47 historiettes ou fonds de tiroirs. Je préfère donner ce mot que nouvelles à cause de plusieurs où la chute n'est pas évidente. Certaines sont pourtant très bonnes. On retrouve les mêmes ingrédients que dans les livres de cet auteur islandais : solitude, nature, enfance, fantastique, peinture, musique, livres, nostalgie. le tout avec une belle écriture où tendresse et métaphores m'ont fait craquer.
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Il s'agit d'un livre composé de nouvelles très courtes, quelques pages, ce qui fait une cinquantaines de textes, pour un volume d'à peine un peu plus de 200 pages. Donc il est impossible de les détailler toutes.
Ce qu'il y a de commun entre les textes, c'est une écriture et une ambiance, les deux étant liées. Il y a une sorte de tristesse, solitude et angoisse dans la plupart des textes. Des peurs plus ou moins justifiées. Des personnages pas bien dans leur tête. Des relations entre les gens pas simples. Certains textes flirtent avec le fantastique et ses peurs. Ce que je trouve le plus réussi dans le livre, est la capacité de l'auteur à créer une ambiance. Une ambiance un peu crépusculaire, de l'heure entre chien et loup, plutôt automnale ou hivernale. J'ai été moins convaincue par les chutes de certaines nouvelles, trop évidentes, en particulier celles qui se rapprochent du fantastique. Au point qu'après un quart du livre, je restais un peu sur ma faim. Mais en fin de compte, une sorte de magie s'est mise à opérer, j'ai aimé certains des textes, et j'ai été prise petit à petit par la musique nostalgique de l'auteur. Un ouvrage au charme fragile, parfois un peu trop tenu, mais en même temps réel.
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J'ai emprunté ce livre, séduite, 1- par le titre, 2- par le fait que ce soit un auteur scandinave (enfin,islandais...), 3-qu'il ait été récompensé par un prix (du conseil nordique, 2011)
Le moins que l'on puisse dire est que je n'ai pas été séduite, puisque j'ai cessé ma lecture p.45, après la lecture de 8 nouvelles. le style n'est pas désagréable bien qu'un peu daté, mais je n'ai rien trouvé d'intéressant dans ces nouvelles et surtout pas les chutes (puisqu'il n'y en a pas). Choses du quotidien, très bien, mais pas de symbolisme ou de poésie, des personnages assez fades, on dirait dans la gestion des personnages une pâle copie de Murakami sauf que ça s'arrête là où ça devrait commencer. Bref, je n'ai pas accroché!
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Un recueil de nouvelles autour d'apparentes quotidiennetés où l'on voit surgir avec étonnement quelques pointes d'étrange savamment distillées. A découvrir sans tarder !
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Grand-mère alla d’abord du côté des choux verts, où elle prit quelques poignées de feuilles et les mit dans son seau. Puis ce fut le tour des rutabagas, et là elle mit genou à terre. Elle ne paraissait pas se soucier de sa robe à fleurs, qui était comme un prolongement du jardin, le potager étant lui-même devenu un jardin de roses.
Je pense que les téléphones portables devraient être interdits en forêt. Ce n’est pas compatible. Les voix de la forêt se taisent dès que la sonnerie retentit.
Je crois bien avoir plus regardé son corsage que son visage. Comme on dit : si ses seins avaient eu des yeux, nous nous serions regardé dans le blanc des yeux.
Julien Delorme présente la Rentrée de La Peuplade.