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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Isserley. Un regard magnifique. Et une paire de seins incroyablement incroyable. Pas que sa paire de nichons m'obsède, je suis bien loin de ces considérations esthétiques, mais l'auteur semble prendre du plaisir à me décrire les atouts de sa grosse poitrine. Il y revient souvent pour que je m'imprègne bien de l'image d'Isserley, que cette dernière reste gravée au fond de ma mémoire comme un fantasme récurrent.

Au petit matin, elle arpente les routes écossaises dans une vieille voiture retapée. Un mal de dos constant, ce qui l'oblige à mettre sa poitrine en avant, comme une avant-garde de son pouvoir de concentration, les yeux portés sur la route sinueuse, entre les gouttes de pluies balayées par les essuie-glaces, mon regard concentré sur le mouvement respiratoire de ses seins. On pourrait croire qu'elle conduit sans but précis, juste pour apprécier le silence des landes à l'odeur de tourbe.

Isserley passe devant cet homme, le pouce levé. Elle le dépasse, fait demi-tour, l'observe de nouveau, repasse dans l'autre sens et s'arrête cette fois-ci. Il a quelque chose qui l'intéresse, dans son regard, dans sa corpulence, dans sa solitude. Elle aime la solitude des hommes, surtout lorsqu'il se présente à elle le corps envieux. Lui, que le silence ne gêne pas, se contente de la regarder, de fixer même son avantage proéminent, son énorme paire de seins – c'est pas moi qui le dis, l'auteur insiste lourdement bien sur ce délice visuel. Jusqu'au moment où…

...ce moment où je me tais pour ne pas trop en dire, et m'efface en silence avec mon verre de single malt écossais, parce que l'histoire se construit comme un thriller efficace et prenant. du moins au début. Une serial-killeuse avec deux obus atomiques tuent des auto-stoppeurs sur les routes écossaises. Une tueuse sur la route. Mais de thriller, il n'en est rapidement plus question parce que le roman vire à la science-fiction. Je vous avais dit qu'Isserley avait quelque chose de spécial en elle, un pouvoir attractif qui va bien au-delà de sa prodigieuse poitrine, il fallait lire entre les lignes. Et moi qui ne suis pas habitué à lire de la pure SF, j'ai pris mon pied avec Isserley, terrible, et du coup je me demande si je ne vais pas devenir vegan.
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Résumé : impossible de résumer ce roman. On ne peut que donner le postulat de départ : En Ecosse, Isserley, une femme étrange à la poitrine parfaite, sillonne à longueur de journées l'A9 au volant de sa voiture, et guette les auto-stoppeurs. Ils doivent être de préférence jeunes, grands et musclés.

Impossible d'en dire plus sans dévoiler le thème du roman. C'est à la fois ce à quoi on s'attend plus ou moins, et à la fois différent. C'est cruel, violent, beau. Cette histoire peut déranger, mais elle ne peut pas laisser indifférent. C'est une histoire qui obsède, dérangeante, mais qui fait se poser quantité d'interrogations sur nous, les humains, sur notre façon de nous comporter dans ce monde, et sur notre façon de traiter avec les autres êtres vivants...
Ce n'est pas une lecture facile, mais c'est très bien écrit et malgré le trouble qu'on peut éprouver, on a du mal à poser le livre. Je sens que c'est une histoire qui va m'obséder longtemps, et dont j'aurai du mal à me défaire...
Je vous le conseille vivement. Mais en prévoyant une lecture plus légère ensuite !
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Isserley écume les routes écossaises à la recherche d'auto-stoppeur de son goût, des hommes solidement bâtis, avec du muscle, de la viande. C'est une rabatteuse, une pourvoyeuse, une sorte de prédatrice de la route : autant d'individus pris en stop, autant d'hommes portés disparus.

Ce roman est une dystopie : l'humanité est réduite à des attributs bestiaux de mammifère bipède mâle et femelle, les êtes humains ne sont que des proies chosifiées d'un manège cynique et mercantile, l'homme est devenu "vodsel". La prose distanciée, le regard clinique, glaciale, renforcent et parachèvent l'impression d'un monde désincarné. Les détails inquiétants sont révélés à mesure, ménageant l'intérêt et éveillant une certaine inquiétude. Les métaphores sont originales et évocatrices.

Sous la peau a été écrit dans un conteste d'inquiétude sanitaire et alimentaire, durant la crise de la vache folle. C'est le théâtre d'un curieux renversement du rapport de force - les hommes rabaissés à la condition porcine, menant à s'interroger sur le sort que les humains réservent aux animaux destinés à garnir leur assiette. le livre invite aussi à porter un regard neuf et sans cesse émerveillé sur notre bien commun, la Terre.
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Alors là, j'avoue que je ne sais pas quoi dire...
Un mélange de genres improbable et qui fonctionne! de bons fous rires au contraste des points de vue et pensée d'Isserley et de ses passagers... un soupçon de malaise à la découverte des "modifications" imposées à Isserley... de l'horreur, franche et inévitable, face au devenir des auto-stoppeurs. Un activiste surprenant, presque guimauve, mais c'est sans doute dû au contraste avec le personnage d'Isserley. Et une fin... ben une fin abrupte et ouverte.
Un léger écho, mais très léger, Planète des Singes, genre "et si...".
Surprenant. Dans un paysage écossais envoûtant. Horrible. Super.
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Un très beau roman d'anticipation. Un vrai univers soulevant de manière très originale le thème classique de l'altérité.
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Un roman qui va bien plus loin que l'adaptation en film, pour mon grand plaisir.
Un roman unique, une intrigue superbe, aussi complexe et dur a saisir que peut l'être le film, un très bon pour moi, tant suivre et essayer de décortiquer la vérité est fascinant.
Une oeuvre assez incroyable qui offre un grand moment de lecture, une plongée dans un univers fascinant.
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