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L'autre jour, alors que je me baladais dans la rue, je tombe complètement par hasard sur mon libraire préféré. Connaissant mon penchant non négligeable pour les histoires qui traitent d'apocalypse et autres mutations étranges, il me colle entre les mains un exemplaire de ce fameux tome 1 de « Crossed ». « Tu verras, c'est du Zombie, et même si ça reste plus que classique dans le genre et le style, c'est ultra-violent et complètement déjanté, tu gagnerais à le découvrir je pense… »

Ni une ni deux je file me poser à la terrasse d'un bar quelconque sur une place quelconque, et je me plonge immédiatement dans cette lecture qui à priori risque de laisser des traces.

Quelque part aux États-Unis, par un après-midi banal dans une petite ville tranquille, tout semble se passer à merveille pour Jim le patron d'un bar, les clients grignotent paisiblement leurs « donuts » en sirotant des petits cafés. Tout est calme donc, enfin jusqu'à ce qu'un type étrange, à l'air complètement ahuri entre dans la boutique, une colonne vertébrale sanguinolente à la main… Non, ce n'est pas Halloween, ce n'est pas une farce, Jim le comprendra à ses dépens lorsqu'il verra son nez arraché par la mâchoire vorace d'un homme au regard fou… le début de la fin, le monde que nous connaissons tous ne sera sans doute plus jamais comme avant. On apprend très vite qu'une sorte de contamination est en train d'affecter une grande partie de la population, les personnes infectées se transforment en quelques secondes en monstres sanguinaires avec pour trait de caractère, une forte propension à la perversité et la violence.

Plus vite qu'il ne faut pour s'en apercevoir, tout n'est plus que chaos dans la ville, les survivants assistent avec effroi à de nombreuses scènes insoutenables. Viols, démembrements et autres atrocités vont bon train. Les médias cessent tout à coup d'émettre, les centrales nucléaires explosent les unes après les autres, c'est bel et bien la fin. le monde est plongé dans un enfer sans nom et les rares survivants n'ont d'autre alternative que de s'engager dans une fuite éperdue vers un hypothétique ailleurs où le danger sera peut-être moins présent.

On suivra alors les pérégrinations d'un petit groupe de survivants qui souhaite rejoindre le Nebraska, juste par ce que par là bas, à priori, il y avait moins de population « avant », donc maintenant sans doute moins de contaminés occupés à traquer la chaire fraiche. Mais dans ce monde ravagé, plus rien n'est certain, le danger rôde partout, à chaque instant, tout n'est plus qu'effroi et misère. Une improbable quête avec pour unique objectif la survie, coûte que coûte, peut-être même jusqu'à en perdre toute notion d'humanité…

C'est avec beaucoup de curiosité que je me suis lancé dans la lecture de « Crossed » tant il est vrai que je suis une sorte « d'inconditionnel » du genre. Mais je dois avouer que quelque part je suis un peu dessus du résultat. Outre un dessin plus que classique, vu et revu, propre à une certaine catégorie de « comics book », c'est le traitement de la violence par le scénariste qui m'a un peu gêné (pourtant, croyez-moi, il en faut pas mal pour me perturber), elle est omniprésente et malheureusement souvent gratuite et répétitive. Il me semble que ce parti prix déviant dessert le scénario. En effet, cette fuite éperdue d'un groupe de survivant ne peut être efficace qui si la tension est palpable, que si le lecteur parvient à s'immerger dans une ambiance particulière et malsaine, or, à mon sens, ce gore permanent atténue grandement ce sentiment, au contraire, on frise même parfois le ridicule. Mais bon, ça reste surprenant et, à certains égards, efficace et percutant. Et puis bon c'est tout de même addictif (quoique j'ai un peu peur que la série ne s'embourbe dans une sorte de saga sans queue ni tête), pour preuve, c'est avec une sorte de fébrilité que je me suis procuré dans la foulée le deuxième opus de la série qui vient tout juste de sortir en librairie…
Lien : http://testivore.com/crossed/
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Attention, revoilà Garth Ennis ! L'auteur de Preacher et « The Boys » est un habitué des lectures averties et aime jouer la carte de la provocation. Dans le sillage de Walking Dead, il s'attaque donc également au thème des zombies. Après la variante des créatures légèrement nymphomanes de la série Girls, Garth Ennis imagine une épidémie d'origine inconnue qui ne transforme pas ses victimes en pantins assoiffés d'hémoglobine, mais en sadiques ultra-violents. Autant vous dire tout de suite que c'est vraiment mal barré pour la petite bande de survivants qui tente de rallier l'Alaska afin d'échapper à la barbarie de ces pervers.

