Une nuit qui s'étire, des souvenirs qui se bouscule, une plongée dans les vapeurs d'opium et les rêveries d'Orient. Franz se laisse emmener au fil des heures creuses, dans ses pensées érudites, à l'évocation des auteurs et nombreux artistes qui, par le passé, ont célébré, rêvé, goûté l'Orient, cet Orient qui débute aux portes de l'Europe. Et encore et toujours, ses divagations le ramènent à Sarah, Sarah, cette thésarde spécialiste du proche orient, avec qui il a voyagé, discuté, rêvé. Cette femme qui lui manque, soulignant sa solitude.
La
boussole de
Mathias Enard indique l'Orient, est ancrée à l'est. Mais son récit peut nous laisser à l'ouest, tellement il est fourni, documenté, référencé, torturé. Mozart, Beethoven, Schubert, Liszt, Berlioz, Bizet, Rimski-Korsakov, Debussy,
Bartók, Schönberg, Hugo, Kafka,
Flaubert,
Chateaubriand, on peut atteindre l'overdose. Ces 375 pages sont tellement denses qu'elles donnent à lire l'effet de 500. Alors que son précédent roman
Rue des voleurs était d'une fluidité dont je me suis délectée sans réserve.
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