(commentaire rédigé le 12/10/2020)
Alex, fille du shérif d'une petite ville du Texas, a perdu ses parents dans un incendie criminel, jamais élucidé, quelques années avant le début de l'histoire. Après ces années qui ont été de galère en galère, elle a fini par retrouver un équilibre sur le campus de l'université où elle a entamé un cursus en criminologie, tout en travaillant comme serveuse dans un petit bar dont le propriétaire s'est si bien attaché à elle qu'il en a fait sa fille adoptive. C'est alors qu'elle retrouve son amour d'enfance, le fils d'un couple très proche de ses parents, Benji, venu lui aussi étudier la criminologie... et qui la croyait morte!
Et voilà, avec ces quelques lignes, tout est dit... car tout au long de ce livre, il ne se passe à peu près rien d'autre! L'enquête sur l'incendie crminel qui a tué les parents d'Alex, et qui sert de prétexte en 4e de couverture pour attirer le lecteur, n'est développé qu'en toute fin du livre, et n'aboutit absolument pas, le dossier est à peine "ouvert". Or, s'il ouvre ainsi la curiosité pour un tome 2 (qu'on devine, puisque cet opus-ci porte le titre d'un tome 1), je ne suis pas certaine qu'il suffise pour me donner envie de lire un jour ce tome 2!
C'est que, outre le manque d'action réelle dans ce livre, il y a plus d'une maladresse et des incohérences... dues sans doute autant à l'inexpérience de l'auteure, qu'à une relecture qui a manqué de profondeur. Côté maladresses, on notera par exemple: dans un des premiers chaptires, peu après leurs retrouvailles-surprises, Benji poursuit Alex sur le parking du bar, d'où elle s'enfuit en voiture donc, et il regarde la voiture s'éloigner... Surprise! Quelques jours plus tard, Alex "présente" sa voiture à Benji, qui a l'air de la découvrir et de s'esbaubir dessus! Alors ok, la 1re fois c'était la nuit, il n'avait sans doute pas bien vu etc. ... mais de là à ne pas y faire la moindre allusion, à faire comme si c'était une totale découverte, quand il la voit de jour quelques heures plus tard, c'est pour le moins maladroit!
Ou alors, dans un chapitre où Alex est à la 1re personne, un dialogue où on a tout à coup "ajoute-t-elle" alors que c'est elle qui parle...
Pour les incohérences, on citera par exemple le chapitre prétendument douloureux où Alex raconte à Benji son passé douloureux, passant d'une famille d'accueil à l'autre, toutes plus douteuses les unes que les autres. Parmi ces familles, elle se serait retrouvée avec un couple de proxénètes (rien que ça!) mais qui, bizarrement, se serait contenté de la filmer H24 sans jamais la toucher, alors qu'elle est décrite par ailleurs comme une jolie jeune fille?! ça fait de bien drôles de proxénètes, aucunement crédibles... et du coup, ça laisse croire que les fameuses années de galère d'Alex ne l'ont pas été tant que ça - bref, l'effet est cassé, ou alors l'auteur veut nous préparer (pour dans un prochain tome) au fait qu'Alex est en fait une mythomane?...
Mais alors, ce qui m'a encore moins plu, et qui est beaucoup plus "personnel", c'est le langage utilisé par l'auteure... comme si elle avait vouu imiter des jeunes adultes encore à moitié dans l'adolescence, à la limite du vulgaire et avec plein de clichés plus ou moins sexistes... Et ça, même dans une romance qui contient quelques scènes de sexe, ça ne passe pas bien.
Par exemple, on n'a pas un seul dialogue de Benji avec d'autres (jeunes) hommes sans que ce soit poctué de "mec" ou, un peu plus rarement, de "mon pote". de même, quand il s'adresse à Alex, c'est une suite dégoulinante-guimauve de "mon ange", "ma belle" et j'en passe! Alors, certes, c'est sympathique tous ces petits mots d'affection (que soit de l'amitié ou de l'amour) mais trop, c'est trop, et on a finalement l'impression de se trouver avec des ados limite attardés, alors que ce sont de jeunes adultes d'une vingtaine d'années quand même!
Ou alors, il y a quelques scènes de sexe, pas mal d'ailleurs... mais pour le reste, l'auteure insiste beaucoup sur l'amour sincère, véridique et tout et tout de Benji envers Alex (et réciproquement, même si on le "sent" un peu moins). Alors, quand on lit une phrase comme celle-ci (je cite): "Bon sang, comme j'adore l'avoir dans mes bras, les cheveux en pétard post coït ! Elle est encore plus sexy !", le "post coït" est tout simplement de trop! Il n'ajoute ren (on le sait que c'est post coït, on a eu une scène de sexe juste avant!) et ça donne un côté "sex friends" alors qu'ils sont sensés s'aimer d'amour-amour...
Et puis on a le petit bijou des clichés (je cite encore): "… si je n'avais pas été placée, Benji n'aurait jamais enchaîné les conquêtes et il ne serait pas devenu un dieu du sexe ! Quand je repense à notre première fois, c'est le jour et la nuit." Faut-il vraiment commenter?... Si tout le monde sait qu'une première fois n'est pas forcément une réussite technique, d'où vient cette idée débile qu'il faut coucher encore et encore avec 1.001 partenaires pour devenir, comme dit l'auteure, un "dieu du sexe"?!?