Au menu de cette saga qui repousse encore un peu plus la frontière de l'horreur, le lecteur à donc droit à des scènes particulièrement gores. Viols, démembrements, tortures et autres, rien ne nous est épargné au sein de cette histoire qui baigne dans le sexe et la violence. On est donc bien loin de l'approche plus psychologique de « Walking Dead ». Garth Ennis ne propose d'ailleurs pas des zombies décérébrés, mais des créatures totalement dégénérés et particulièrement vicieuses, qui ne sont jamais à court d'idées pour faire souffrir leurs victimes. Alors, Ennis va-t-il trop loin ? Oui, évidemment, mais ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre !

Au niveau du graphisme, Garth Ennis retrouve Jacen Burrows, qui accumule ici les planches particulièrement gores. Une mise en scène à la hauteur du scénario d'Ennis, qui multiplie les scènes chocs. La scène du cercle de sel est à ce titre assez horrible, mais prouve également que l'ensemble n'est pas dénué d'un humour particulièrement sombre.

Après la trilogie thématique composée des one-shots totalement indépendants « Black Summer », No Hero et Supergod, Milady Graphics propose donc un nouvel album qui vaut le détour et qui ne fait pas dans la dentelle.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ce tome regroupe les 10 épisodes écrits par Garth Ennis et illustrés par Jacen Burrows, parus de juillet 2008 à février 2010.

Un homme arrive dans un petit restaurant d'une ville de campagne anonyme. Il tient dans sa main une colonne vertébrale ensanglantée ; un rictus étrange déforme son visage. Il s'approche du cuistot et lui déchire le nez avec les dents. La serveuse fracasse la cafetière contre son crâne. Dehors une voiture prend feu, le conducteur brûle à l'intérieur. Sur le trottoir un homme en poignarde un autre. La fin de la civilisation a commencé, la centrale nucléaire proche explose en produisant le champion atomique familier. Un groupe de 6 survivants et un enfant se crée : leur objectif est de survivre et de gagner le Canada en espérant que les zombis ne supporteront pas les conditions climatiques. Sur leur route, ils vont croiser d'autres groupes peu nombreux et être témoins de la désolation et de la destruction généralisée. Malheureusement pour eux, un groupe de zombis plus futés que les autres les repère et les suit pendant plusieurs semaines à plus ou moins grande distance.

Quand Garth Ennis s'attaque aux zombis, le lecteur est en droit de s'attendre à un récit énorme, gore à souhait et écoeurant. Effectivement, il a choisi de faire des zombis l'incarnation de tous les pêchés de l'humanité. La première apparition donne le coup d'envoi pour une surenchère de gore et d'actes contre-nature qui nécessitent d'avoir le coeur bien accroché. L'un des zombis qui suit le groupe de survivants se promène avec un pénis de cheval dont il se sert comme d'un gourdin. Rien ne sera épargné au lecteur, qu'il s'agisse d'actes de cannibalisme ou de relations sexuelles malsaines et non consenties. Toutefois au fil des épisodes, les scènes de violence s'espacent, même si elles ne perdent rien en intensité.

Comme souvent dans ce genre pointu des zombis, l'histoire ne donne pas d'explications quant à l'apparition de l'épidémie. Les survivants se livrent à des conjectures qui permettent d'établir que le virus se propage par contact de fluides corporels tels que le sang. le principe est donc de confronter des individus normaux ou presque à la contrainte d'une adaptation accélérée pour survivre. de ce coté, Ennis ne laisse pas planer de doute : le maximum que ses personnages puissent espérer, c'est de survivre jusqu'au jour suivant. Chacun est confronté à des choix qui remettent en question leurs valeurs morales, leurs convictions, etc. Il y a quelques moments énormes, comme la confession que fait Geoff, l'un des survivants aux autres membres du groupe, sur son mode de vie précédent.

Les illustrations sont réalisées par Jacen Burrows, le dessinateur attitré d'Avatar Press, la maison d'édition. Il n'utilise qu'une seule épaisseur de trait, toujours très fine pour délimiter tous les contours. Ce choix graphique présente un avantage : une lisibilité immédiate de tous les dessins. Il n'y a jamais de risque de surcharge visuelle, quel que soit le nombre d'éléments ou de personnages à représenter. Il y a deux inconvénients : seul le placement des personnages ou des objets dans la case permet d'établir une échelle d'importance, et les ombrages reposent exclusivement sur la mise en couleurs.

