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3,88

sur 162 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Simple est un roman particulier où l'écriture est adaptée au narrateur, Antoine, tant au niveau du vocabulaire utilisé que des constructions de phrases. La plume de l'auteure est au service de son personnage central pour immerger le lecteur dans les pensées de celui-ci afin qu'il vive au mieux le récit partagé. Antoine parle à sa chaise, mais il pourrait aussi bien parler directement au lectorat. Ce dernier est pendu à ses lèvres puisque c'est de lui que viennent les confidences et, plus tard, le fin mot de l'histoire.
Cette manière de procéder rend le texte touchant puisque porté par un protagoniste qui, à l'aide de mots simples et bruts, livre des idées pertinentes. Ses constatations sonnent justes et sont d'autant plus fortes qu'il les livre de manière désinvolte sans se rendre compte de leur portée.
Sa manière de dire les choses et la formulation de ces dernières poussent souvent le lecteur vers de mauvaises conclusions. Une manière ingénieuse de brouiller les pistes jusqu'à la révélation ultime peu prévisible. Cette dernière s'accompagne d'un détail annihilant tout espoir chez un liseur déjà ébranlé. Les dernières lignes sont émouvantes.
C'est ainsi un récit bien pensé que livre l'écrivaine. Un texte original, touchant, mais un rien lassant au fur et à mesure que l'écriture, répétitive, s'enchaine. Les pensées d'Antoine sont brouillonnes et se perdent parfois dans l'espace temps et dans des listes de mots semblant sans fin. L'attrait du lectorat baisse ainsi en intensité, mais est rehaussé en fin d'ouvrage par l'élucidation de la mort de Florence.
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Antoine Orsini, c'est le « baoul » du village. Celui dont on se moque, à qui on ne fait pas trop attention sauf quand il faut trouver l'assassin d'une jeune fille. Alors Antoine a fait quinze ans de prison et revenu dans son village, il raconte ses souvenirs, tristes ou joyeux, à sa chaise puisque personne ne veut l'écouter.

Joli roman sur la différence et malheureusement, sur la cruauté de la vie. J'ai beaucoup aimé suivre Antoine, vraiment attachant, dans les méandres de son esprit « simple ».
C'est un roman court et plein de suspense (a-t-il vraiment tué ? Qui est Magic, son meilleur ami ?) qui touche en plein coeur. Une bien belle découverte.

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Oui, c'est un simple Antoine Orsini, un simplet, un baoul, un mongol, l'idiot du village…….
Il est vraiment atteint, mais qu'est ce qu'il est attachant et il fait bien le dire un peu rebutant aussi.
Il a fait 15 ans de prison, mais était-il coupable ?
Il parle à sa chaise et c'est ainsi qu'on prend connaissance de son histoire et qu'on rencontre tous les gens du village.
C'est bien écrit. le ton est vif, authentique.
C'est à la fois cru, cruel pathétique et poétique.
Je pense que je vais le garder un bon moment en tête cet Antoine
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Energie brute et tranche de drame corse dans ce court roman percutant : ça cogne et ça bout dans le crâne d'Antoine, l'idiot du village qu'on n'appelle jamais par son nom, qui voit tout, qui monte aux arbres et que personne ne peut maîtriser; ça embaume et ça cuit dans ce petit village où l'on se bat le soir, où les filles sont trop peintes, les horizons trop bas et les rancoeurs trop vives.
C'est Antoine qui parle, à sa chaise puisque personne ne l'écoute, et il a beaucoup à dire car il se souvient de tout et connait tous les secrets. Spectateur et acteur du spectacle qui se joue au village, il va raconter sa version des faits, son enfance dans le maquis, les tensions entre les habitants, les jeunes qui cherchent l'évasion, ses quinze années de prison, et ce qu'il sait de cette nuit de 1986 où tout a basculé.
Belle découverte que ce roman qui a son caractère bien à lui, avec quelques très belles pages.
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Antoine Orsini, que l'on pourrait qualifier d'idiot du village, est arrêté pour le meurtre d'une adolescente de 16 ans, Florence. Mais est ce vraiment lui le coupable ?
Ce roman retrace la vie de cet homme différent pour qui les mots sont différents que ceux des autres.
Antoine devient donc le souffre douleur de ce village qui recèle bien des rancoeurs et des secrets.
Le roman est découpé de façon a en dire un peu à chaque fois mais juste ce qu'il faut. Il est emprunt de poésie dans la manière de voir le monde, la vie quand on a un regard bien différent du commun.
Ce roman a une réelle dimension sociale car il nous permet de prendre la mesure de notre comportement vis a vis de ceux qui ne sont pas comme nous et on peut se demander si notre société est en capacité humaine d'accepter ceux et celles qui sont différents.
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Encore un roman contemporain qui ne m'a pas fait vibrer...
Encore une écriture fantaisiste qui me fait penser et dire que ces nouveaux auteurs ne savent plus quoi écrire pour être impressionnants ou impressionnables.
Le thème est très intéressant, le handicap à la naissance, le fait d'être différent des autres, d'être la risée d'un village en Corse tout cela est très attrayant sur la 4e de couverture. Seulement, quand on rentre dans l'intrigue du roman, je m'aperçois que cette écriture très familière qui colle au narrateur, n'est ni plus ni moins une technique apprise en cours de Français de nos jours.
Je n'ai franchement pas eu du tout cette impression de lire un roman écrit de façon naturelle et spontanée, ce qui me dérange fortement car j'y ai vu trop de phrases mises bout à bout, avec des énumérations inutiles, des accumulations de clichés, des émotions improbables venant de ce narrateur qu'on nous présentait comme débile mental, innocent, attardé, mongol mais très malin de surcroît...bref, de telles discordances me font bien lever les yeux à la lecture mais je serai allée jusqu'au bout malgré tout car je voulais connaître la fin.
J'attendrai quelque temps pour voir si j'en garde quelque chose en souvenir...



