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3,63

sur 493 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai lu ce livre, il y a environ 1 an 1/2, mais aujourd'hui encore, je me souviens comme il m'avait marqué, embarqué et ébranlé...
Je l'ai emprunté, un peu par hasard, à la médiathèque de mon petit coin de campagne. La couverture et le titre m'ont attirée, la 4ème de couverture m'a convaincue.
Je ne connaissais l'auteur que de nom, vaguement.
Ce thriller rassemble tous les ingrédients que j'ai besoin pour me faire passer un excellent moment et en faire un véritable coup de coeur !
Du suspense, du psychologique, de l'obsession, de l'acharnement, de la folie...
Depuis, tous les titres de Jacques Expert sont passé entre mes mains et il ne m'a jamais déçue ! C'est un de mes auteurs favoris et j'attends, toujours avec énormément d'impatience ses nouvelles sorties ! D'ailleurs, il me tarde d'avoir Deux gouttes d'eau...
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Bienvenue au pot de départ en retraite d'Hervé Langelier , policier. Vous croyez que vous allez vous ennuyer? Vous pensez que tout va être bouclé en deux temps, trois mouvements? Eh bien, préparez vous plutôt à passer une longue soirée. Parce que ce n'est pas parce qu'il n'a jamais brillé plus haut que son ex-ami le commissaire Ferraci qu'il n'a rien à dire le Langelier. Non, bien au contraire! Ce soir, l'heure des comptes a sonné et Hervé est bien décidé à faire éclater la triste vérité, à mettre un point final au combat qu'il a mené seul durant ces années. C'est vrai, rien ne le prédestinait à une vie de solitaire. Marié, deux enfants, plutôt du genre conciliant, il avait une vie toute tracée. Mais voilà qu'un matin, rien n'a plus jamais été comme avant. Il faut dire que ce n'est pas tous les jours qu'on est appelé sur une affaire d'homicide où toute la famille est morte et le père volatilisé. Et en plus, quand la sombre histoire se répète, il y a de quoi perdre ses repères.
Voilà la spirale engagée. Lâché par ses supérieurs, Hervé perd peu à peu la foi qu'il avait en la justice, en son métier. Sa seule quête: découvrir la vérité et faire reconnaître à tous qu'il ne s'est pas trompé...
Chronique sans pathos d'une obsession , ce roman nous livre une part de vérité qui touche les métiers où l'homme est confronté à la noirceur de l'âme. Comment ne pas perdre pied? Comment continuer une vie "normale" sans être abîmé par ce que l'on voit chaque jour? Autant de questions sous-jacentes auxquelles Jacques Expert répond, à sa façon , dans ce roman. Avec une acuité qui lui est propre, le sens du verbe simple et efficace, Jacques Expert nous transporte dans un quotidien loin des standards du thriller. C'est ici une certaine vérité qui s'exprime et elle n'est pas sans rappeler celle que l'on peut trouver chez Simenon.
Un très bon moment de lecture.
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Adieu est donc une vraie réussite qui prend tout son sens une fois la première partie lue. Cette dernière est là pour poser les bases de l'histoire et le cadre du scénario. Derrière, cette longue narration, cette longue recherche de la vérité est construite comme un long crescendo et le final monstrueux (pas l'épilogue, presque anecdotique puisque tout est dit avant) est une surprise pour le lecteur. Un très très bon polar, vraiment.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Voilà un roman qui va déstabiliser plus d'un lecteur... Au terme de ce livre éprouvant, nous ne pouvons que nous retrouver ébranlés et heurtés, tout en restant un peu perplexes. Non pas pour la qualité de l'oeuvre - bien au contraire! - mais pour sa morale. Et là je peux vous dire, c'est du lourd! L'auteur met un accent "grave" sur plusieurs valeurs fondamentales qui sont essentielles pour vivre d'une manière équilibrée. Je ne peux malheureusement pas m'avancer d'avantage sans trop vous en dévoiler. Quoiqu'il en soit, le lecteur va en ramasser plein la figure. L'auteur, par cette histoire que j'estime puissante sur le plan humain, nous démontre comment le système peut démonter une ou des personnes...

L'auteur nous accueille dans son roman avec un prologue qui se déroule le jeudi 24 mars 2011, à 20h28.

Le commissaire Hervé Langelier est arrivé au bout de sa carrière et s'apprête à fêter cet évènement lors d'un apéro organisé par une collègue. Cela l'emmerde un peu, c'est vrai, il aurait préféré partir sans trop de fioritures. Une cinquantaine de collègues sont présents, la plupart par politesse, par obligation, quelques-uns par amitié tout de même. Son supérieur hiérarchique et ami de longue date, le commissaire-divisionnaire Jean-Louis Ferracci, est également présent.