Ce dessinateur ne rechigne devant aucune représentation. Il illustre chaque élément exigé par le scénario avec application et détachement. Je dois reconnaître que dans ce cas précis le résultat est parfois insoutenable. Ces représentations presque cliniques ne laissent pas de place à l'imagination, mais pas de possibilité non plus de fermer les yeux ou de détourner le regard. Chaque zombi est marqué par des plaques de rougeur sur le visage qui forment une croix (d'où leur appellation de "crossed"). Lorsque la tripaille est mise à l'air, il est impossible de l'ignorer ou de s'illusionner sur ce qui est représenté. Lorsque les zombis perpètrent leurs actes de cruauté, il est impossible de faire semblant de ne pas comprendre. Cette crudité visuelle est sans pitié pour le lecteur, sans complaisance pour la barbarie.

Burrows a soigné l'apparence de chaque survivant et de chaque zombi qui dispose chacun de leurs spécificités propres (enfin pour les zombis, pas si propre que ça). On pourra juste regretter que tous les personnages ont un profil filiforme de personne en bonne santé. Cette particularité physique renforce le défaut majeur du scénario : la distance qui existe entre les personnages et le lecteur. Ennis se contente de traits de caractère assez génériques sans plonger dans la psychologie de chacun des personnages. du coup les remises en cause de l'échelle morale, du système de valeurs de chacun perd beaucoup de pertinence. Dans la mesure où ces individus ont organisé leur existence autour de valeurs qui échappent au lecteur, l'effondrement de leur cadre de référence perd de son impact, de sa force.

Alors que l'histoire commence très fort en termes de cruauté, de sadisme, d'urgence et de survie à tout prix, les péripéties successives s'affadissent au fur et à mesure. le tout reste très perturbant et abjecte, avec une étape pour chaque point de passage obligatoire dans ce type de récit : Qui a le droit de survivre ? Quel est le coût de la survie du groupe ? Quelles limites je dois dépasser pour assurer ma survie individuelle ? Que deviennent le sens de la vie et la valeur de la vie quand la seule occupation est la survie ? Ennis développe un point de vue très bien construit pour cette dernière question. Mais il manque un sentiment d'empathie pour les personnages du fait de leur absence de développement psychologique.
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L'univers de la bande dessinée, d'où qu'elle vienne et quel que soit son format, a toujours porté une certaine violence. Érotisme et gore s'y côtoient régulièrement. Qu'on se souvienne des oeuvres de Serpieri, pour ne citer que lui. le marquis de Sade avait ouvert la voie dans ses écrits. de fait, eros et thanatos sont deux pulsions qui vont souvent de pair. Cependant, Garth Ennis et Jacen Burrows poussent ici le vice aux limites du supportable. Voyez plutôt. Crossed est un récit mené à la première personne par Stan, un paumé instable et nomade. Échoué dans un petit restaurant dans lequel il se fait quelques dollars, il assiste un soir à la fin de la civilisation. En effet, hommes, femmes, enfants semblent atteints d'un mal inconcevable : marqués d'une brûlure en forme de croix sur le visage, dénués de toute morale et de tout tabou, ils massacrent les gens sains avant de les violer par tous les trous. Et ce n'est pas une figure de style. L'infection se répand et, bientôt, c'est toute la civilisation qui tombe dans des abysses de violence. Stan et une poignée de survivants doivent rester mobiles, échapper aux infectés et trouver un lieu où se fixer. Ce sera l'Alaska. Avec Crossed, oubliés les clichés du zombie. Ils sont toujours en vie, et loin d'être décérébrés ; leur perversité les pousse à penser, et à mettre en place des stratégies incroyables pour assouvir leurs instincts morbides. Plus qu'humains ? La mise en case est très efficace. Elle alterne les plans larges et les gros plans bien saignants. le rythme oscille entre contemplation morbide et sentiment d'urgence. Parfois même, les pires atrocités se donnent à voir en double page, histoire que vous aussi, vous participiez à l'orgie. le trait est mature et très classique, mais précis, peut-être trop. Les corps sont très détaillés, et les expressions faciales hyper réalistes, surtout celles qui expriment la haine, l'envie, et le stupre. Les coloristes Juanmar et Greg Wallen utilisent une palette très large, avec des tons très sombres pour les environnements et des couleurs vives pour les personnages et les giclées de fluides. Obscène, perturbant, effrayant, ce comic est pourtant bien scénarisé, et donne envie d'en savoir plus. Au fil des pages, l'horreur se fait plus prégnante, le dégoût violent, et pourtant… pourtant, vous ne pouvez en détacher les yeux. A réserver à un public très averti, qui a l'estomac bien accroché. Ou à ceux qui ont vu Tokyo Gore Police. Sauf que dans Crossed, il n'y a rien dont on puisse rire.