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Une histoire très émouvante, portée par une écriture originale dans un cadre magnifiquement décrit, la Corse. J'ai été très touchée par l'histoire d'Anto, le simple, le débile, le baoul. J'ai lu son histoire en 2 jours.

Anto nous conte son histoire de manière décousue, un peu comme le contenu de sa tête. On se doute qu'il s'est passé quelque chose à sa naissance, car on apprend que sa mère est décédée en le mettant au monde. En fait, ce n'est pas à nous qu'il raconte son histoire mais…. à une chaise ! D'abord toute entière puis seulement à un pied, après l'avoir fracassée !

Anto raconte le village, ses habitants, sa famille, son ami imaginaire et ses coups de coeur pour Vanina et aussi Florence…. Il raconte les circonstances de son décès dont il a été injustement accusé. Laisse-toi porter par l'histoire et ne cherche pas à comprendre pourquoi un simple d'esprit a pu être condamné et mis en prison !

Un récit très touchant sur un être différent rejeté par toute sa communauté, exprimé dans une langue brute et violente. Très émouvant, surtout la fin…..
Lien : https://recettesetrecits.fr/
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Roman à suspense, cruel récit de la vie d'Antoine Orsini. Personne ne l'appelait ainsi. Vous l'aurez compris, il est mort.

Antoine a perdu son prénom à la naissance. Il a tué sa mère. Enfin, c'est ce que le père répète à l'envi. C'est le cadet d'une fraterie de trois enfants. Il est différent, complexe.

Tout le monde l'appelle le "Baoul" dans son beau village de Corse. Son refuge c'est l'arbre au pied de la maison de Florence. Un soleil, Florence. Jolie comme un coeur, ses seize printemps attisent bien des convoitises chez les garçons comme chez les hommes du village. Elle est différente aussi, Florence. Bien trop jolie...

Ce "Simplet" là, a vécu une vie de solitude à tenter de préserver Florence de ses prédateurs. Accusé à tort de la mort de la jeune fille, il va jeter son dévolu sur une chaise abîmée, comme lui. Tout lui raconter de façon décousue, sans omettre de détails sur la vie des villageois, leur travers. Personne ne veut voir son innocence enfantine, absolue. Comprendre sa capacité à être le témoin crédule des vilénies des autres sans rien révéler.

Vous entendrez sa voix de candide dire avec des mots simples, crus sa réalité, le machiavélisme de ceux qui le montrent du doigt, le condamnent, le rejettent, crachent sur sa tombe. le village lui fera expier ses propres fautes.

Antoine est attachant, touchant. L'histoire est cruelle. On sourit avec tendresse à ses facéties téléphoniques. Antoine est un brave garçon, comme on dit au village. L'auteure nous offre une histoire souvent brutale de cabossés avec poésie, tendresse, humour.

Un récit juste qui touche au coeur, émerveille, désarçonne par sa violence. Comme moi, vous aurez envie de rendre son prénom à Antoine, de croire qu'il a vraiment trouvé un ami, même si c'est en prison. Un peu de bonheur simple, lumineux comme le sourire de Florence.

Julie Estève nous offre un roman audacieux, généreux, plein d'humanité, pour raconter comment toute l'incompréhension de l'autre, lorsqu'il ne rentre pas dans la norme, peut mettre un voile sur les mauvaises actions des plus "normaux", la cruauté sociale. Un bouc-émissaire bien pratique l'Antoine Orsini !

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Antoine Orsini est le baoul de ce petit village corse, le simplet. A sa façon, dans son langage et son univers bien particulier, il nous guide dans les méandres de cette histoire singulière qui l'a mené en prison 20 ans plus tôt.
Un récit touchant empreint de sensibilité. On s'attache à Antoine, et après ce conte poétique vous ne percevrez certainement plus la différence de la même façon.
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Chère Julie,
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Contrairement à ce que le titre de ton roman peut laisser présager, on ne part pas pour la lecture d'une histoire simple...Dès les premières lignes, on découvre tes mots, ce langage particulier que tu mets en place et qui nous plante un décor, une ambiance qui annonce que le voyage sera étonnant, étrange mais certainement pas une promenade bucolique et légère à travers la Corse, bercée par un accent chantant et mélodieux.
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La mélodie, émise sous le soleil trop fort est dès le début particulièrement dissonante. La narration que tu confies à ton personnage principal, Antoine Orsini, accentue cette sensation. Il nous dévoile sa particularité telle qu'elle est perçue par son entourage. Sa manière d'être, de percevoir son monde ne lui permet pas de passer inaperçu par ceux de son village qui pourtant ne voudraient pas avoir à le regarder.
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Dès le début de son existence, son père l'a repoussé, lui a fait porter le poids d'une culpabilité qui n'est pas la sienne. Antoine vit le rejet, le refus, la discrimination, comme des éléments constitutifs de son quotidien. Il est l'exilé perpétuel au sein de sa communauté, l'étranger moqué ou détesté pour cause d'incompréhension perpétuelle.
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Et à travers son récit, on découvre la clairvoyance de celui qu'on ne regarde pas vraiment, la souffrance cachée de celui qui ne connaît pas le sentiment d'être aimé, pris en considération, accepté tel qu'il est.
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Ton roman prend aux tripes, tord le coeur et l'esprit, et amène à s'interroger sur notre propre comportement face à la différence, sur cette capacité à parfois ne voir que ce que l'on veut voir et non pas ce qui est. C'est écrit avec sensibilité et intelligence. C'est une balade tragique à travers les paysages de l'île de Beauté. Mais c'est une balade qui ne peut laisser personne indifférent.
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