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EAN : 9782365779104
408 pages
Urban Comics Editions (23/09/2016)
3.6/5   10 notes
Résumé :
Survivre dans une prison de haute sécurité gouvernée par des brutes où tout signe de faiblesse est synonyme de mort certaine, telle est la mission de John Constantine. Dans le labyrinthe perfide des gangs et des gardiens corrompus, il devra naviguer avec prudence, en évitant par tous les moyens le big boss de ce lieu de perdition.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Eh bien ça commence fort pour ce volume-ci. Hard Time : Les temps dur. Ça c'est clair que ça l'est en prison. Et surtout dans celle-ci où la scène d'ouverture est un viol consenti d'un petit blanc rachitique qui fait la prostituée pour avoir la protection de Traylor : un noir grand et costaud , contre le reste du monde carcéral. Se soumettre, subir la violence physique, psychologique, perdre l'estime de soi dans le seul but de vivre un jour de plus... Ce n'est pas une existence. Mais c'est le modèle des prisons.
Jusqu'au jour où John Constantine se retrouve ici, lui aussi. Dès le premier jour de son arrivée, Traylor va vouloir embobiner John pour le soumettre dans ce cercle vicieux de mafieux de devoir rendre le double de ce qu'il lui prête ou sinon il fera de John sa prostituée. Mais John est aussi rusé qu'un renard... Même si certains coups il ne les voit pas venir. D'où le fait de se retrouver ici pour assassinat...

Je n'ai pas été fan des dessins de Richard Corben, même s'il est doué dans son domaine. Ici ça faisait un peu ambiance pâte à modeler, et ça ne rendait pas aussi sérieux que l'ambiance suintante de ce milieu carcéral dont Brian Azzarello a écrit le scénario.


Dans le chapitre « de bonnes intentions » : Constantine doit se rendre en Virginie, dans la ville de Doglick, (raclure ou littéralement « chien qui lèche »). Mais pour y aller il fait du stop de nuit, là où les criminels sont de sortie. Une fois arrivé en ville, il va y retrouver des connaissances... mais dans cette ville sans travail, car la seule source d'emplois qu'était la mine d'argent qui depuis a fermé. Donc pour gagner de l'argent facile les gens ont mis leurs dignités de côté, et n'ont pas été cherchés plus loin que le nom de la ville pour se faire de l'argent.
Ici, comme dans le chapitre précédent, on y voit le sombre côté de la pauvreté. Qu'à cause du manque d'argent, on doit se retrouver à faire de terribles choses pour sortir le nez de la merde que les autres nous mettent. Mais le pire est que des gens sont prêts à payer pour voir cela.


Dans le dernier chapitre « Jusqu'à ce qu'il gèle... » Plusieurs gens du coin se retrouvent coincés dans un relais pendant que dehors c'est la tempête de neige. Quand John arrive dont ne sait où, sur le parking on ne comprend pas très bien ce qui le fait sourire quand il regarde depuis dehors quelqu'un dans sa voiture. Mais à peine il rentre dans le relai qu'il s'attire la non-sympathie des gens. Peu de temps après, Pete qui était dehors revient annoncer aux autres qu'un homme dans sa voiture est mort par une stalactite enfoncée dans son ventre... les autres pensent que « L'homme des glaces » a encore frappé. Cette légende urbaine a plus d'un siècle d'existence... Les suspicions vont vers l'étranger qu'est John, car peut-être l'assassin est bien humain, et se trouve coincé avec eux... Puis arrive trois voleurs qui reviennent d'un casse dont l'un des trois est blessé. Les choses se gâtent pour eux quand ils se font démasquer et que la seule solution rapide pour eux est de passer de voleur en preneur d'otages. Là aussi un dur choix est pris par le propriétaire du relais. Laisser sa femme se faire violer par l'un de ces criminels pour sauver les autres otages. Car s'il tente quelque chose pour sauver sa femme, ce monstre d'humains tuera tous les autres otages. Mais pour ce propriétaire la seule culpabilité est d'avoir il y a sept ans rencontré sa femme par catalogue.

Dans cet épisode, ce sont les femmes qui au final ont plus de couilles que les hommes. Elles ont du répondant, elles sont combatives, elles sont fortes.


