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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Attention, revoilà Garth Ennis ! L'auteur de Preacher et « The Boys » est un habitué des lectures averties et aime jouer la carte de la provocation. Dans le sillage de Walking Dead, il s'attaque donc également au thème des zombies. Après la variante des créatures légèrement nymphomanes de la série Girls, Garth Ennis imagine une épidémie d'origine inconnue qui ne transforme pas ses victimes en pantins assoiffés d'hémoglobine, mais en sadiques ultra-violents. Autant vous dire tout de suite que c'est vraiment mal barré pour la petite bande de survivants qui tente de rallier l'Alaska afin d'échapper à la barbarie de ces pervers.

Au menu de cette saga qui repousse encore un peu plus la frontière de l'horreur, le lecteur à donc droit à des scènes particulièrement gores. Viols, démembrements, tortures et autres, rien ne nous est épargné au sein de cette histoire qui baigne dans le sexe et la violence. On est donc bien loin de l'approche plus psychologique de « Walking Dead ». Garth Ennis ne propose d'ailleurs pas des zombies décérébrés, mais des créatures totalement dégénérés et particulièrement vicieuses, qui ne sont jamais à court d'idées pour faire souffrir leurs victimes. Alors, Ennis va-t-il trop loin ? Oui, évidemment, mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre !

Au niveau du graphisme, Garth Ennis retrouve Jacen Burrows, qui accumule ici les planches particulièrement gores. Une mise en scène à la hauteur du scénario d'Ennis, qui multiplie les scènes chocs. La scène du cercle de sel est à ce titre assez horrible, mais prouve également que l'ensemble n'est pas dénué d'un humour particulièrement sombre.

Après la trilogie thématique composée des one-shots totalement indépendants « Black Summer », No Hero et Supergod, Milady Graphics propose donc un nouvel album qui vaut le détour et qui ne fait pas dans la dentelle.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ce tome regroupe les 10 épisodes écrits par Garth Ennis et illustrés par Jacen Burrows, parus de juillet 2008 à février 2010.

Un homme arrive dans un petit restaurant d'une ville de campagne anonyme. Il tient dans sa main une colonne vertébrale ensanglantée ; un rictus étrange déforme son visage. Il s'approche du cuistot et lui déchire le nez avec les dents. La serveuse fracasse la cafetière contre son crâne. Dehors une voiture prend feu, le conducteur brûle à l'intérieur. Sur le trottoir un homme en poignarde un autre. La fin de la civilisation a commencé, la centrale nucléaire proche explose en produisant le champion atomique familier. Un groupe de 6 survivants et un enfant se crée : leur objectif est de survivre et de gagner le Canada en espérant que les zombis ne supporteront pas les conditions climatiques. Sur leur route, ils vont croiser d'autres groupes peu nombreux et être témoins de la désolation et de la destruction généralisée. Malheureusement pour eux, un groupe de zombis plus futés que les autres les repère et les suit pendant plusieurs semaines à plus ou moins grande distance.

Quand Garth Ennis s'attaque aux zombis, le lecteur est en droit de s'attendre à un récit énorme, gore à souhait et écoeurant. Effectivement, il a choisi de faire des zombis l'incarnation de tous les pêchés de l'humanité. La première apparition donne le coup d'envoi pour une surenchère de gore et d'actes contre-nature qui nécessitent d'avoir le coeur bien accroché. L'un des zombis qui suit le groupe de survivants se promène avec un pénis de cheval dont il se sert comme d'un gourdin. Rien ne sera épargné au lecteur, qu'il s'agisse d'actes de cannibalisme ou de relations sexuelles malsaines et non consenties. Toutefois au fil des épisodes, les scènes de violence s'espacent, même si elles ne perdent rien en intensité.

Comme souvent dans ce genre pointu des zombis, l'histoire ne donne pas d'explications quant à l'apparition de l'épidémie. Les survivants se livrent à des conjectures qui permettent d'établir que le virus se propage par contact de fluides corporels tels que le sang. le principe est donc de confronter des individus normaux ou presque à la contrainte d'une adaptation accélérée pour survivre. de ce coté, Ennis ne laisse pas planer de doute : le maximum que ses personnages puissent espérer, c'est de survivre jusqu'au jour suivant. Chacun est confronté à des choix qui remettent en question leurs valeurs morales, leurs convictions, etc. Il y a quelques moments énormes, comme la confession que fait Geoff, l'un des survivants aux autres membres du groupe, sur son mode de vie précédent.

Les illustrations sont réalisées par Jacen Burrows, le dessinateur attitré d'Avatar Press, la maison d'édition. Il n'utilise qu'une seule épaisseur de trait, toujours très fine pour délimiter tous les contours. Ce choix graphique présente un avantage : une lisibilité immédiate de tous les dessins. Il n'y a jamais de risque de surcharge visuelle, quel que soit le nombre d'éléments ou de personnages à représenter. Il y a deux inconvénients : seul le placement des personnages ou des objets dans la case permet d'établir une échelle d'importance, et les ombrages reposent exclusivement sur la mise en couleurs.

