Citations sur Il suffit de traverser la rue (16)
« Souvent, dans les romans ou dans les films sur le monde du travail, des salariés à bout séquestrent leur patron dans son bureau. Ils alertent les médias .Ils badigeonnent les murs de slogans rouges ou noirs pour que les téléspectateurs se repaissent d’images fortes le soir, au journal télévisé .
Ou bien, autre ressort dramatique, il arrive qu’un employé un peu plus à bout que les autres se défenestre sur son lieu de travail.
La tension est à son comble.
Manifestations, grands serments d’unité s’ensuivent. Soudés , les faibles l’emportent.
Larme à l’œil chez les lecteurs ou téléspectateurs car, depuis toujours , on aime voir David venir à bout de ce salaud de Goliath » .
Aussi avons-nous appris à nous méfier d'eux. [Les Anglais] suscitent l'animosité. Ils sont notre cible favorite, avec des blagues comme celle-ci :
"Pourquoi dit-on que le soleil ne se couchait jamais sur l'Empire Britannique ?
- Parce qu'on ne peut pas faire confiance à un Anglais dans l'obscurité."
Nous citons aussi Swift l'Irlandais : "Brûlez tout ce qui vient d'Angleterre, sauf le charbon."
(p. 91)
« L’histoire culturelle de la modernité n’est pas, comme on ne cesse de le prétendre , celle de l’émancipation de l’humain, mais plutôt l’histoire de sa mise à l’écart, de son éclipse » .
FABIAN SCHEIDLER .
Il y a une grande part de nuit en chacun de nous, je crois. A ne pas confondre avec la "part d'ombre", bien sûr. La "part de nuit", c'est ce qui nous reste d'instinct et d'intuition, sous une chape de rationalité. Notre part chamanique, qui échappe à la Machine et aux tentatives de domestication.
(p. 60)
Peut-être recherche-t-on chez ses amis une part manquante de soi-même.
« Qu’as - tu fait de ta vie, mon vieux, depuis la dernière fois?
De notre vie? .
Il y a une grande part de nuit en chacun de nous, je crois.
À ne pas confondre avec « La part d’ombre » , bien sûr.
La « Part de nuit » , c’est ce qui nous reste d’instinct et d’intuition, sous une chape de rationalité .
Notre part chamanique, qui échappe à la Machine et aux tentations de domestication. » .
« Je suis une part de la foule, cette part qui , dans ces années 2010, forme sans doute la première génération à avoir autant peur en temps de paix.
Non pas peur que la guerre éclate , ce n’est pas ça …..
Peur de la Paix…
La paix comme offensive soft pour chasser l’humain du monde qu’il a engendré .
Oh! Il n’y a rien à dire: c’est une guerre propre , et lente, méthodique .
Et sans merci. L’homme civilisé est apparu au début de l’holocène, et n’aura besoin ni de l’arme atomique ni du dérèglement climatique pour parvenir à ses fins »….
A la veille de mon rendez-vous, j'ai consulté leur site internet. "Opportunities : des conseillers éclairent votre avenir". Sur la page d'accueil, il était proposé de « Démarrer son outplacement » ou de développer des «comportements de leadership ». On vous suggérait « d'oser le coaching » et vous parlait d' « exploitation de réseau ». Qu'allais-je faire dans ces bureaux et que trouverais-je à leur dire ? Il le fallait bien pourtant. Les photos qui illustraient "outplacement" et "leadership" prêtaient à sourire : les hommes y portaient cravate bleu marine et chemise blanche, bleu pâle à la rigueur. Quant aux femmes, elles étaient en tailleur, fines et grandes. La jupe était de rigueur. Parité absolue : un homme une femme, un homme une femme ; et sur dix photos, quatre blancs mais aussi quatre noirs et deux asiatiques. Les femmes étaient bien roulées et les hommes baraqués, parfaitement proportionnés. Et tout ce petit monde échangeait des sourires. C'était "cool" et sacrément "fun", chez Opportunities
« Reconverti en couveuse, Paris était un vestibule de l’enfer.
Ceux qui n’avaient pas fui étaient cuits à la vapeur » .
J’ai une furieuse envie de ne plus jamais être compétitif,. D’être le plus lent possible. D’être inefficace et de regarder les mouches voler.