Le discours

J'ai ENFIN terminé le Discours de Fabrice Caro. Pour un petit livre, il m'a donné du fil à retordre ! C'est l'une de mes très bonnes amies qui me l'a conseillé alors hors de question de ne pas aller au bout. Mais… c'était long (pour moi ! chaque avis reste bien évidemment subjectif, en atteste l'affection que porte mon amie à ce livre).

Bref ! de quoi ça parle ? ça parle d'Adrien, un mec normal (presque un looser – du moins, c'est comme ça qu'il se voit et par conséquent qu'on le perçoit), qui dîne chez ses parents, en compagnie de sa soeur et son futur mari.
Ne pensez pas que vous allez suivre le déroulement de ce repas. Non. Nous sommes dans la tête d'Adrien et il se passe bien trop de choses dans la tête d'Adrien pour prêter attention au plat sans poivron préparé par sa mère (Dieu merci). Il est quand même assez perturbé par la demande de son beauf' : faire un discours lors du mariage de sa soeur. Mais ce qui le perturbe encore plus c'est que Sonia n'a pas répondu à son message de 17h24. Après 36 jours de séparation, il ne tenait plus, il fallait envoyer quelque chose. Maintenant, le voilà coincé chez ses parents à devoir faire bonne figure (il ne peut décemment pas dire la vérité : dans cette famille on feint la proximité et c'est déjà beaucoup !) alors qu'il a bien d'autres chats à fouetter.

Bienvenue dans la tête d'Adrien ou les anecdotes s'enchainent. On tire le fil de ses pensées. Chaque mot, chaque geste le menant à un souvenir. Un souvenir d'enfance. Un souvenir en lien avec Sonia. Un souvenir du lycée…

Si j'ai beaucoup ris durant les premières pages, je me suis également vite lassée. Une fois le rythme et l'humour de l'auteur assimilé j'ai eu envie de plus. J'ai eu envie d'une HISTOIRE. Mais ici, pas d'histoire, uniquement un concours d'anecdotes. Ce n'est pas désagréable en soi mais insuffisant pour me tenir en haleine, me donner envie de poursuivre ma lecture.

Je pense que ce livre serait formidable transposé en bande dessinée (d'ailleurs l'auteur est réputé pour ses bandes dessinées : coïncidence ?) ou bien même en pièce de théâtre (d'ailleurs, le livre a été adapté au cinéma : coïncidence ?). Si je suis absolument convaincue de l'humour de l'auteur et de son style, mais je préférerais le découvrir sur un autre support que le roman.

Dès le premier chapitre, le ton est donné, on pleure de rire. Fab Caro manie l'auto-dérision avec brio, un pur moment de bonheur, des éclats de rire irrépressibles, à ne pas lire dans un train, au risue que vos voisins vous fasse taire à coups de pelle !

On est le dernier jour du mois et les contrôleurs m'ont foutu une amende hier j'ai tellement la haine, alors que j'avais rechargé mon abonnement et que la meuf l'a rechargé pour le mois suivant sérieux j'ai tellement envie de tout casser heureusement que demain c'est manif !! Et heureusement que j'avais ce livre avec moi sinon j'aurais tourné en boucle dans ma tête alors que là j'ai bien rigolé + le mec est torturé en continu et subit tout ce qui lui arrive donc c'était un bon exutoire. J'avais envie de le lire depuis un bout de temps alors je l'ai englouti en 2 jours, je suis ravi, je pense que je vais lire le roman de Jim maintenant.

J'ai vraiment trouvé ce livre très drôle. J'ai beaucoup souris et j'ai parfois éclaté de rire. En même temps, l'humour de livre à tout pour me plaire : il y a beaucoup de second degré, de comique de répétition ou de rappel. J'ai vraiment l'impression de partager les pensées d'un ami bizarre mais attachant, qui se complique trop la vie et surinterprète tout, constamment dans l'exagération au point que ça en devient risible. Quelqu'un avec qui on aime passer du temps même si on ne comprend pas comment il réfléchit et comment il aboutit à ses conclusions.
Bref, un très bon moment de lecture. Je conseille également l'adaptation en film que je trouve très réussie.

Adrien vient de se faire larguer par sa copine. Seul et au bout du bout, il se voit confier la tâche de prononcer un discours pour le mariage de sa soeur.
Il croit défaillir.
L'angoisse le traverse en un raz de marée. Il s'imagine alors tout un tas de scénarios catastrophiques qui pourraient advenir.
En deux cent pages, Fabrice Caro nous plonge dans la tête d'un anxieux, qui s'inquiète de tout. Ainsi, on apprend à le connaître au fil de ses ruminations et de ses craintes, lesquelles sont si absurdes qu'on parvient à en rire !

