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Critique de KiriHara


Jean-Marc Erre est né à Perpignan il y a un peu plus de quarante ans et est l'auteur de 5 romans dont la spécificité commune est le maniement de l'humour.

« le Mystère Sherlock » ne déroge donc pas à la règle.
L'auteur utilise un colloque d'Holmésologie pour proposer un pastiche de Sherlock Holmes teinté, nappé, dégoulinant, d'humour parfois potache, parfois lourd, parfois juste drôle.

De l'humour, Sherlock Holmes, un auteur de Perpignan, tout était réuni pour que je passe un très bon moment d'autant que le roman avec bonne presse. Et pourtant, pourtant, si j'ai bien ri les premières pages, la suite de l'ouvrage a été un peu moins agréable à lire.

La faute n'en revient pas à l'humour, l'auteur sait le manier. Elle n'est pas à mettre non plus sur le dos d'une méconnaissance de l'univers de Sherlock Holmes, l'auteur semble très bien le maitriser. Non, la principale raison du grand bémol que je mettrais au roman tient principalement dans son choix narratif.

Effectivement, l'auteur use et abuse du principe du journal intime, mélangeant les passages de divers écrits personnels des protagonistes. Ce procédé, certes intéressant, à la base, permet de raconter l'histoire en alternant les points de vue.

Si l'on ajoute à ce procédé narratif, le fait que l'auteur nous livre une revisite des « dix petits nègres » d'Agatha Christie au travers de cette histoire de dix personnes en huis clos qui meurent tour à tour, laissant chaque survivant suspecter les autres, l'ensemble avait un certain intérêt. D'autant que la plume de Jean-Marc Erre est plutôt drôle.

Malheureusement, l'alternance des passages de journaux intimes et le nombre de ces passages m'ont vite fait déchanter. En clair, avec parcimonie le procédé aurait pu produire un très bon roman, mais son abus a eu raison de mon plaisir de lecture.

Il est à noter que l'auteur avait déjà usé de ce procédé lors de son premier roman, « Prenez soin du chien ».

Au final, alors que « le Mystère Sherlock » avait tout pour me séduire et que je m'étais même surpris à rire à la lecture des premières pages, j'ai lentement déchanté pour en arriver au point de terminer ma lecture pour connaitre la fin plus que par réel plaisir. Dommage.
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