Langelier repense un peu à sa carrière qui est à présent derrière lui, il s'autorise un dernier bilan personnel, estimant qu'il était un bon flic, pas le meilleur, mais correct. Mais les dix dernières années de sa carrière de flic lui laissent un redoutable sentiment d'amertume, vis-à-vis d'une enquête qui a totalement désordonné et bouleversé sa vie.

On lui demande un discours, chose à laquelle il s'attendait, évidemment, mais c'est un discours un peu particulier qu'il réserve à son auditoire. Il s'apprête à tout révéler sur une enquête qui a détruit les dix dernières années de sa vie et qu'il estime comme étant bâclée, sabrée et arrangée, lors de laquelle il s'est battu seul contre tous. Il tient là le moment opportun pour clouer le bec à ses "adversaires", surtout à Ferracci. Alors tout le monde tend l'oreille, curieux, intrigué, et franchement nous aussi...

Dix ans plus tôt

Une mère de famille est retrouvée égorgée à son domicile, ses deux petits enfants étouffés dans leur chambre. Quant au mari, il demeure introuvable. Un peu déçu, Hervé Langelier est chargé de l'enquête. Pour lui cela reste une affaire banale qui ne va pas faire de grandes vagues, un fait divers. L'affaire traîne, la hiérarchie met la pression, prête à lâcher Langelier, voir le remplacer. Son supérieur et ami, le com div Jean-Louis Ferracci, ne semble pas vouloir le soutenir non plus. Mais Langelier s'accroche, cherche, il veut trouver.

Cette folie meurtrière va se renouveler chaque mois, jour pour jour, décimant trois familles de plus. Toujours le même mode opératoire, femmes égorgées et petits enfants étouffés durant leur sommeil. Les pères de famille ne sont jamais retrouvés. le commissaire Langelier est persuadé de connaître le coupable, il en a la conviction mais n'arrive pas le prouver. Une piste, une hypothèse, que lui seul semble suivre. Pour la sphère politique et pour sa hiérarchie, sa direction d'enquête est invraisemblable, voir saugrenue et il se voit retirer l'affaire pour manque de résultat et de compétence. Dépité, contrarié et relativement vexé, il va tout de même prendre sur lui toutes ces morts violentes qui auraient pu être évitées. Mais en est-il vraiment responsable?

Même si ces massacres familiaux vont soudain cesser et même si l'enquête menée désormais par le com div Ferracci va donner de solides résultats, Langelier va, quant à lui, camper sur sa position et ne croira pas du tout à ce dénouement qui arrange tous le monde. Il est persuadé de connaître le vrai coupable et va le prouver. Sa psychose va vite se métamorphoser en folie pour cet homme qui ne va jamais en démordre.

Jacques Expert, par sa plume précise et fataliste, exprime avec une désolante finesse, la rage et la frénésie qui ressortent violemment de cet homme qui se bat contre tous. Et je dois reconnaître que cela fait mal de voir ce flic s'éloigner, surfant d'une manière de plus en plus aléatoire et en équilibre sur une vague d'obsession, toujours un peu plus à la dérive.

Nous nous retrouvons de temps en temps à nouveau dans cette salle communale, lors de ce pot départ. Il est tard, Langelier voit dans le regard de ses auditeurs de plus en plus de curiosité, de peine parfois, mais peut-être aussi un sentiment de malaise. Il continue donc son monologue, un peu euphorique, épiant de temps en temps les réactions de Jean-Louis Ferracci qui reste de marbre. Il poursuit...

N'étant plus sur l'enquête, Langelier craque, le sentiment d'être incompris devient puissant et ces homicides le hantent, le rendent fou. Il ne va cependant pas en rester là et va utiliser la totalité de son énergie pour enquêter de son côté, au dépend de tout ce qui devrait peut-être compter pour un homme. Sa femme, ses enfants, vont s'éloigner de lui toujours un peu plus, malgré leur soutien qui va s'estomper et finalement disparaître.

Sa femme, qui tient énormément à lui, se retrouve avec un homme négligent qui sombre toujours un peu plus dans la folie, qui ne pense plus qu'à lui, à son enquête, d'une manière totalement démesurée et elle prend peur. L'auteur nous désigne malgré nous comme étant les témoins d'un déchirement familial qui nous bouleversera et ne nous laissera pas indifférents. La folie et l'obsession ont pris un homme jusqu'aux tripes et ne le rendront probablement plus à sa famille.

