Bientôt les lettres ne seront que taches blanches sur feuille blanche. C'est peut-être ça, l'inspiration. Un courant d'air enveloppé de neige qui se couche sur sa feuille posée sur sa table pendant que lui se couche sur son lit à la lueur d'une bougie dont la flamme ressemble à l'âme d'une étoile. Il aurait dû être marin plutôt qu'écrivain. Se dit-il. Sombres pensées, s'imagine-t-il, sombrant dans le tréfonds de l'océan.  

Il retourne au café du village, avant qu'il ferme pour les six prochains mois, pendant le plus dur de la saison. Dans ce village loin de Reykjavík, les gens ne restent pas toute l'année. Seuls les écrivains en mal d'inspiration restent péniblement - ou tristement. La serveuse lui sert une bière. Elle est froide, la bière, la serveuse. Elle n'a pas aimé son premier livre. L'a-t-elle seulement fini. Pourtant, il doit être le seul auteur qui est entré ici. Il boit sa bière en silence, avant de remonter sur les hauteurs, en même temps que les brebis. 
 
Reste au café un pauvre type assis à la table du fond, il boit sa bière, lui aussi seul. Il n'est pas écrivain, il est juste lecteur d'auteurs islandais qui sonnent comme Eliasson ou Vivaldisson. Aujourd'hui et pour deux nuits, il lit un grand roman, une poésie nordique, il est accaparé par la beauté de la mer, par la magie du blizzard, par les maux de ce nouvel écrivain. Ces mots venus du froid, qu'il en oublie la tempête dehors, les marins qui ne reviendront plus, la lune bleue qui a disparu même lorsqu'il pose son regard sans âme à travers la fenêtre au sud.  

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[Ne cherchez plus, le plus beau roman lu en 2022 est celui-là.
Bon réveillon à tous.
Bonnes lectures]
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Le fenêtre au sud est le journal intime de Jonas, un écrivain solitaire, si solitaire qu'il semble difficile d'imaginer qu'il puisse exister encore plus solitaire. « Personne ne vient me voir et ça me convient tout à fait » écrit-il. Dans une maison noire, située sur les pentes qui dominent la mer grise, dans un village d'Islande, l'écrivain solitaire se bat avec son texte qui ne vient pas tout seul. Il livre un combat avec les phrases. Et avec sa vieille machine à écrire. Les deux personnages de son roman sont dans un hôtel en Turquie et ils y restent, restent…. Est-il un bon écrivain? Il dit lui même de ce livre: « Je pense que ce ne sera pas un livre passionnant. Si j'étais lecteur je n'aurais guère envie de le lire ».


La solitude de cet écrivain l'a poussé à développer son don d'observation. L'herbe qui verdit, un chevalier gambette qui se perche sur la clôture, le voisin qui vient passer un week end sont les micro évènements dont est fait sa vie. Il est relié au monde extérieur par un mobile qu'il éteint le plus souvent et par la radio. Mais comme il dit: « l'énoncé des nouvelles a de quoi accabler le plus optimiste des hommes ». le monde extérieur, il le fuit. « L'enfer, c'est les autres a dit un sage inconnu. Il a dû bien réfléchir à la question avant d'arriver à cette conclusion ». Tout ce qu'on sait de son passé, c'est qu'il a aimé et que ça s'est fini. Il écrit régulièrement à l'être cher des lettres qu'il ne poste pas. Et quand il reçoit de lui des lettres, il les brûle sans les ouvrir. « Tel est l'amour au temps de l'absence de lettres. »


