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Critique de Chaplum


La Nouvelle Orléans, 2006. Un cadavre est retrouvé dans le coffre d'une voiture de collection, une Mercury Turnpike Cruiser de 1957 dans un tel état, tellement tabassé et chauffé par le soleil qu'il est méconnaissable. le lieutenant Verlaine sent qu'une des pires enquêtes de sa carrière est en cours. Et il n'a pas tort. Car peu de temps après, on découvre que l'homme mort était le garde du corps de la fille du gouverneur de Louisiane et que cette dernière a disparu. Et tout s'emballe quand un certain Perez prétend détenir la jeune fille mais qu'il n'avouera où elle est qu'à la condition de parler à un certain Ray Hartmann, obscur employé fédéral new-yorkais, dont la vie s'effrite depuis le départ de sa femme et de sa fille qui ne lui pardonnent pas son alcoolisme. Commence alors une longue confession dans laquelle Perez dévoile sa vie au sein de la mafia américaine.

Seul le silence avait été un vrai coup de coeur. Et je dois avouer que malgré tout, ce roman ne me tentait pas jusqu'à ce que Ys me convainque. Et là, la bombe ! Une fois entamé, plus moyen de me détacher de ce roman. Il fait partie de ces livres que vous ne pensez qu'à rouvrir, que vous attendez fébrilement de pouvoir vous replonger dedans, que même le samedi, vous avez envie de vous réveiller tôt pour lire et qu'une fois fini, vous êtes tristes de quitter. Pourtant, ce n'est pas une histoire gaie ou drôle. On plonge au contraire dans le monde sombre et glauque de la mafia, dans lequel Ernesto Perez fait rapidement son entrée, un peu par hasard et bien qu'il soit d'origine cubaine. Une origine qui d'ailleurs le mettra toujours un peu en marge de la famille, fera qu'il ne sera au final jamais qu'une pièce rapportée.
Ce roman a été véritablement fascinant, une plongée dans un milieu fait de violence mais aussi de principes et de loyauté. R.J. Ellory, écrivain anglais, réécrit l'histoire de la mafia américaine en réussissant l'exploit d'intéresser le plus réfractaire des lecteurs. Car à priori, cette histoire n'avait rien pour me plaire. Et pourtant, on est emporté par le récit de Ernesto Perez. Car derrière la vie d'un seul homme, c'est toute l'histoire d'une organisation qui défile, avec ses grands noms, comme al Capone, mais aussi ses connexions avec les grands de ce monde comme Frank Sinatra, Marilyn Monroe ou encore les Kennedy. On sait que ces personnalités ont eu des liens troubles avec les milieux criminels mais on ignore lesquels. Et R.J. Ellory exploite la grande histoire pour la mêler à son récit, ce qui donne lieu à une fiction dans laquelle tout est possible en restant cohérent. On en ressort des questions plein la tête !
C'est vrai que c'est parfois violent, mais comment l'éviter avec une telle intrigue. Au final, j'ai trouvé que l'auteur ne poussait pas trop loin dans le détail sanguinolent et que c'était équilibré. Mais c'est sûr que cela peut parfois choquer les âmes sensibles. Personnellement, je n'estime pas cet aspect pire que dans Seul le silence.

Mais bien au-delà de l'histoire de la mafia, c'est l'histoire de deux hommes, face à face. Deux hommes pour qui « la famille est tout » Deux destinées qui auraient pu être semblables mais qui ont finalement pris des voies distinctes. Car la Nouvelle Orléans a été le lieu qui a déterminé ces deux hommes, c'est là que leur destin s'est forgé et c'est là qu'ils décideront de leur avenir.

Une lecture magistrale. Je n'ai qu'une chose à dire : Lisez-le !!!!
Lien : http://www.chaplum.com/vende..
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