Citations sur À toute épreuve, tome 1 : Les fantômes de mon passé (27)
Donc, sous prétexte que je suis une femme, et jolie de surcroît, je vais forcement abandonner, car votre matière est trop compliquée pour moi ? Il ne manquerait plus que vous me disiez que parce que je suis blonde, je suis obligatoirement conne !! J’ai lu beaucoup de choses sur vous, mais pas que vous étiez un misogyne dans l’âme ! Et alors quoi, dans cinq minutes, vous allez me faire des avances et me proposer de mettre des bonnes notes à mes partiels si j’écarte les cuisses pour votre bon plaisir… ? Eh bien sachez, Professeur, que ce n’est pas le cas ! Je ne compte pas abandonner ce cours et vous pouvez toujours rêver, vous ne me toucherez jamais ! osé-je en contrôlant difficilement ma colère.
Perdre un être cher est déjà assez terrible en soi, mais dans ces circonstances…, dit-il en secouant la tête, indigné. Et puis, perdre son enfant est le pire cauchemar d’un parent !
Toutes les relations que j’ai eues, je n’avais pas de sentiments. C’était juste du sexe, et puis je pensais systématiquement que j’étais avec toi… Alors aujourd’hui, être dans les bras de la femme que j’aime et passer la nuit avec mon fantasme, c’est juste extraordinaire pour moi.
Je l’embrasse délicatement sur le front et caresse paresseusement son épaule, puis je finis par me rendormir avec cette impression que je peux abattre des montagnes.
Il dégrafe mon soutien-gorge pour prendre mes tétons dans sa bouche et les mordiller, ce qui m’arrache un long gémissement de plaisir. Il continue de descendre vers mon bas-ventre en mordillant chaque parcelle de peau à sa hauteur. Ses mains glissent sur mes hanches, emportant ma culotte au passage, tandis qu’il continue à déposer des baisers pour atteindre le cœur de mon intimité.
Comme si ce baiser était un déclencheur, mon corps reprend vie. Je sens cette chaleur dans mon bas-ventre, mes mains se rejoignent autour de sa nuque et je l’attire plus près de moi. Là, je l’embrasse avec l’énergie du désespoir. Il est ma bouée de sauvetage, mon oxygène. Il a toujours le même goût, à la fois sucré et mentholé. Son parfum est toujours aussi envoûtant.
Ça a été plus difficile que je ne le pensais de parler du passé. Je croyais avoir tiré un trait sur toutes ces années de calvaire que j’ai vécues, mais raconter mon histoire à Benji m’a fait revivre toutes ces horreurs. J’ai conscience d’avoir eu beaucoup de chance. D’autres personnes que j’ai croisées ces dernières années n’en ont pas eue, malheureusement. Avec le recul, je commence à me poser des questions. Jusqu’ici, je m’étais toujours dit que j’avais joué de malchance, mais maintenant que je sais qu’Oncle Pat a tout fait pour que je rentre à la maison, je me demande si ce n’est pas autre chose…
J’ai toujours eu un instinct protecteur envers elle. La simple idée qu’il puisse lui arriver quelque chose me rend malade. Je suis sûr que les cinq dernières années ont été plus que difficiles pour elle.
Je profite du silence pour l’observer à la dérobée. Elle est tout simplement magnifique dans cette robe. Je ne m’attendais pas à sa réaction lorsque je lui ai annoncé pour maman, mais d’un autre côté, je ne suis pas plus surpris que ça. Maman était sa marraine, toutes les deux ont toujours été proches.
Je suis émerveillée, elle est en excellent état pour son âge. Benji en prend soin ! En même temps, je ne devrais pas être surprise, c’est mon père qui nous a appris la mécanique ! On a passé des dimanches entiers dans son garage à retaper des vieilles voitures. C’est aussi l’avantage des Américaines d’autrefois : la mécanique est plutôt facile sans toute cette électronique. La Camaro, ça a toujours était la préférée de Benji.
J’avais toujours eu conscience que certaines personnes accueillaient des gosses pour se faire de l’argent. C’est de notoriété publique : les familles d’accueil toucheraient une coquette somme pour subvenir aux besoins des mômes. Mais j’avais toujours pensé que le nombre de personnes malhonnêtes était dérisoire. Je me trompais lourdement. Je l’ai appris à mes dépens, j’ai eu le tiercé gagnant !
Elle était mon ancre. Quand elle est morte, j’ai perdu pied et je me suis impliqué à fond dans mon travail en délaissant Ben. Mais en oubliant qu’il avait lui aussi souffert, il s’est tourné vers les fêtes et l’alcool. Par chance, il s’est toujours gardé de rester loin de la drogue.