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EAN : 9782234059290
212 pages
Stock (23/08/2006)
3.45/5   31 notes
Résumé :

Je vous ai reconnu comme faisant partie des nôtres. Voilà. Nous autres, lorsque nous rencontrons quelqu'un comme vous... nous cherchons intuitivement quel enfant il a pu être dans la cour de l'école, avec encore en lui les espoirs, les émerveillements qu'il perdra un à un. Nous remontons avant la catastrophe. Avant le moment où Mozart a été assassiné. Quand l'enfant croit encore en lui. A ses chances, sans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Quatrième de couverture:

Le roman s'ouvre sur le transfert du corps d'Antoine Blin, du Panthéon... au cimetière de sa banlieue natale. Ce modeste employé des postes, un floué de la vie, un gibier pour les arnaqueurs de tout poil, est passé soudain de l'ombre à la lumière. A quarante-quatre ans, Antoine est élu Monsieur tout-le-monde et célébré comme l'une des personnalités les plus populaires du pays. C'est par une journée de canicule que tout a basculé, dans la ville moite et étouffante. Depuis quelque temps, Antoine est persuadé qu'il 'sent', une odeur tenace et obsédante. En sortant de chez son médecin, il fait la première rencontre qui va changer son destin, jusqu'à sa fin tragique. 'Le syndicat des pauvres types' est une fable subversive et cruelle. Antoine, antihéros solitaire, à l'écart de la marche du monde, aura à peine le temps de goûter aux feux de la gloire qu'il meurt assassiné.
Éric Faye mêle avec délectation l'absurde et le quotidien, l'angoisse et l'humour.

Résumé

Un jour d'été, Antoine Blin, 44 ans, modeste employé des Postes, est abordé par le représentant d'un syndicat oeuvrant pour la réhabilitation des pauvres types, qui lui annonce qu'il a été reconnu par ses pairs, les pauvres types. Cette rencontre change son destin, en le faisant élire Monsieur tout-le-monde et en le rendant célèbre, mais le conduit aussi à une fin tragique.

Commentaire

Voilà que l'on nous dresse le portrait d'un « pauvre type » Antoine Blin, définition : un homme ordinaire qui a une vie ordinaire, monsieur Personne. Il se lève, part travailler, rentre chez lui et… s'ennuie, jusqu'au jour où une odeur fait son apparition, une odeur qui le suis partout et qui lui « pourrie » la vie.

Histoire moche d'un type paumé, qui n'a jamais rien fait dans sa vie, pas de famille, personne jusqu'au jour où son existence va prendre un virage lorsqu'entre dans sa vie André Denner et ce « syndicat » sorte d'organisation secrète rassemblant tous les gens se reconnaissant sous la mention « je reconnais être un pauvre type ».
Mais tout ne va pas se passer comme prévu, une émission de télé-réalité va entrer en jeu et avec elle l'élection de Monsieur tout-le-monde avec à la clé la reconnaissance et la célébrité mais également le prix suprême pour un « pauvre type » le droit de reposer pour une durée de 6 mois au Panthéon (rien que ça !!!).

Le récit ne serait pas complet si Antoine Blin ne gagnait pas ce prix, et bien c'est fait il est élu Monsieur tout le monde et Denner ne compte pas lâcher une si bonne prise, il le piste… jusqu'à ce que la vérité éclate et ce syndicat avec, en effet tout ça n'était que supercherie, la mise en scène d'un professeur d'université travaillant sur la notion de peuple.
Pour le reste il faut lire le livre, j'en ai déjà beaucoup dit !!!
Ou peut être juste un mot : CYNIQUE ! Mot qui décrit bien cette société, la nôtre.
Extraits
« C'était le numéro des naufrageurs modernes, qui montent au sommet de la falaise chaque fois qu'il fait tempête dans la nuit d'un homme, pour l'attirer vers les écueils avec leur fanal trompeur. »
« Contrairement à ce que laisse penser la croyance populaire, la fin du monde ne vient pas tout à trac, par un bouleversement d'ordre cataclysmique. Elle procède à pas de loup, prend son temps. L'apocalypse est une oeuve de longue haleine. »
« Ses quelques meubles se retrouvent dans son nouveau domicile comme des oeufs de moineau dans un nid de cigognes. »
Lien : http://www.stemilou-books.co..
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Un livre en jeu de poupées russes.
On commence à éplucher l'histoire de ce pauvre gars qui trimballe sa mauvaise odeur comme une marque de paria.
Mais non... Ce n'est pas juste l'histoire d'un gars paumé à la vie monotone et solitaire.
Car il rencontre Denner, adhérent au Syndicat des Pauvres types!
On épluche encore et on découvre l'histoire de ce syndicat censé apporter du soutien à ses membres.
Mais non.... Ce n'est pas juste l'histoire d'une renaissance.
Car.....