Lien : http://lacritiquefacile.com/..
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L'histoire : Ils se répandent et menacent ceux qui survivent. Ils tuent, violent, s'amusent avec la chair des humains.
Notre avis : Cette bande dessinée présente une nouvelle espèce menaçante, un genre de zombies très violents. La nouveauté réside dans le plaisir jouissif qu'ils ressentent lors du massacre et leur avidité pour les activités sexuelles.
Lisez la suite en cliquant sur le lien !
Lien : http://123otium.canalblog.co..
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« Il n'y a pas d'espoir. Pas de héros.
Personne ne viendra vous sauver.
Vous êtes seul. »
Voilà qui semble poser les bases d'une intrigue et d'une réalité bien sombres, Crossed dont les deux premiers tomes sont disponibles laisse entrevoir une ambiance de fin du monde encore plus pessimiste que celle de la sage Walking dead.
« Ils sont partout. Hommes, femmes et enfants, tous victimes d'une mystérieuse infection qui change les parents en tueurs et les amants en violeurs. Sans pitié, ils répandent le mal et traquent les derniers membres de notre espèce à l'agonie. Dans une Amérique désolée, un petit groupe de survivants cherche à rejoindre l'Alaska, espérant y trouver le salut. Ils vont découvrir le prix de la survie… et de leur propre humanité ».
Les premières pages nous montrent l'arrivée du virus et les premières attaques, nous découvrons quand tout a commencé sans en connaitre l'explication. La violence se constate de suite que ce soit dans les textes de Garth Ennis comme dans les illustrations de Jacen Burrows. Les contaminés se différencient dans leur physique par un visage marqué d'une croix sanglante, il ne s'agit pas de morts vivants ordinaires, ici on est face à des êtres atteints d'un virus qui deviennent des cannibales fous furieux, des psychopathes dont le viol et la torture font partie de leur routine.
Le déroulement de l'intrigue est une succession d'attaques violentes, de pertes humaines. On rencontre le groupe de survivants mais il faut vite avouer qu'on peine à s'attacher au groupe. En effet on en sait très peu sur chacun et leur comportement étant loin d'être exemplaire fait prendre du recul au lecteur.
Gore et violence sont bien les fers de lance de ce premier tome. le choc moral et psychologique est grand, on constate bien vite que les infectés ne sont pas les seuls à commettre des actes immoraux. le monde est en phase d'apocalypse et le moins que l'on puisse dire c'est que ça se ressent à chaque instant ce qui fait la force de Crossed.
Crossed est une véritable descente en enfer, chaque image ou presque est une avalanche de violence, de gore et de grossièreté mêlés à une belle dose de grotesque. Les amateurs de genre devraient jubiler devant cette lecture ensanglantée des plus sombres.
Lien : http://www.avenuedelhorreur...
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Edité chez Milady, ce Comics nous plonge dans un univers a la fois classique et original. Cross-over entre "Walking Dead" et "Saw", l'histoire pourrait être celle d'un survival horror habituel.

Dès la première page, pas de temps mort! Situé aux USA, le récit démarre par une scène forte, qui plonge tout de suite dans le bain et le ton de Crossed. Cette fois-ci, pas de zombies, mais un "virus" qui rend ultra agressif toute personne contaminée. Mais attention, quand je dis agressif, je veux dire genre ulra violents et sadiques! Torture, viol, eventration et autres mutilations sont au menu et personne n'est épargné, pas même les enfants!

Les auteurs prennent un malin plaisir à nous présenter un monde angoissant où les survivants n'ont pas d'autres choix que de fuir, car s'arreter c'est s'exposer à être capturé par les contaminés...et là autant dire que ça ne fait rever personne!

Les personnages son assez peu developpés, mais l'ensemble ne manque pas de rythme. On est parfaitement terrorisé pour eux tellement les contaminés font peur!

A la lecture, c'est une véritable claque. Les dessins de très bonne qualité, servent parfaitement la violence du propos. C'es parfois dérangeant, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un récit fantastique et destiné à un public adulte. Sachant cela, vous n'en sortirez tout de même pas indemnes.

On aime ou on aime pas. Moi j'ai adoré et j'attend la suite avec impatience!