"Il ne voit pas que, après tout ce qu'elle vient d'apprendre, Steph est simplement effrayée, tant ce qu'il a dit lui a paru incohérent. Effrayée de voir que, ce soir, Hervé a tutoyé la folie et que pour lui il est peut-être déjà trop tard."

Langelier se retrouve seul mais, au fond de lui-même, il est soulagé. Il va enfin pouvoir se consacrer pleinement à son enquête. le lecteur, dépité, voit là un homme attaché à sa famille mais qui ne semble plus s'en rendre compte. Ferracci va tenter de le résonner et lui expliquer qu'il est en train de s'entêter pour rien et de foutre en l'air sa vie, sa carrière.

"Un dernier conseil, Langelier: arrête tes conneries et fais-toi oublier. La prochaine fois, c'est la porte, et tu finiras comme un clodo. J'allais dire "comme une merde", mais tu en es déjà une. Regarde-toi: tu pues la merde. Tu nous fais honte, tu déshonores ton métier. Allez, dégage, maintenant!"

Une dure rivalité va s'établir entre les deux hommes, une croisade à la recherche de la vérité pour Langelier, un combat de raison pour Ferracci. le lecteur sait désormais pertinemment que ces deux personnes vont obligatoirement y laisser des plumes, que se soit sur le plan professionnel mais surtout sur le plan humain.

Nous nous demandons tout au long du récit si notre homme a finalement raison, malgré son comportement qui devient de plus en plus déraisonnable et effrayant. Sa théorie, ses propos et ses actions deviennent confus et relativement inquiétants. Sa piste se tient et les pièces du puzzle s'assemblent petit à petit. Mais l'image qui en résultera sera-t-elle celle de la vérité? Nous avons envie d'y croire, malgré le fait que nous sommes tout de même les témoins de la vie d'un homme foutu, qui a semble-t-il atteint le palier qu'il ne fallait pas franchir pour éviter de côtoyer la folie de près et de s'y isoler.

Jacques Expert nous malmène et nous tarabuste au fil de la lecture, nous transmet un sentiment de gêne, d'oppression qui manque de nous achever. Il a su trouver les mots, les phrases, soit un contexte qui dérange par les doutes qui nous dévorent de l'intérieur et qui ne nous lâchent plus.

L'auteur nous donne une dernière claque avec un dénouement qui fait mal, qui déstabilise et nous anéanti. Une issue fatale, triste et bouleversante qui laissera le lecteur dans la douleur. Mais franchement, on s'y attend même si on refuse cette vérité. Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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24 mars 2011. le Commissaire Hervé Langelier fête son départ à la retraite. Il s'en serait bien passé. En homme solitaire, il aurait en effet préféré partir dans la discrétion la plus totale. Sans éclats, à l'image de sa carrière, entachée par une affaire, une seule, dont il n'a pu se défaire. Les faits remontent à dix ans. Février 2001, une femme est retrouvée égorgée au domaine familial, ses enfants gisant dans leurs lits, étouffés, un oreiller déposé à leurs pieds. Aucune trace du père. Un mois jour pour jour après ces premiers meurtres, rebelote. Une autre famille est retrouvée dans les mêmes circonstances, selon le même mode opératoire. le père est, là aussi, porté disparu. Et ce n'est pas fini. Langelier possède sa propre hypothèse mais elle n'est pas au goût de tout le monde. Malgré l'appui de son ami et néanmoins supérieur direct, le commissaire Ferracci, l'enquête finit par lui être retirée. Qu'à cela ne tienne, il la mènera seul, à l'insu de tous. Quitte à en payer le prix fort.

Le flic obnubilé par une affaire au point de tout lâcher pour elle ou d'attendre d'avoir enfin du temps pour s'y consacrer entièrement - tout tenter pour ne pas finir perclus de remords, savoir - c'est comme qui dirait monnaie courante en matière de polars. C'est comme un socle à une histoire dont il revient ensuite à l'auteur d'en révéler l'essence. Tout en subtilité, en finesse, grâce un mariage subtil du fond et de la forme, et sans doute aussi pas mal de savoir-faire, Jacques Expert y parvient sans aucune difficulté.