Vous découvrirez seuls les autres épluchures de cet oignon littéraire surprenant dans lequel l'auteur masque en permanence ses intentions ! On se laisse prendre au jeu avec plaisir malgré une petite vexation : celle d'avoir sous estimé l'ampleur de l'histoire qui nous est contée.

Bon voyage! Un oignon qui fait plus réfléchir que pleurer.
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Le tri du courrier, la nuit. Garder l'appartement d'un couple "d'amis", partis au Vietnam pour l'été, appartement débordant de leur "réussite", sociale, professionnelle, sexuelle.

Quelle chaleur ! Elle semble dilater les heures autant que les pores, le saiguilles alanguies écoulent le temps si lentement qu'on le croirait arrêté, parfois, cherchant l'ombre, lui aussi.
Antoine traîne son corps, autant que son ennui, au travers des journées sa,s fin, sans but, sans rêve. Attend l'impératif h oraire qui lui permettra de fuir son habitat empli de cancrelats.

Mais surtout, Antoine traîne une odeur, une sale odeur, dont ses vêtements, sa chair ne se départissement jamais. Elle est là, s'accroche, comme la chaleur au mercure du thermomètre. Les douches, le parfum, le ralentissement de ses (rares) activités n'y font rien, il (se) sent toujours mauvais. Pourtant les autres doivent la sentir cette odeur, ils ne peuvent pas ne pas la sentir, elle imprègne tout ce qui l'entoure. C'est même sûremetn pour ça qu'il n'a pas d'amis, des vrais, que personne ou presque, ne s'attarde à ses côtés. Les femmes, surtout. Une, en particulier.

Dès qu'il le peut (tout le long de la journée), il puise dans un grand livre les réponses à toutes ses interrogations sur l'homme, l'humanité. Son meilleur interlocuteur, celui qui l'écoute, lui répond, ne l'interrompt pas, le considère. Ce livre a besoin de lui, pour être livre. Aucune crainte d'être interrompu, personne ne frappe jamais à sa porte, le téléphone ne sonne jamais, sauf erreur.

Le parfait stéréotype du pauvre gars, celui qu'on prend en pitié, mais qu'on ne veut absolument pas approcher, qu'on plaint, sans jamais compatir. Un type qui n'existe que sur a sfiche de paie, sur sa déclaration d'impôts, et le dimanche, quand il fait un gâteau.

Malheureux ? On ne peut pas dire, il ne sait pas ce qu'est le bonheur. Passif, plutôt. Monotonie légèrement perturbée par l'annonce d'une femme, seule..

Et puis, (car il y a toujours un "et puis", enfin, la plupart du temps), un homme l'aborde, le reconnaît, l'a "flairé" (l'odeur, sûrement) comme l'un des siens, l'un des leurres. Un homme banal, affreusement banal, que la société méprise, essort jusqu'à en tirer la dernière goutte sans se préoccuper de le froisser. Une fourmi...

Cet homme est membre d'un syndicat, le syndicat des pauvres types. Et ce syndicat a besoin de lui, d'Antoine, comme un porte parole de ses ignorés, de ces gens qu'on bouscule sans jamais présenter d'excuse. Si tous les pauvres types se réunissaient, s'unissaient, le monde s'arrêterait enfin de tourner, et la verrait, cette masse invisible, mais indispensable. Antoine n'a jamais entendu parler de ce syndicat, comment est-ce possible ? Depuis quand existe-t-il, comment recrute-t-il ?

Dans le même temps, une émission de télé le réclame, à corps et à cri. Sa banalité peut le rendre célèbre... Un jeu, consacré à des types comme lui, sans empreinte. Coïncidence ? Complot ? Et pourquoi lui, pourquoi Antoine....
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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" le syndicat des pauvres types" est un roman de l'écrivain français Eric Faye, sorti en 2006.
Le roman s'ouvre sur l'enterrement d'Antoine Blin, 44 ans, ancien employé de nuit d'un centre de tri postal devenu "Monsieur Tout le Monde", nouvelle star de la télé-réalité.
Le narrateur nous conte les deux dernières années de la vie d'Antoine. Tous deux n'étaient pas amis mais le narrateur connaissait bien Antoine pour avoir passé tout ce temps à l'observer après l'avoir fait entrer dans le syndicat des pauvres types...

