Nora-Emelley continue à nous étonner par l'étendue de ses connaissances et de sa culture ; cette fois-ci, il s'agit de l'étude des poisons : je ressens un certain cynisme, et même une forme de jubilation dans la manière d'« éliminer » la victime ! On devine un long travail de recherche et de documentation en amont. Plantes, champignons, fleurs, tout est évoqué...
Du venin pour éliminer la femme qui a empoisonné la vie de ses proches !
Comme dans son premier livre,
L'autre Vérité, Nora utilise tous ses sens et aussi évoque tous les plaisirs des sens pour écrire : les sons, l'odorat, le goût, la vue et le toucher occupent une place importante. Et jouent même un rôle. Les personnages boivent du thé ? Elle décrit longuement les couleurs, les parfums, les gouts de ce breuvage. Idem pour le vin… Il y a des fleurs ? Elles sont nommées et décrites avec soin : forme, couleur, texture, odeur,
La psychologie et l'histoire des personnages sont creusés, détaillés, réalistes ; chaque protagoniste a son histoire et ses motivations sont finement analysées.