Gyrdir Eliasson réussit à nous immerger dans cette solitude, avec son écriture poétique, faite de courts paragraphes et de phrases simples. « Celui qui est seul est toujours seul. Et nulle compagnie ne peut rien y changer ». Il nous fait partager la vie quotidienne de Jonas avec ses soucis et ses petits plaisirs. Mais progressivement le doute s'installe en nous. Qu'est ce que Jonas est venu faire ici, loin de son appartement de Reykjavik? Si ce n'est pas pour écrire son livre. Il veut s'isoler? Il est s'égaré dans son propre univers? Les deux dernières pages du récit, particulièrement émouvantes, constituent une très belle fin pour ce chef d'oeuvre.
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Merci Bookycooky pour ce bonheur de découvrir un auteur qui correspond à ce que j'aime ! Ce qui m'arrive en moyenne tous les 5 ans. J'ai fait une superbe pioche chez mon mentor, une fois de plus...
Un écrivain, pas vraiment à succès, s'isole en Islande entre mer et montagne. Des réflexions sur l'actualité, la nature, la vie, l'art, la musique, la solitude, l'écriture. Un texte assez court et qui fourmille de mille choses intelligentes et poétiques. de la première à la dernière page, c'est comme si j'avais passé séjour chez un ami, restant à l'écouter, béate. Gros coup de coeur ❣
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« L'écrivain est celui qui a le plus de mal à écrire que les autres ». Thomas Mann


Le roman débute avec un écrivain isolé dans une maison en Islande, face à la mer. Un concerto à la Vivaldi qui met en musique le calme et les vagues du village. Nous commençons avec le printemps pour poursuivre avec l'été, l'automne puis l'hiver.

Pendant que les mois s'écoulent, l'encre de la machine à écrire du narrateur, une Olivetti, s'efface de plus en plus. Comme ses pas, plus tard, que nous suivrons dans la neige.

Le narrateur et personnage principal, est venu ici pour continuer et finir son roman en cours, hors c'est la poésie qui vient à lui. Un tas de pensées entrecoupées par les informations internationales tout droit sorties de son poste de radio.

Parfois le narrateur, sort de la fenêtre par la porte et nous rencontrons un village avec des maisons noires, des femmes, des hommes, des voisins, des employés et très peu de dialogue.

La maison dans laquelle vit le narrateur me fait penser à un bateau, ce roman à un journal de bord, la mer est partout.


La fenêtre au sud est un roman d'une beauté singulière, un bijou, un coquillage échoué sur la plage.


« Si je trouvais un coquillage au milieu de l'intérieur inhabité, je le porterais sans coup férir à mon oreille pour écouter le bruit de la mer. Je ne crois pratiquement plus à rien, mais le bruit des vagues dans le coquillage a survécu à tous les naufrages. Depuis que l'on m'a dit que c'était la mer, je l'ai cru. »

La fenêtre au sud écrit par Gyrdir Elíasson et merveilleusement traduit par Catherine Eyjólfsson publié chez La peuplade.
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Un écrivain, qui n'a plus écrit de poésie depuis des lustres, tente de rédiger un roman sur un couple , personnages auxquels il ne parvient à insuffler aucune énergie.Les saisons, du printemps à l'hiver, scandent son séjour dans un hameau de maisons noires , fréquentées uniquement en été, à deux pas de la mer, en Islande.
Notations sur la nature, les rares humains qu'il est amené à fréquenter, sur la littérature, l'état désastreux du monde viennent au fil de sa plume, tandis qu'il s'échine à frapper sur une vieille Olivetti dont les rubans n'impriment plus grand chose, reflet de son manque d'inspiration, sans doute.
Ici la frontière entre rêves et réalité devient poreuse, et, non, sans humour, le narrateur nous livre des bribes de sa vie familiale et amoureuse, de manière pas toujours fiable d'ailleurs.
Il se dégage de ce texte une véritable fascination, comme dans le premier volet de ce tryptique sur la solitude Au bord de la Sanda. Un coup de coeur. Et zou, sur l'étagère des indispensables.
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J'ai découvert cet auteur cet été avec « Au bord de la Sandá » et ce fut un coup de foudre littéraire. J'étais en adéquation avec ce qu'il racontait et le personnage qu'il avait créé.

Cette fois-ci Gyrdir Eliasson met en scène un écrivain face à la mer. Un solitaire qui essai d'écrire dans un petit village de pêcheur islandais.
Mais voilà l'inspiration cela ne se commande pas. Il essai d'écrire le roman attendu par son éditeur et ce sont des poèmes qui lui viennent à l'esprit.
C'est un roman à la première personne alors on va avoir des monologues intérieurs et des scènes avec des interactions extérieures.
On va découvrir les petits parasitages qui font dériver ses pensées...
La famille, sa mère et sa soeur par téléphone interposé vont venir créer des interférences dans sa quête de tranquillité. Il y a une certaine régularité, surtout avec sa mère, une ponctuation temporelle.
D'autre part on a le propriétaire et ami qui lui prête la maison et son éditeur qui ponctuent leurs appels par des notions de temps… mais il arrive à repousser les dates butoirs.