Voici un roman dont le titre, la couverture et le résumé avaient su piquer ma curiosité.
J'ai progressivement fait connaissance avec Antoine qui m'a vite semblé d'un ennui mortel. Ca tombait bien qu'il passe pour un pauvre type car c'était le but de l'auteur...Et au moins, je peux dire que le rendu est fidèle à l'histoire...
L'ambiance est d'autant plus lourde et propice à l'ennui que le roman se déroule en été, en période de canicule. Antoine apparaît comme obsédé par son odeur corporelle mais personne ne semble remarquer quoique ce soit. Quelle est l'explication à cette fameuse odeur au bout du compte? Ah ben aucune idée...
Antoine aime Blandine, une femme rencontrée via les petites annonces avec laquelle il a correspondu durant plusieurs semaines avant de réaliser qu'elle s'était jouée de lui en lui extorquant de l'argent pour pouvoir soit-disant le rejoindre.
Malgré la découverte du pot aux roses, Antoine a laissé sa photo sur la cheminée et continue d'espérer...
Antoine se fait approcher par une société secrète/secte appelée le syndicat des pauvres types.

A ce moment-là, je me suis dit que le roman allait décoller. Hé bien non loupé...Les réunions du syndicat sont sans cesse reportées et le lecteur n'apprend rien de plus sur son fonctionnement si ce n'est que celui-ci prévoit une grève généralisée des pauvres types aux 4 coins du globe et espère ainsi attirer l'attention sur sa cause.
Entretemps, Antoine se laisse entraîner dans le milieu de la télé-réalité où il est devenu "quelqu'un". le narrateur, membre du syndicat, s'inquiète de le voir prendre un mauvais chemin et continue de l'observer de loin. Cet aspect de l'histoire m'a vraiment fait penser au "Truman show" dans le sens où la vie d'un homme des plus ordinaires est le centre d'attention d'un public sans cesse plus voyeur. Des inconnus prétendent lui vouloir du bien mais n'agissent jamais.

Eric Faye a su créer une ambiance pesante à l'image du quotidien de son personnage. Malheureusement, cette même ambiance, loin de susciter l'impatience, a provoqué mon ennui.
J'ai bien saisi que l'auteur avait choisi pour registre l'absurde. Cette odeur inexplicable, ce syndicat fantoche, cet amour impossible avec une femme escroc, cette improbable (quoique...) émission de télé-réalité.
Je pensais que tous ces éléments concourraient à me faire réfléchir et/ou rire mais ce fut loin d'être le cas.
Une déception donc.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Voilà un livre très étrange sur le sens de la vie,la place qu'on tient dans la société, et celle qu' on rêve d'occuper .Sur les chances qu'on se donne et celles qu'on a laissées passer,sur l'apparence et la réalité. Sur la profondeur et la surface. C'est l'histoire d'un type qui sent mauvais et qui est terriblement seul. Il a besoin de rêve et de beauté,on va lui offrir tout çà sur un plateau...un plateau de télé. Manipulé par les uns et les autres. C'est un petit roman bizarre et profond . À tiroirs. Pas prise de tête mais pourtant si,car quand on l'a refermé on y pense encore...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Vous êtes la clé de tout, jour après jour, il faudra en prendre conscience. Si vous acceptez de vous regarder sous un certain jour, vous découvrirez votre puissance. Tenez, j'ai rempli votre formulaire. Comme je vous le disais, vous n'avez plus qu'à signer après la mention Je reconnais être un pauvre type, en bas, à droite.
Oui, il est capital que vous le reconnaissiez, il faut le mettre noir sur blanc.
Arrêter les comptes à, combien disiez-vous, quarante-quatre ans, si vous vouliez que nous fassions quelque chose pour vous. A vous de jouer, maintenant. p.74
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Il m'aurait été facile de l'aborder mais j'ai décidé de ne rien faire, de lui laisser tout le temps nécessaire car je le savais en pélerinage au pays du regret. Je le cueillerais plus tard, quand il serait parfaitement mûr, prêt à tomber dans mes mains. Ce qui état à l'oeuvre dans son esprit devait faire son chemin. Il marchait doucement, comme pour laisser aucune trace.
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L'idée m'est venue qu'au terme de leur carrière, les détectives ne connaissent la civilisation que de dos
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Vidéo de Éric Faye
Le romancier et essayiste Eric Faye sera au Belvédère du Rayon Vert de Cerbère du 11 septembre au 9 octobre, pour une « résidence duelle transfrontalière ». Organisées par les Rencontres cinématographiques internationales Cerbère-Collioure, ces résidences interrogent la notion de frontière en invitant concomitamment deux écrivains ou écrivaines, l'un(e) de langue française à Cerbère et l'autre de langue espagnole ou catalane à Portbou – Yolanda Gonzalez cette année.
Crédit de la vidéo : « Rencontres cinématographiques de Cerbère-Collioure ».
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