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Citations sur Le lion d'Alexandrie (16)

À quoi sert de voyager si tu t’emmènes avec toi ?
C’est d’âme qu’il faut changer, non de climat.

Sénèque (4 av. J.C. — 65 apr. J.C.)
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Ce fut soudain l'illumination. Je tenais ma pièce manquante. Moi aussi, il fallait que j'aille à Rome. Pour écrire. Ce qui manquait à mon projet de récit, c'était son destinataire. Comment publier une Vie de Jésus qui ne s'adresse pas à tous ?

À Rome, l'Évangile rejoindra le monde entier. Je compris à cet instant que toute mon existence depuis Jérusalem avait été orientée, aimantée vers la ville éternelle. A Jérusalem, tout avait commencé, à Rome tout se devait se déployer : Gerasa, Césarée, Antioche, Alexandrie, Troas, cet itinéraire n'était qu'une vaste anticipation d’un voyage dans le cœur battant de l'Empire, du monde grec et des Nations. Certes, il fallait que j'aie parcouru toutes ces villes où se diffracte Rome, pour en saisir mieux l'universalité. Mais mon parcours me mènerait dans cette cité où les extrémités du monde se concentrent.

La providence m'avait donné le nom le plus romain qui soit, celui de Mars, le dieu guerrier protecteur de la capitale italique. C'est là-bas qu'il me faudrait un jour m'installer pour prendre le calame et écrire. Sans son ancrage romain, mon récit resterait hermétique pour ceux qui viennent des Nations. Il leur serait exogène, jamais familier.
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Le questionnement est le début de la sagesse.
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Il y a des cicatrices qu’on cache pour toujours.
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Tout ce que Pierre et André nous ont raconté avait réellement eu lieu ! Je le ressentais particulièrement ici, au bord du lac. Sur ces rives, le Maître avait vécu de longs mois. Il avait fallu cette vie ordinaire pour préparer ce qui s'était joué au Golgotha. À l'inverse, je pressentais que les événements du Golgotha éclairaient a posteriori le sens des trois années passées ici. Comment concilier l’inouï et l'ordinaire ? Les premiers disciples eux-mêmes disaient que de son vivant, ils n'avaient rien compris. Mais maintenant, que pouvaient-ils déchiffrer de plus ? L’énigme restait entière. Les événements de la vie de cet homme s'agençaient mal, rien ne concordait, rien ne semblait emprunter la voie logique de la conquête.
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Je compris alors que, même si Jésus était venu plusieurs fois dans la Cité sainte, sa vie n'avait été qu’une montée unique vers cette ville où se scella sa destinée : avec lui, tout homme monte à Jérusalem, le Judéen qui a refusé de le reconnaître comme le non-circoncis qui l’a mis à mort.

De ces deux réalités, il a voulu faire un seul peuple, en détruisant la barrière qui les séparait. C'est pourquoi, en ce lieu même, il s'est livré à la croix. Ici, jamais on ne pourrait détacher le mystère de l'endurcissement des hommes et celui de leur réconciliation.

Je songeais à nouveau qu’il faudrait écrire un récit sur Jésus. En prologue à ses derniers jours, il serait bon de raconter le chemin qui l'avait mené jusqu'ici. Si quelqu'un déroulait sa vie, il faudrait mettre en scène de manière singulière la dernière montée du Maître à Jérusalem. Je m'endormis en mesurant le privilège d'avoir moi-même approché ces événements cruciaux...
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Alexandre était à la fois un stratège et un tacticien. Cela lui a permis de conquérir le monde habité.
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- Je m'appellerai Marc... Oui, ce nom est fait pour moi. Comme le dieu Mars, je prendrai les armes, celles de l'Evangile. Comme Marc-Antoine peut-être irai-je un jour jusqu'à Rome ou à Alexandrie.
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Je le devinais cependant : plus efficace qu’une contagion, la rumeur se répandrait et ferait son œuvre. Autour de moi… et en moi. Cette calomnie s’agripperait à moi comme les ronces à la tunique sur un chemin trop étroit. Je serais à jamais celui qu’on a dû écarter… Je les entends encore : « Pourrait-il y avoir de la fumée sans feu ? »
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Je me sentais si bien à Alexandrie. Je goûtais la grandeur de cette civilisation. La cité égyptienne intégrait aussi bien des philosophes issus de la religion d’Israël qu’elle rassemblait les œuvres du plus grand des géographes. Tout bouillonnait ici, dans une atmosphère savoureuse. On y recueillait les odeurs montant d’Afrique autant qu’on mesurait le génie du fondateur macédonien. La ville était vaste comme les confins de l’Empire et douce comme les ocres de l’Orient. Elle était urbaine dans les couches mélangées de sa population, marine sous la garde de son phare, agricole dans les convois transbordant blé et orge sur le Lac Maréotis. Grenier de l’Empire, joyau du delta, porte du Nil… Sur sa bande de terre à l’image de la carte de Strabon, serrée entre les flots intérieurs et la grande mer, Alexandrie c’était le monde en miniature.
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