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Critique de narmiz


narmiz
27 septembre 2011
Clay, après avoir rêvé d'une carrière d'auteur, est scénariste pour le cinéma et vit à New York. Il rentre dans sa ville d'origine, L.A, à l'occasion des vacances de Noël. C'est l'occasion pour lui de retrouver une partie de son groupe d'amis, lequel a fait l'objet il y a une vingtaine d'années d'un livre à succès, qui aurait pu être « Moins que zéro » de Brett Easton Ellis.
Il est aussi à L.A pour suivre les castings du film sur lequel il travaille actuellement, Les Auditeurs. Lors de ces rencontres, il rencontre une jeune actrice, Rain, dont il s'entiche et qui commence à passer de plus en plus de temps avec lui au fur et à mesure que les jours passent, dans le but avoué d'obtenir le rôle principal du film de Clay, ce qui n'a pas l'air de le troubler outre mesure. Celui-ci semble douter de l'aptitude de Rain, mais il commence néanmoins à mener des démarches en ce sens, comme répéter le rôle ensemble avec elle. Ses amis sont aussi troublés par la mort récente d'un des leurs, Kelly, dans des circonstances à la fois troubles et glauques ; où il semble que tout n'a pas encore été dit.
Mais Clay est aussi de plus en plus troublé par une Jeep bleue qu'il commence à apercevoir régulièrement au coin de la rue de son hôtel, et dans les différents endroits où il se rend. de plus, il reçoit régulièrement des sms inquiétants d'un destinataire masqué qui lui répond parfois et semble tout savoir de ses faits et gestes. Parallèlement, tous ses amis semblent lui conseiller de laisser tomber sa relation avec Rain, que ça vaudrait mieux pour lui, mais lui n'en démord pas même s'il semble aussi réaliser que cela ne peut mener qu'à une impasse ; il ne peut s'empêcher de continuer à la voir.
Au fil de pages de plus en plus troubles, nerveuses, Clay en apprendra finalement plus sur Rain, les liens qui l'unissent à ses amis ; et des réminiscences de son propre passé viendront éclairer d'un autre jour le comportement et les zones d'ombres de Clay.
Brett Easton Ellis est trop malin pour nous donner une « suite » à Moins que zéro 20 ans après, et s'il en reprend certains des personnages, c'est cette fois pour les plonger dans une nasse sombre et trouble de leurs souvenirs, leurs névroses et leurs relations pour le moins opaques. Son style nerveux, saccadé mais toujours élégant, avec un sens de la formule et du détail qui fait mouche reste diablement efficace ; et il abuse moins que d'ordinaire des mises en abîme et des références à répétition, ce qui donne finalement une histoire courte, sèche, pointue, avec un final hallucinant et halluciné dont on se souvient longtemps après avoir fermé le livre.
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