Sa vieille machine à écrire qui s'emmêle les marteaux et le ruban qui s'abîme, ils rappellent l'usure du temps.
Les vacanciers qui viennent tous le week-end pendant la belle saison. Cela rythme ses semaines, car il perd la notion du temps à vivre ainsi en dehors de la vie sociale.
On lui prête gracieusement la maison, il y a donc un côté temporaire.
Ces lectures le plongent de plus en plus dans les souvenirs littéraires du passé, il retrouve des éditions qu'il avait étant plus jeune. Il en est de même pour le cinéma. C'est comme s'il se créait une bulle temporelle faite de bons souvenirs.
Les mauvaises nouvelles du monde lui parviennent par la radio, seul média qu'il s'autorise à petite dose. Nous sommes en 2011.
La musique tient une certaine place. Son ouïe est souvent sollicitée par la nature ce qui forme un contraste avec le glissement vers un certain mutisme, économie des mots.
Les rêves aussi faussent la relativité du temps. Il y a quelques scènes où la réalité est un peu irréelle.
J'aime beaucoup la composition du texte, qui ressemble à des réflexions dans un journal même s'il n'y a pas de date. On va avoir ainsi une alternance de tous les sujets dont j'ai parlé précédemment. On a aussi l'avancée (ou non-avancée) des scènes du roman en cours de création. Cela forme comme un tableau impressionniste. Il excelle dans l'art de l'ellipse.
Il y a beaucoup de références culturelles : littérature, cinématographiques, musicales, pictographiques…
Il partage ses réflexions autant sur ce qu'il écrit que sur ce qu'il lit.
Le narrateur à un côté désabusé, presque cynique. J'ai adoré ses réparties lorsqu'on lui dit qu'il est écrivain, ou sur son travail. Il y a de l'humour et de l'autodérision dans ce qu'il nous raconte, en contrepoint comme pour ne pas basculer dans la mélancolie totale.
Et l'amour dans tout ça me direz-vous ? il a un amour mystérieux, secret dont on ne saura pas grand-chose. Il y a une relation entre ce qu'il vit et ce qu'il arrive à écrire (ou plutôt ce qu'il n'arrive pas à écrire).
Au fur et à mesure on voit se dessiner le portrait du narrateur au fur et à mesure de l'avancée de la narration car toutes ses réflexions, introspections font avancer le récit de ces mois passés dans ce lieu isolé et magnifique.
J'ai adoré ses relations avec sa machine à écrire, les lettres qui s'emmêlent et l'encre qui s'épuise… Petit à petit on a l'impression que les mots qui resterons visibles seront les plus importants. Il brûle beaucoup de ses écrits, là aussi il ne restera que l'essentiel. On a presque l'impression de le voir et on sent que la fin sera sur la même idée…
Tout s'estompe au fil des mois qui passent. On le retrouve dans l'utilisation des couleurs si on retrouve des touches de vert, de jaune et de rouge. Il y a une prédominance de noir, de blanc et de gris…
D'avoir lu les deux romans à la suite, « Au bord de la Sánda » où l'on suit un peintre qui remets sa vie en cause et dans « Fenêtre au sud » avec cet écrivain qui se questionne aussi on a comme un diptyque. de la rivière à la mer… il sème des petits cailloux dans ces deux romans différents. Je n'ai pu m'empêcher de chercher un fil rouge… Par exemple cette femme mystérieuse sur la plage qui fait écho à la femme en rouge dans la forêt… Est-ce que le prochain roman nous parlera d'un musicien ?
Ce roman est un coup de coeur pour sa poésie et une nouvelle fois il y a des échos personnels.
Je remercie Babelio et les éditions de la Peuplade de m'avoir permis de lire ce roman de la rentrée.
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
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