A noter qu'en fin de volume, vous trouverez une galerie de dessins ultra réussis, sous formes de couvertures alternatives.
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Garth Ennis difèle à sa réputation : gore et trash , et a fond dans son univers .Quoi que ici ce fut un peu trop pour moi...je me suis par moment demandé si j'allais aller au bout du récit. J'ai été dérangé par certains passages un peu trop cracra à mon goût et ce au détriment de l'intrigue et des personnes qui se trouvent mis au second plan .Dommage car le pitch de départ m'avait plutôt emballé.
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Comme si ce n'était pas déjà assez dégoutant, nous avons également droit à de très nombreux viols, et pas spécialement toujours par les ... cavités usuelles ...
Membres arrachés et plaies en tout genre vont également se retrouvées pénétrées par ces dégénérés, et bien que n'étant pas du genre petite nature, je dois bien avouer avoir ressentit un fort dégoût lors de certaines images ou descriptions.
Et j'ai adoré ça ! J'adore la façon dont ça part loin dans l'extrême, et comme certains taboux ont même explosés dans ce volume.
Ha, pour rassurer certains, ne croyez pas non plus que ça soit un ouvrage à caractère pornographique. Ce qui est sexuel n'est pas non plus directement explicite. Certaines scènes se passent loin dans le paysage, ou sont judicieusement censurées par le décors.

En ce qui concerne le dessin, rien d'extraordinaire ici, il est assez classique pour un comic, et comme pour beaucoup, je reprocherais ce manque de mouvement, de fluidité dans personnages.
Mais c'est un défaut que je trouve dans quasi chaque comic, donc bon, je ne m'en formalise pas.
Tout le reste est excellent, les détails gores sont bien rendus, les expressions du visage sont flippantes chez les infectés, les décors sont réalistes et les couleurs utilisées, très vives, contribuent à mettre l'accent sur le sang et sur le côté extrême et cauchemardesque.

Ha, petite remarque, au cas où vous auriez encore un doute là-dessus, ce tome n'est définitivement pas à mettre entre des mains jeunes et/ou impressionables ^^"
Rien que les dialogues peuvent aller parfois très, très loin dans le trash.
C'est surprenant au début, surtout quand c'est, genre, à peine à 5 pages du début ! Mais au final on s'y habitue et on se rend compte que ça fait tout simplement partie intégrante de l'histoire et de son ambiance.

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment a-do-ré Crossed, je trouve qu'il arrive à tirer son épingle du jeu dans la marée de comics de ce genre (façon invasion zombi-esque) grâce au fait qu'il va vraiment à fond dans un délire gore et vulgaire, où on jubilerait presque autant que les infectés, tellement tout va loin.
Je recommande aux amateurs de sensations fortes !
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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Dans cet ouvrage, on n'a pas vraiment affaire à des morts-vivants au regard vide et aux capacités de raisonnement proche du néant : les personnes affectées par ce qui s'apparente à un virus [...] développent un besoin inextinguible de violence et, pour ce faire, sont capables de s'adapter, d'utiliser des armes, de concocter des pièges de plus en plus évolués et d'échafauder des tactiques tordues. Ils violent et torturent avant de tuer, et peuvent s'y mettre à plusieurs tout en utilisant ce qui leur tombe sous la main. Burrows, qui connaît bien Ennis et s'est fait la main sur des récits horrifiques d'Alan Moore, s'en sort assez bien avec des dessins explicites, parfois en pleine page, mais sans se focaliser dessus (le découpage permet par exemple de jouer sur le hors-champ avec intelligence) : ce seul album (pour l'heure) se montre extrêmement imaginatif sur les différentes manières de tuer et/ou de faire souffrir en tâchant d'y prendre le plus grand plaisir.
Pourtant, ce ne sont pas les horreurs dont se rendent coupable les infectés [...] qui forment le noeud de l'histoire, mais bien le destin de ces quelques survivants qui tentent de faire face à une adversité qui dépasse leur entendement.
Parfois, des planches nous racontent la genèse de leur fuite en avant, qui alternent avec leur survie immédiate, les tentatives de comprendre les possédés, d'élaborer une parade mais aussi, et surtout, la manière dont chacun devra faire face à l'impensable, parce qu'il finira bien tôt ou tard, par survenir : Ennis amène ces situations complètement amorales, où chacun ira jusqu'à questionner ce qui fait de lui un être humain, avec une science consommée, par petites touches encourageant petit à petit le lecteur, pourtant écoeuré par les turpitudes décrites plus haut, à prendre conscience de l'horreur indicible qui étreint chaque membre de ces survivants de l'impossible. Ce n'est pas tant ce dont les infectés se rendent coupables que ce qu'eux-mêmes devront se résigner à accomplir pour leur échapper qui nous rendra nauséeux.
La violence gratuite, complaisamment exposée, s'effacera ainsi derrière la rancoeur, le dégoût et surtout cette capacité à aller au-delà de l'humain en échappant à l'inconcevable qui caractérisent les seuls capables de résister en conservant un semblant de raison. Mais sont-ils encore des hommes après ça ?
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