Broadway

La crise de la quarante-sixaine...

Gros traumatisme lorsqu'Axel reçoit 4 ans trop tôt son courrier pour le dépistage du cancer colo rectal ... Cet incident qui pourrait paraitre insignifiant est le déclencheur pour une grande remise en question : sur la vie en général, sur sa vie, sur le temps qui passe... le narrateur (l'auteur?) semble être à la fois acteur et observateur critique du monde dans lequel il évolue : critique des vacances entre amis, critique des relations de voisinage, critique des codes et des usages à la base des relations sociales les plus élémentaires. Bref il est mal dans sa vie, mal dans sa peau, sans doute un peu dépressif.
On est très proche du registre du roman précédent (le discours), et je ne dois pas être le seul à me reconnaitre dans beaucoup de réflexions et d'attitudes d'Axel.

Le plus important : le récit de cette mélancolie et de ces désillusions est habillé d'une originalité, d'une fantaisie et d'une drôlerie implacables !

❤ Énorme coup de coeur (2 à la suite !)
On va faire simple :
Réactions à la lecture de ce livre :
- Ce type est dingue : 100 (approx.)
- Oh punaise ! : 100 (approx)
- 🤣 éclat de rire : 50 (approx)
- 😂 rire aux larmes : 5
- Mot de la fin : génial !
Bon si vous n'êtes pas convaincus (parce qu'il n'y a pas plus personnel que l'humour après tout), voici un extrait de ce roman qui contient des running gags à foison, une vie intérieure à la fois hilarante et il faut bien le reconnaître un peu désespérée, une folle tendresse, une enveloppe bleue, un paddle, des amis et des voisins relous, un dessin pornographique ect, ect .....
Comme il fait du bien ce livre !❤
PS : son précédent roman "Le discours" vient d'être adapté au cinéma. Sortie en décembre.

" Denis aimerait que nous partions en vacances ensemble, c'est sa dernière marotte, son projet, il ne semble pas vouloir en démordre, c'est devenu le grand sujet de nos repas et, chaque fois que je vois poindre ce chapitre, je suis pris d'un malaise. Pourquoi ce besoin de partir en vacances ensemble ? Dans quel but ? Qu'avons-nous à y gagner ? Comme s'il s'agissait de valider un nouveau palier dans notre relation, passer un cap dans l'amitié, comme on obtient une nouvelle ceinture au judo : après ces vacances ensemble, nous serons ceinture marron d'amitié. Depuis quelques repas, le projet se précise : Denis voudrait que nous allions faire du paddle à Biarritz. du paddle à Biarritz. Si je devais établir une liste de mes vacances idéales, le paddle à Biarritz avec un couple d'amis ne figurerait pas sur la feuille, ni au dos, ni dans le cahier tout entier".

Ce roman est aussi émouvant qu'hilarant.
J'ai été prise entre éclats de rire et mélancolie.
J'ai apprécié le ton de dérision de l'auteur, comme si par pudeur, il nous faisait des confidences, tout en conservant une part de secrets.
Broadway, ça raconte une histoire sur le temps qui passe, ce temps impitoyable qui ne prend jamais de pause et qui nous impose, à un moment de notre vie, à s'imaginer ce qu'elle aurait pu être et ce qu'elle pourrait devenir.
Boadway, ça raconte l'histoire d'un quadra qui fait le bilan de son existence et qui prend brutalement conscience qu'il a été spectateur de sa vie ainsi que de son inexorable fin.
C'est avec beaucoup d'humour et un brin de spleen que notre héros va nous narrer son voyage intérieur.
À la question de savoir si il est un bon père, je répondrais: "il n'y a pas de bons pères, il n'y a que des hommes qui font de leur mieux. "

Roman jubilatoire, dans la veine du précédent "Le discours". On sourit, on rit mais derrière cet humour se cache une réflexion douce amère sur l'existence, le bilan qu'Axel, 46 ans, tire de sa vie, ses illusions, le prochain départ de ses enfants, son travail. A lire d'urgence pour positiver en ces temps de rentrée !

Fab Caro me fait toujours mourir de rire! J'adore les tournures de phrase, les jeux de mots. Il arrive à nous raconter un histoire somme toute banale en tournant en dérision notre société et nos conventions sociales. Comme dans "Le discours", il s'agit d'un discours intérieur truculent auquel on peut facilement s'identifier. Absolument hilarant. Cela dit la fin m'a un petit peu perturbé car elle n'est pas très claire...