Bref, au moment de mettre la note, j'ai beaucoup hésité! Je ne peux décemment pas mettre une excellente note à ce livre, qui ne la vaut pas... Mais mettre une trop mauvaise note serait tout aussi dommage, car ceci est un premier roman... avec tout ce que ça signifie de travail, de jours difficiles, d'attentes et d'espérances. C'est donc "normal" si ce n'est pas parfait! Mais il faut aussi songer à s'améliorer pour la suite, et pour cela il faut un minimum d'encouragements. Car oui, au final, ce roman est pein de potentiel! L'histoire "de base" est tout à fait intéressante et ne demandait qu'à être mieux (et plus tôt!) développée. A part ça, si on enlève les "mecs" et autres parasites inutiles, l'écriture est plutôt fluide et agréable. On enlève aussi la couche de certains préjugés, et la sauce pourrait prendre beaucoup, beaucoup mieux!
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Cet écrit est le 1 er roman de Lizzi et il est plutôt intéressant. J'avoue que les petits surnoms d'amour que se donnent les personnages pèsent lourd dans le texte, peut-être ne suis-je pas suffisamment romantique ! Pour ce qui est de l'histoire, mon regret, un certain évènement n'ai pas suffisamment développé. (je ne peux préciser lequel sans risquer de spolier )De ce fait, les émotions ne sont pas assez explicites comme elles devraient être dans ces circonstances. Attention cela est mon ressenti personnel. A part ces 2 petits points, je trouve que ce roman mérite d'être découvert et oui je veux connaitre la suite… Je suis persuadée que Lizzie nous offrira un second tome prenant puisqu'elle a déjà su titiller ma curiosité en nous faisant découvrir un personnage dans les dernières pages (bien joué) et ce qu'il a affirmé, laisse supposer beaucoup de rebondissements.
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Cela fait des années que je me force à ne rien ressentir pour personne. J’ai beaucoup trop souffert. Mes parents sont peut-être les seuls à être décédés, mais ce jour-là, j’ai perdu toutes les personnes que j’aimais. Cela m’a pris des mois pour reprendre le dessus. Depuis, les seules personnes pour lesquelles je me suis autorisée à avoir de l’affection sont Pete, Richard, Tony, Jeff et Sally. Cependant, pour eux, c’est différent : j’ai toujours gardé dans un coin de ma tête que je finirai par les perdre. Je m’y suis préparée. Aujourd’hui, Benji débarque dans ma vie, alors que j’étais persuadée que mes sentiments pour lui étaient morts. Mais lorsqu’il me regarde avec ce sourire si craquant, j’ai peur de m’être trompée. Je crois que mes sentiments ne se sont jamais vraiment éteints. Bien au contraire…
Donc, sous prétexte que je suis une femme, et jolie de surcroît, je vais forcement abandonner, car votre matière est trop compliquée pour moi ? Il ne manquerait plus que vous me disiez que parce que je suis blonde, je suis obligatoirement conne !! J’ai lu beaucoup de choses sur vous, mais pas que vous étiez un misogyne dans l’âme ! Et alors quoi, dans cinq minutes, vous allez me faire des avances et me proposer de mettre des bonnes notes à mes partiels si j’écarte les cuisses pour votre bon plaisir… ? Eh bien sachez, Professeur, que ce n’est pas le cas ! Je ne compte pas abandonner ce cours et vous pouvez toujours rêver, vous ne me toucherez jamais ! osé-je en contrôlant difficilement ma colère.
J’avais 15 ans lorsque maman et lui ont été assassinés. Petite, je voulais déjà suivre ses traces et entrer dans la police. Il était shérif dans notre petite ville de New Braunfels au Texas, mais depuis leur meurtre – qui n’a jamais été résolu –, mon rêve est devenu un objectif primordial à atteindre dans ma vie, et ce pour plusieurs raisons. La principale à mes yeux : trouver leurs assassins. C’est devenu ma priorité. Une fois que j’aurai acquis toutes les connaissances pour résoudre l’affaire dans les règles de l’art, je mènerai mon enquête, je débusquerai les coupables et je les traînerai devant les tribunaux. Et la deuxième : j’espère qu’ils seront fiers de moi.
Il y a quelques heures encore, je pensais que Lexi était morte de la pire des manières qui soit. Je pleure la disparition de la seule femme que j’aie jamais aimée et aujourd’hui, je découvre qu’en réalité, elle a toujours été vivante !
Bordel de merde !!! Je suis complètement perdu, là…
Je suis submergé par une quantité de sentiments contradictoires. D’un côté, je suis heureux et soulagé de la retrouver, mais de l’autre, je suis en colère contre tous ceux qui nous ont fait croire à sa mort, et contre elle aussi. Mais comment a-t-elle bien pu croire que nous l’avions abandonnée ? Des tonnes de questions me viennent en tête…
Ma vie depuis la mort de mes parents m’avait appris à ne pas faire confiance facilement. Pendant deux ans, j’avais été ballottée de foyers en familles d’accueil à travers les États-Unis. Plutôt mignonne dans mon genre, j’étais blonde aux yeux verts, avec en grandissant, des formes généreuses pour mes 1,75 m et soixante-dix kilos, autant dire que j’avais toujours eu la fâcheuse tendance à attirer le regard et les hommes qui n’avaient pas forcément de bonnes intentions. Mais en étudiant cet homme rondouillard, mon sixième sens m’avait dit que je pouvais lui faire confiance, et il ne m’avait jamais trompée de ce côté-là !