Ce tome fait suite à Stormwatch Vol. 1 (épisodes 37 à 47). Il comprend les épisodes 48 à 50 de la première série "Stormwatch", ainsi que les épisodes 1 à 11 de la deuxième série. Tous les scénarios sont de
Warren Ellis.
Épisodes 48 à 50 - L'équipe Stormwatch est toujours supervisée par Henry Bendix (Weatherman) et elle doit faire face à une nouvelle menace. The High (un ancien superhéros apparu dans les années 1930) a réuni autour de lui une équipe composée de Doctor, Rite, Blind (qui a attaqué Jenny Sparks en début d'épisode), Engineer (qui instaure un jardin d'Eden dans le Nevada grâce à la nanotechnologie), Smoke, Eidolon et Wish. The High dispose d'un informateur (Malcolm King) et d'une taupe dans Stormwatch.
Épisodes 1 à 3 - Il y a un nouveau Weatherman. Stormwatch Black (l'équipe dédiée aux opérations clandestines, composée de Jenny Sparks, Jack Hawksmoor et Swift) doit intervenir à Pavane où l'armée américaine se livre à de s opérations clandestine, aussi dangereuses que réprouvables. Épisodes 4 à 6 - 2 superhéros supplémentaires entraînés en secret par Bendix font leur apparition : Apollo et Midnighter. Ils prêtent main forte à Stormwatch pour arrêter un trafic d'armes illégal, mis en oeuvre par l'armée américaine. Épisodes 7 à 9 - Jack Hawksmoor est le Weatherman dans une aut
re dimension. L'organisation Stormwatch découvre The Bleed. Épisodes 10 & 11 - Winter (Nikolas Kamarov) estime que Stormwatch a failli à sa mission. Pendant ce temps là, le docteur Molly Perkins supervise l'intervention de 2 équipes de Stormwatch sur un astéroïde risquant de passer trop près de la Terre.
Il s'agit de la deuxième et dernière partie des épisodes écrits par
Warren Ellis pour la série Stormwatch. Il manque un épisode (le crossover WildCats / Aliens), également écrit par Ellis, certainement omis pour des questions de droit de propriété intellectuelle (il avait été réédité dans Final orbit). Par la suite,
Warren Ellis lancera la série
The Authority, dessinée par
Bryan Hitch et encrée par
Paul Neary, en reprenant une partie des personnages de Stormwatch (essentiellement ceux qu'il avait créé).
Le lecteur ayant suivi la carriè
re de
Warren Ellis retrouvera nombreux de ses thèmes de prédilection : abus de pouvoir par les forces armées, expérimentations secrètes et illégales, augmentation des capacités de l'être humain par la technologie, missions clandestines brutales et efficaces, dimensions parallèles, hommages aux aventuriers fictifs du début du vingtième siècle, personnages sortant du moule. Malgré tout Ellis n'en est pas encore à s'approprier les personnages Wildstorm pour les détourner, les retourner et en faire ses jouets. Il y a bien une montée en puissance de Jenny Sparks et Jack Hawksmoor, mais ils restent encore à l'état embryonnaire. le personnage le plus développé est celui de Jackson King (Battalion) qui prend les fonctions de Weatherman, secondé par Christine Trelane (Synergy). Pour le reste les personnages disposent de peu de personnalité, et sont parfois noyés au milieu d'autres personnage Wildstorm dont seul un vieux lecteur à la mémoire vive pourrait se souvenir (Grunge, Michael Cray, Caitlin Fairchild, Marc Slayton...). Il y a bien l'introduction d'Apollo & Midnighter qui montre immédiatement que ces 2 superhéros sortent de l'ordinaire et disposent de caractères peu communs.
Pour la maniè
re de raconter ses histoires, Ellis se coule dans le moule Image de l'époque, pas trop dense, une grande place donnée aux dessins. du coup il a parfois un peu de mal à tout faire tenir dans 3 épisodes, et il a tendance à fai
re dans le rapide sans fioriture quitte à ne pas assez étoffer certaines explications, sans parler des personnages.
Ces 14 épisodes ont été dessinés et encrés par de nombreuses équipes.
- Épisodes 48 à 49 : dessins de
Tom Raney, encrage de Randy Elliott
- Épisode 1 : dessins
Oscar Jimenez, encrage Jason Gorder
- Épisode 2 : dessins
Oscar Jimenez, encrage
Mark McKenna
- Épisode 3 : Dessins
Oscar Jimenez et Michael Ryan, encrage Hommage Studios et Eduardo Alpuente
- Épisode 4 à 6 : dessins
Bryan Hitch,
Paul Neary
- Episode 7 : dessins
Bryan Hitch, JD, encrage
Paul Neary,
Scott Williams
- Épisodes 8 à 11 : dessins
Bryan Hitch & Michael Ryan, encrage
Paul Neary + Luke Rizzo
Par rapport aux épisodes du premier tome, les dessinateurs ont un peu mis la pédale douce sur le style "Wildstorm" : les personnages sont un peu moins poseurs, les successions de cases reviennent vers un art séquentiel, plutôt qu'une juxtaposition d'illustrations pour épater. Toutefois, les décors restent le parent pauvre, le plus souvent ignorés au profit de fond de couleur uni. Les personnages semblent évoluer sur une scène de théâtre, leur environnement n'ayant que peu d'incidence sur la natu
re de leurs déplacements. Les pages comprennent le plus souvent 4 ou 5 cases, ce qui correspond à une narration visuelle décompressée (encore moins dense du fait de l'absence de décors). Il faut donc attendre l'épisode 4 pour qu'Ellis dispose d'un dessinateur à la hauteur, capable d'apporter de la substance aux personnages, et aux décors, et de revenir à une narration séquentielle plus élaborée :
Bryan Hitch (également dessinateur des Ultimates de
Mark Millar). Tout d'un coup, les personnages gagnent en présence, recommencent à sourire, à exprimer différentes émotions. Les décors réapparaissent pour mieux êt
re des obstacles sur le parcours des superhéros, et donc se faire pulvériser. Les épisodes 4 à 6 sont un régal, avec l'introduction et la mise en images de la relation affective qui unit Apollo et Midnighter.
Les épisodes 7 à 11 conservent un bon niveau graphique, tout en étant un cran en dessous des 3 précédents. L'épisode 7 met en évidence la complémentarité naturelle qui existe entre Hitch et Neary, les pages encrées par
Scott Williams étant plus sèches, moins agréables à l'oeil. Les 3 derniers épisodes souffrent du mélange entre Hitch et Ryan. Au vu de la suite de la carriè
re d'Hitch, le lecteur peut supposer qu'il avait du mal à tenir les délais de production mensuelle, et que c'est la raison pour laquelle il a bénéficié de l'aide d'un aut
re dessinateur. Mais le résultat n'est pas du même niveau.
Ce tome souff
re d'une plus grande hétérogénéité que le premier. D'un coté, les dessinateurs Wildstorm atténuent le style maison, mais ils n'arrivent pas pour autant à effectuer un retour satisfaisant à un art séquentiel plus traditionnel. Seul 3 épisodes sortent du lot avec des dessins magnifiques. de son coté
Warren Ellis se montre aussi inégal avec des histoires au rythme un haché, et d'autres plus abouties.