Toute la première partie exposant les bases de l'histoire est rapportée dans un style très factuel. Dates, heures, personnages, procès-verbaux, qui a fait quoi, où, quand, comment, dans quelle intention... les faits, rien que les faits. On entendrait presque la voix off d'un commentateur dans une de ces émissions consacrées aux affaires criminelles ayant défrayés les chroniques. Pourtant, là où un Donald Harstad balance les codes radios de ses unités de police en intervention pour faire plus vrai, on palpe ici quelque chose de plus dense, de plus élaboré dans la constitution du récit. Cette impression se confirme dans une deuxième partie où, cette fois-ci, le récit bascule à la première personne. C'est en effet Hervé Langelier lui-même qui livre la nature de ces dix dernières années consacrées à une enquête qu'on lui a ôtée et qu'il s'est réapropriée sans l'aval de sa hiérarchie. Là encore, les faits sont là, avec une précision confondante, témoins de l'obsession du flic. Son appartement n'est plus qu'un champ de données sur les murs : photos, rapports, notes, réflexions. Langelier est capable de les citer toutes, de les localiser de mémoire. Ce retour sur l'affaire est entrecoupé de ses réflexions intérieures tandis qu'il observe tous ceux qui sont venus lui rendre un dernier adieu avant sa retraite. Dont Ferracci, son ami devenu rival. L'heure des explications est venue. Elles sonnent comme un règlement de compte en bonne et due forme.

Au-delà des faits et de leur dualité – aux mêmes événements, de multiples interprétations et réalités possibles – amenée avec beaucoup de maîtrise, il y a aussi une réelle gradation dans l'exploration de la psychologie des personnages, et de celle du commissaire Langelier en particulier. Au gré du récit, la perception que s'en fait le lecteur change subtilement, par petites touches et ce n'est qu'avec un certain recul que l'on en prend l'exacte mesure.

Qu'on ne s'y méprenne donc pas, Adieu n'est pas un livre de plus sur les étals des librairies, ce n'est pas une énième resucée d'histoire de tueur en série, c'est un roman à l'impact certain, de ceux qui laissent des traces, ne serait-ce que dans son évocation de la solitude. Adieu mérite bien son triple B : bluffant, balèze brillant !
Lien : http://bibliomanu.blogspot.com
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L'intrigue d'Adieu est orientée non pas du côté suspect ou victime, mais du côté d'un flic qui part à la retraite, et qui profite de son pot de départ pour régler ses comptes avec tout le monde, après une vie à plancher nuit et jour sur une affaire qui va le hanter toute sa carrière, parasiter sa vie professionnelle, anéantir sa vie de famille, sa vie d'homme, sa vie de flic. Seul contre tous, il a passé sa vie à tenter de prouver que le suspect condamné pour les meurtres de plusieurs familles n'était pas le véritable meurtrier, et que c'est son hypothèse à lui qui est la bonne.

Il y a plus joyeux comme message d'adieu pour un départ à la retraite, on sent la gêne des collègues, on est soi-même gêné et un peu ému devant ce flic que personne ne semble apprécier, que tout le monde a hâte de voir passer définitivement la porte du commissariat pour ne plus jamais le revoir. Ni sympathique avec ses collègues, ni proche de ses hommes, abandonné de tous dans ce qui semble être sa folie, il va relater, étape après étape, toute cette enquête qu'il a réalisée en sous-marin au cours de sa vie, et qui lui a coûté sa vie personnelle aussi bien que son avancement dans sa carrière, se retrouvant mis au placard pour tenter de l'éloigner et de le remettre dans le droit chemin…

Comme d'habitude avec Jacques Expert, il faut se méfier des faux-semblants, rien n'est ce qui semble être, vous ne pouvez vous fier à personne, vous accuserez tour à tour tout le monde, vous soupçonnerez sans cesse, et c'est là l'immense talent de l'auteur. L'enquête est longue, fastidieuse, trop longue même par moment mais ce n'est pas ça qui nous tient en haleine, c'est ce formidable décorticage psychologique auquel l'auteur s'adonne sur son personnage principal. Il parvient malgré tout à le rendre attachant, parfois humain et on ne pourra qu'être touchés par son acharnement et par la solitude qui l'habite, même si lui semble s'y accommoder.

On ne voit que très tard se dessiner le dénouement final, qui vous explose en pleine schness, mais ça, c'est un peu une habitude chez Jacques Expert ! Quand certains auteurs bâclent la fin de leur roman, lui excelle dans l'art de la faire exploser dans un bouquet final.

[Le mot de la fin]
Un de mes romans préférés de l'auteur, avec Hortense !