"Lorsque j'étais enfant, nous avions un canari à la maison, je pouvais passer des heures à le regarder s'agiter, un jour j'avais demandé à ma mère pourquoi le canari était toujours enfermé et elle m'avait répondu : S'il sortait de sa cage, il ne resterait pas vivant bien longtemps tu sais."

Axel réalise qu'il subit sa vie, en totale dissonance cognitive. Il est en quelque sorte ce canari de son enfance. Hypernévrosé et loin d'être un as de la communication, il se retrouve confronté à de multiples situations embarrassantes dans lesquelles il excelle en maladresses.
A 46 ans presque 50 (comme lui rappelle la cpam en lui adressant son invitation au dépistage colorectal 4 ans trop tôt !), osera-t-il enfin sortir de sa cage ?

Un récit vraiment très drôle du début jusqu'à la fin ! Ai rarement autant ri toute seule !

Une enveloppe de dépistage colorectal envoyée bien trop tôt, une convocation au collège pour un dessin salace signé par son fils, une fille qui se noie dans un chagrin d'amour, des vacances entre amis pour faire du paddle à Biarritz... voilà toutes les situations que le narrateur va devoir affronter, ou plutôt fuir. Un roman acide, férocement drôle qui met en scène un homme du commun qui peine à s'affirmer, voudrait s'échapper et préfère se réfugier dans ses fantasmes...

Axel, 46 ans, reçoit un courrier l'invitant à faire le dépistage colorectal... un test qu'il est conseillé de faire des 50 ans.
Et cet événement va chambouler toute son existence.

F. Caro nous propose ici une vraie pépite loufoque et grinçante, comme on aime en avoir lors de la Rentrée Littéraire.
Pour tous ceux qui ont adoré le Discours, vous pouvez y aller les yeux fermés. Idem pour les amateurs de BD qui ont aimé Zaï Zaï Zaï !

Un livre que l'on dévore donc avec plaisir !

Entrons dans l'existence et dans la tête d'Axel, sorte de looser attachant, au quotidien très ordinaire, il subit sa vie.
Il a, par contre, une vie intérieure riche, incongrue et très drôle.
Quand on aime l'humour et le style décalé de Fabcaro, c'est un régal, une gourmandise. J'ai éclaté de rire à maintes reprises !

Au départ, c'est l'histoire d'une enveloppe, une simple enveloppe bleue, reçue par erreur...ou pas ? Et puis, c'est ensuite l'histoire d'un dessin, un « simple » dessin, un peu obscène, d'un fils de 14 ans, mais pas que… C'est aussi des voisins encombrants, des souvenirs qui reviennent, des enfants qui grandissent, des amis « par alliance » et de vacances de rêve ! Bref, d'après des situations de la vie de tous les jours, que certains trouveront certainement anodines et d'autres complètement rocambolesques, le personnage, Axel, 46 ans, qui est marié, a deux enfants et mène une vie que l'on pourrait qualifier de paisible ou banale, se questionne sur sa vie.
En lisant ce livre, on découvre un regard à la fois tendre et bourré d'humour d'un père quarantenaire sur ses relations amicales, ses voisins ou encore sur sa famille. Je trouve d'ailleurs que c'est rare d'avoir un point de vue de père dans les récits, et ce livre permet de nous en donner une facette.
Parfois, on a l'impression que le personnage réfléchit à 100 à l'heure, passe d'une idée à une autre, et que l'auteur déstabilise (volontairement ou pas!) ses lecteurs, mais on se raccroche très vite à une anecdote citée auparavant, qui reliée à un autre contexte nous tord de rire.
Avec ce livre, on passe par différents états émotionnels : du doux-amer à l'humour désopilant, jusqu'aux fous rires… Je pense notamment qu'après cette lecture, vous ne pourrez plus regarder les feuilles mortes et les graines de courge de la même façon, et sans avoir une pensée pour Broadway…

J'aurais pu lire ce livre d'une traite, mais j'ai décidé de le savourer le plus longtemps possible !
Il faut se laisser porter par les anecdotes sans vouloir à tout prix comprendre où l'auteur veut nous mener.
Pour moi, c'était une lecture vivifiante de cette rentrée, alors un grand merci à Babélio et aux éditions Gallimard (Sygne) pour l'envoi de ce livre qui pétille, qui comporte plein de bulles ; il faut savoir les saisir et se laisser griser ! Personnellement, je me suis prise au jeu.