En effet, avec l'humour pince-sans -rire de Fabrice Caro, ce héros nous apparaît à la fois attachant et drôle. On s'identifie aisément à lui parce que certaines références culturelles nous parlent, parce que le thème universel de la rupture nous touche tous. En bref, ce roman est une valeur sûre pour ceux qui veulent lire une histoire légère, drôle et courte.

Il y a des fois où un livre vous tombe des mains parce que ce n'est pas le moment. Puis, il y a des jours où l'on a le sentiment qu'il n'y avait pas un meilleur instant dans l'ensemble de notre vie pour découvrir un livre. C'est en tous cas l'impression que j'ai eu lorsque j'ai lu pour la première fois le Discours.

Je suis assez étrangère à l'oeuvre de Fabcaro (à part une lecture rapide de ZaiZaiZaiZai) et s'il y a eu tout un foin autour de ce bouquin je ne suis pas au courant car je n'ai commencé à m'intéresser activement à l'actualité du livre que ces quelques dernières années. C'est donc avec un oeil neuf et qui ne sait pas trop à quoi s'attendre que j'ai ouvert ce livre.

Dès les premières lignes, on comprend dans quel style va être rédigé le récit. Si beaucoup ici le compare à un discours (en même temps c'est le titre) ce livre traduit plutôt tout ce que le narrateur ne dira jamais. Ce sont tout simplement des pensées. Decousues souvent, drôles, touchantes, parfois sombres mais tellement humaines. Procédé sommes toutes très casse gueule qui à mon sens a été admirablement réussi et qui a fonctionné sur moi. J'étais presque ce Adrien et l'effort d'observation dont a fait preuve l'auteur afin de rendre ce dîner familial d'un réalisme hilarant m'a d'autant plus fait entrer dans l'histoire.

On se reconnaît ou reconnait quelqu'un dans chaque portrait, on retrouve beaucoup d'ironies, de situations loufoques et surtout, on ne peut que s'identifier aux états d'esprit par lesquels passent le personnage principal, tantôt deprimé et obsédé jusqu'à ce que ca devienne absurde, tantôt euphorique pour des broutilles.

On ne peut qu'éprouver un sentiment d'identification, surtout si vous avez déjà attendu, le temps d'un repas (ou bien de lire un livre de 200 page), un message de celui ou celle qui fait battre votre coeur.

Bonne ou mauvaise idée de lire Fabcaro à la suite de Fersen ? Ils ont pour point commun de douter d'eux-mêmes et d'être un peu gauches face aux filles et aux situations. Et c'est ce qui me les rend attendrissants. Comment avoir une idée de discours quand son ex veut une pause et son futur beau-frère réclame ce discours ? Un texte qu'il va écrire, effacer, en décortiquant les travers de nos contemporains, de notre société, de notre famille, etc. Détente garantie.

Fabrice Caro, une fois de plus m'a fait mourir de rire.

Dans "Le discours", on lit les pensées d'Antoine qui divague complètement.
Stressé à l'idée de faire le discours de mariage de sa soeur, il va y penser tout le long de ces 200 pages. S'accumulant à cela sa vie un peu nulle de type "raté" qui essaye de reconquérir son ex.

Donc, ne vous attendez pas à grand chose avec ce livre, il n'y a pas d'action, mais les réflexions et pensées du personnages sont hilarantes.

C'est possible de se reconnaître en lui à certains moments, et dans ce cas, vaut mieux posséder un minimum de second degré !

Enorme coup de coeur pour ce monologue intérieur hilarant, parfois touchant, dans lequel je gage que nombre d'introvertis pourront se reconnaître.
Tous les ressorts humoristiques (les phrases longues où les propositions s'enchaînement en gradation, les digressions, le comique de répétition, les ruptures de ton, le comique de répétition...) fonctionnent à la perfection.
De plus, la double pression contenue par le protagoniste, d'une part un message lu mais resté sans réponse, d'autre part un "discours de mariage" de Damoclès, donnent presque à ce dîner de famille des allures de thriller. Un thriller sans grand enjeu, rempli de digressions et qui ne se passerait qu'à l'intérieur de la tête du narrateur, et duquel on ressortirait les zygomatiques détendus et le coeur léger.

Grosse déception pour ce roman pour lequel j'avais beaucoup d'attentes. Je ne lisais que des avis très positifs sur cet auteur et son style soi-disant hilarant. Je pensais pourtant être bon public mais pour le coup j'ai trouvé ce roman vraiment pas génial.

Ce que je retiens de ce roman ? L'histoire d'un quarantenaire qui passe son temps à se plaindre et à se faire victimiser par sa famille et son ex-copine. J'ai trouvé le roman long, plein de divagations sans queue ni tête et avec une fin qui arrive comme un cheveux sur la soupe.

En bref, très déçue de cette lecture, je ne pense pas retenter d'autres romans de Fabrice Caro. Dommage, je pensais vraiment apprécier !