Je recommande chaudement !
Lien : https://anaisseriallectrice...
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Le grand Jacques Expert nous prouve une nouvelle fois son talent à travers ce roman policier efficace et d'une précision incroyable !
le travail de l'auteur est impressionnant et on se retrouve littéralement plongé au coeur d'une enquête très détaillée, longue et passionnante.
Les pages s'enchaînent et le livre est impossible à lâcher avant d'en connaitre la fin.
Mais ce roman est surtout le récit d'une descente aux enfers, de la folie d'un homme, de son obsession et de sa solitude.
Comme je m'en doutais, le final est déroutant, inattendu et glaçant ! Un effroyable thriller psychologique !!
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Nouvelle lecture d'un roman de Jacques Expert qui confirme que j'apprécie beaucoup cet auteur. Cet opus met en scène l'acharnement d'un commissaire à résoudre une enquête. En effet, à un mois d'intervalle, des crimes horribles ont été commis selon le même mode opératoire : la femme est égorgée, et les enfants étouffés dans leur sommeil, et les pères de famille ont disparus. Convaincu que les pères sont les instigateurs de ces crimes, le commissaire Langelier ne va orienter son enquête que dans ce sens. Cet entêtement va lui nuire, aussi bien sur le plan professionnel que personnel.
Page après page, Langelier tombe dans une spirale infernale, qui va l'entrainer bien plus loin que l'on peut l'imaginer. C'est à l'occasion de son départ à la retraite, devant tous ceux qui l'ont parfois dénigré, qu'il va enfin révéler les résultats d'une enquête qu'il a menée seul pendant 10 ans.
Mis à part quelques longueurs, je me suis laissée emportée par ce récit, avec hâte de connaitre le fin mot de l'histoire, et je n'ai pas été déçue.
Je continuerai donc de lire Jacques Expert lorsque l'occasion se représentera
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01.05.2022 52eme
Après avoir découvert Jacques Expert, me voici donc à dévorer ce troisième roman policier « Adieu », où le héros, le commissaire Principal Hervé Langlier, 55 ans, fête son départ à la retraite en ce soir de mars 2011.

Sans ambition particulière mais épaulé par son fidèle ami Jean-Louis Ferracci, major de leur promotion, qui lui monte rapidement en grade puisqu'actuellement Commissaire Divisionnaire, Langlier aura eu une victoire par rapport à son collègue s'est d'avoir réussi à séduire Stéphanie, de s'être marié avec elle et avoir eu trois enfants, seul remord que peut avoir son supérieur qui lui aussi était amoureux de cette jeune femme.

Il s'est ensuite focalisé sur une enquête criminelle qui lui a coûté sa vie familiale équilibrée et sa santé…

20 février 2001 famille Saféris : une maman et ses deux enfants sont assassinés à leur domicile. le père a mystérieusement disparu.

Petite parenthèse, actuellement près de Nantes je ne peux pas faire autrement que d'avoir une pensée pour la famille de Ligonnès, quintuple meurtres en avril 2011 toujours non élucidés, sans que l'on ait retrouvé le père Xavier. Toutes les suppositions restent entières : auteur des crimes ? Victime ? Suicidé ? Survivant ?

20 mars 2001 famille Quenin : même mode opératoire, la mère égorgée, les enfants étouffés dans leur lit et le père a disparu.

Langlier est persuadé qu'un des pères est responsables de ces crimes et malgré les mutations, sous la bienveillance de et des déménagements successifs, il délaisse sa famille et tombe dans l'obsession de retrouver le père responsable.

Mai 2001 même topo avec la famille Garambois.

Dix ans après en ce soir de départ en retraite, des anciens collègues sont présents, beaucoup l'ont depuis longtemps abandonné en route, et le discours qu'il va faire en trinquant au champagne, va en surprendre plus d'un….

Habilement mené, ce thriller nous entraîne sur les chemins tortueux de l'enquête personnelle menée par ce Flic obsédé, sûr de ses convictions, cherchant les preuves, suivant toutes les pistes, se sentant brimés par ses supérieurs, ses collègues, ces juges et préfets qui ne comprennent rien…

Un régal.
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Voilà: deux familles ont été assassinées. le commissaire Langelier a une théorie, mais il n'est pas suivi par sa hiérarchie. Il n'aura de cesse de prouver la véracité de son hypothèse. Il mettra tout en oeuvre pour ça, il y laissera tout aussi. Il va livrer à tous, au bout de 10 ans, le soir de son départ en retraite, sa version de l'enquête.

C'est le premier livre que je lis de l'auteur et j'ai adoré. C'est très bon, un régal. Je l'ai dévoré. C'est bien écrit, c'est efficace et prenant. La fin réserve une surprise. Mais bien que la première partie du dénouement se laisse vite deviner, cela n'a rien enlevé au plaisir de cette lecture.

Lien : https://lyseelivres.wordpres..
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