Au final dans ce volume plusieurs thèmes qui peuvent « déranger » certain.es ne sont que les réalités de notre monde d'humains qui sont sales, écoeurant car ces humains laissent faire ces choses-là, et préfèrent vivre dans le déni, plutôt qu'arrêter que ça se reproduise.
Ici John Constantine, tel un voyageur solitaire, une âme errante, là où il va il remue la merde pour supprimer celui qui en est le fouteur de merde. Même les personnes qui ont un statut fort dans leur travail n'y échappent pas tel : le gardien de prison, l'agent du FBI. Tous sont concernés. Ils ont été de sales c*ns dans leurs enfances, adolescences, ou depuis toujours, jusqu'à leur fin qui signera la paix pour leurs victimes, qui ces dernières n'ont jamais demandé à subir cela.
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Urban Comics continue sa livraison d'Hellblazer par arc scénaristique. Ce volume regroupe les 17 premiers épisodes d'Azzarello. Un second tome clôturera le run du scénariste.
L'auteur est connu dans nos contrées pour son très violent au ton résolument gangster « 100 bullets » mais aussi pour son one-shot « Lex Luthor » et son « Superman For Tomorrow ».
Ce volume contient 3 arcs.
Le premier intitulé « Hard Times » est dessiné par le célèbre Richard Corben. L'histoire se déroule dans une prison des Etats Unis où Constantine est envoyé pour meurtre. le récit n'échappe pas aux poncifs du genre (gangs, surveillants corrompus…) mais cela reste efficace même si l'ensemble est survolé.
Les 2 autres récits se passent dans des trous paumés.
«Bonnes Intentions» a des faux airs de Preacher mais de mon point de vue la sauce ne prend pas. L'histoire est décousue avec des tenants et des aboutissants pas très solides. le sordide arrive comme un cheveu sur la soupe. On se demande si on a bien à faire à un récit de Constantine.
« Jusqu'à ce qu'il gèle… » est probablement l'histoire la plus intéressante. A la lecture on sent l'auteur plus à l'aise avec le sujet. Nous avons droit à un huis clos dans la veine d'un « Les huit Salopards » de Tarantino. Entre légende rurale et répliques de gangster, le Constantine d'Azzarello commence à prendre forme.
Il est toujours plaisant de lire du Hellblazer mais ce volume peine à convaincre. Azzarello se situe dans la continuité d'Ennis sans pour autant en trouver la puissance et le sulfureux que l'on pourrait attendre. Jusqu'à présent chaque auteur a su renouveler le personnage de Constantine avec une touche particulière. Ici nous nous retrouvons face à des récits fades qui donnent une impression de « déjà lu ». le dernier récit peut cependant augurer d'un mieux pour le second tome.
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critiques presse (1)
Sceneario
20 septembre 2016
Azzarello n'y va pas avec le dos de la cuillère. Ces récits risquent bien de nous mettre très mal à l'aise. Quelques scènes sont assez dérangeantes, très crues. Cet album est réservé à des lecteurs avertis !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
p.76.
Tu sais c'que c'est, un ami, l'Anglais ? Un VRAI ? Un ami, c'est quelqu'un qui fait un truc chouette pour toi sans raison. Un ami S'OCCUPE de toi... C'est pas une merde qui pense QU'À LUI.
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p.389.
"... Les mythes... les légendes, ils nous servent BIEN. Que ce soit un croquemitaine tueur ou une d’apparition de la putain de vierge Marie."
"LA FOI ET LA PEUR, c’est ça, le truc. C’qui relie L’HUMANITÉ."
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p.378.
Tu vois, pour CERTAINES personnes, tuer, c’est une vocation... Pas TOUS, mais clairement la plupart... Beaucoup ont une opinion d’eux-mêmes franchement exagérée et pensent que leur vie... Contrairement aux nôtres... à un SENS.
"Et cette certitude, c’est comme une DROGUE."
"La SUFFISANCE, ça fait partie du truc."
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p.155.
Enfin bon, pour faire court, après qu’une histoire particulièrement vicelarde m’a pété à la gueule, on CAUSAIT. Moi, je jacassais, et j’lui ai demandé "Mais pourquoi j’me retrouve toujours au MAUVAIS ENDROITS ?
Et sans la moindre hésitation, elle a répondu, "Mais enfin, John..."
"C’est toi qui le rends MAUVAIS."
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p.57.
"Vous voulez savoir ce que je considérais comme PIRE que la MORT ?"
"Finir ma VIE en PRISON."
"Quand ils m’ont balancé dans ce trou à rats, c’était le retour à la putain de case départ."
"J’avais tellement les boules que j’en ai chialé pendant des jours. Mais bon, pas devant les autres comme une poufiasse, j’ai gardé ça pour moi."
"Ma vie ne VALAIT rien pour personne, et ça..."
"Ça, c’est vraiment dégueulasse."
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