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Critique de TerrainsVagues


En ces temps de canicule virale, j'enchaîne un deuxième recueil de suite d'Ile Eniger, La Parole Gelée, et, oh surprise, quelle émotion…
Si dans le monastère de l'instant, la vie sentimentale de l'auteure était mise de coté, La Parole Gelée lui fait la part belle. Belle comme sa poésie, une poésie jamais aussi belle que quand Cupidon s'est brûlé les ailes.
La Parole Gelée c'est l'absence, le manque, le coeur qui s'enrhume, l'âme qui se grippe. C'est le mot qui se fige, celui dont l'écho vient gonfler les veines, c'est la trace d'un demain qui n'existe plus, c'est… c'est l'hiver, le temps d'une pause suspendue au souvenir qui s'évapore parce que oui, avec le temps, va tout s'en va…
La Parole Gelée c'est aussi l'absence d'un parent disparu, un souvenir d'enfance, de cette enfance que l'on a cultivé jour après jour.
La Parole Gelée c'est le cycle des saisons, le cycle de la vie. Après chaque hiver, un printemps.
C'est, comme d'habitude chez Ile Eniger, écrit tout en douceur et en même temps si percutant. J'aime, un peu, beaucoup, passionnément…
La Parole Gelée c'est…

Juste deux ou trois maux
A l'haleine de vers
Qui me glacent le sans

Une étoile fuyante
A effacé le ciel
Au sombre des nuits blanches
Les songes assoupis
L'aube est une morsure
Aux faubourgs de l'ennui

Juste deux ou trois mots
Quelques débris de vers
Qui réchauffent le sang

Une étoile filante
A le doux gout de miel
A l'ombre de ses hanches
Le rêve se nourrit
L'aube est une échancrure
Aux confins de la nuit...

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