Ce dessinateur ne rechigne devant aucune représentation. Il illustre chaque élément exigé par le scénario avec application et détachement. Je dois reconnaître que dans ce cas précis le résultat est parfois insoutenable. Ces représentations presque cliniques ne laissent pas de place à l'imagination, mais pas de possibilité non plus de fermer les yeux ou de détourner le regard. Chaque zombi est marqué par des plaques de rougeur sur le visage qui forment une croix (d'où leur appellation de "crossed"). Lorsque la tripaille est mise à l'air, il est impossible de l'ignorer ou de s'illusionner sur ce qui est représenté. Lorsque les zombis perpètrent leurs actes de cruauté, il est impossible de faire semblant de ne pas comprendre. Cette crudité visuelle est sans pitié pour le lecteur, sans complaisance pour la barbarie.

Burrows a soigné l'apparence de chaque survivant et de chaque zombi qui dispose chacun de leurs spécificités propres (enfin pour les zombis, pas si propre que ça). On pourra juste regretter que tous les personnages ont un profil filiforme de personne en bonne santé. Cette particularité physique renforce le défaut majeur du scénario : la distance qui existe entre les personnages et le lecteur. Ennis se contente de traits de caractère assez génériques sans plonger dans la psychologie de chacun des personnages. du coup les remises en cause de l'échelle morale, du système de valeurs de chacun perd beaucoup de pertinence. Dans la mesure où ces individus ont organisé leur existence autour de valeurs qui échappent au lecteur, l'effondrement de leur cadre de référence perd de son impact, de sa force.

Alors que l'histoire commence très fort en termes de cruauté, de sadisme, d'urgence et de survie à tout prix, les péripéties successives s'affadissent au fur et à mesure. le tout reste très perturbant et abjecte, avec une étape pour chaque point de passage obligatoire dans ce type de récit : Qui a le droit de survivre ? Quel est le coût de la survie du groupe ? Quelles limites je dois dépasser pour assurer ma survie individuelle ? Que deviennent le sens de la vie et la valeur de la vie quand la seule occupation est la survie ? Ennis développe un point de vue très bien construit pour cette dernière question. Mais il manque un sentiment d'empathie pour les personnages du fait de leur absence de développement psychologique.
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L'histoire : Ils se répandent et menacent ceux qui survivent. Ils tuent, violent, s'amusent avec la chair des humains.
Notre avis : Cette bande dessinée présente une nouvelle espèce menaçante, un genre de zombies très violents. La nouveauté réside dans le plaisir jouissif qu'ils ressentent lors du massacre et leur avidité pour les activités sexuelles.
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« Il n'y a pas d'espoir. Pas de héros.
Personne ne viendra vous sauver.
Vous êtes seul. »
Voilà qui semble poser les bases d'une intrigue et d'une réalité bien sombres, Crossed dont les deux premiers tomes sont disponibles laisse entrevoir une ambiance de fin du monde encore plus pessimiste que celle de la sage Walking dead.
« Ils sont partout. Hommes, femmes et enfants, tous victimes d'une mystérieuse infection qui change les parents en tueurs et les amants en violeurs. Sans pitié, ils répandent le mal et traquent les derniers membres de notre espèce à l'agonie. Dans une Amérique désolée, un petit groupe de survivants cherche à rejoindre l'Alaska, espérant y trouver le salut. Ils vont découvrir le prix de la survie… et de leur propre humanité ».
Les premières pages nous montrent l'arrivée du virus et les premières attaques, nous découvrons quand tout a commencé sans en connaitre l'explication. La violence se constate de suite que ce soit dans les textes de Garth Ennis comme dans les illustrations de Jacen Burrows. Les contaminés se différencient dans leur physique par un visage marqué d'une croix sanglante, il ne s'agit pas de morts vivants ordinaires, ici on est face à des êtres atteints d'un virus qui deviennent des cannibales fous furieux, des psychopathes dont le viol et la torture font partie de leur routine.
Le déroulement de l'intrigue est une succession d'attaques violentes, de pertes humaines. On rencontre le groupe de survivants mais il faut vite avouer qu'on peine à s'attacher au groupe. En effet on en sait très peu sur chacun et leur comportement étant loin d'être exemplaire fait prendre du recul au lecteur.
Gore et violence sont bien les fers de lance de ce premier tome. le choc moral et psychologique est grand, on constate bien vite que les infectés ne sont pas les seuls à commettre des actes immoraux. le monde est en phase d'apocalypse et le moins que l'on puisse dire c'est que ça se ressent à chaque instant ce qui fait la force de Crossed.
Crossed est une véritable descente en enfer, chaque image ou presque est une avalanche de violence, de gore et de grossièreté mêlés à une belle dose de grotesque. Les amateurs de genre devraient jubiler devant cette lecture ensanglantée des plus sombres.
Lien : http://www.avenuedelhorreur...
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