AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,01

sur 428 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un très joli premier roman pour Marion Fayolle. On s'y croirait dans cette campagne, dans cette ferme, avec les différentes générations. C'est touchant, réel, parfois troublant de sincérité. Les mots sont justes et on se trouve emporté par l'histoire.
C'est frais, léger et pourtant c'est un récit émouvant.
L'auteur semble connaître cette pudeur qui habitait les gens et les habitations de nos campagnes. Des vies bien remplies et attachantes. Trop sûrement.
A lire pour le plaisir.
Commenter  J’apprécie          50
Paysage humain
Encore un premier roman à tomber ! (lu précédemment La Colère et l'Envie d'Alice Renard).
Si Marion Fayolle est une autre primo-romancière, elle est déjà connue et reconnue pour ses illustrations dans la presse (Télérama, le Monde, le New York Times …) et l'édition : sa BD Les Amours suspendues a reçu en 2018 le Prix spécial du jury à Angoulême.
La vente de la ferme de son oncle, la ferme familiale où elle passait ses loisirs, est à l'origine de l'écriture du même bois. "J'avais envie d'adresser ce livre à ma famille et à ma grand-mère en particulier, et j'avais l'impression que les mots étaient plus proches d'elle que le dessin… C'était le moment d'aller explorer le texte en lui-même… Et de porter mon regard sur la ruralité."
Rappelons que Marion Fayolle a grandit dans la Vallée de l'Eyrieux, entre le Puy-en-Velay et Privas, passant ses vacances dans la ferme familiale du Cros-de-Géorand, sur le plateau ardéchois.
De la mémé et ses albums photos souvenirs à la gamine coléreuse et libre, en passant par l'orphelin traité comme un fils et l'oncle solitaire entiché d'une poule, "la romancière esquisse tout un monde qui gravite autour de l'étable familiale. Un récit qui sonde et chérit les racines", la ruralité, sa beauté et son âpreté, ses valeurs, sa liberté.
Marion Fayolle esquisse une fresque sensible, colorée de tendresse et de nostalgie : "J'ai une écriture qui passe par l'image…"
Du même bois c'est un paysage humain sensiblement illustré de dessins fantômes.
Lisez aussi Corps de ferme d'Agnès de Clairville.
Commenter  J’apprécie          50
Ce court roman est un joyau aux mille facettes !
Une ferme en montagne où ont vécu quatre générations d'humains et leurs animaux en constitue le décor, je devrais dire l' âme. Marion Fayolle dépeint les membres de cette famille dans des scènes de la vie quotidienne rurale ; ce n'est ni le paradis, ni l'enfer : petits bonheurs enfantins, drames, communion avec la nature, relations houleuses entre générations, hérédités calamiteuses, joies familiales, tout y est croqué avec tendresse, poésie, parfois sans concession mais avec empathie.
On sent l'immense respect de l'autrice pour ses parents, grands parents et autres membres de la famille et on comprend son déchirement de devoir abandonner la ferme.
Les raccourcis et ellipses sont saisissants , ses figures de style surprennent, apportent une bouffée de fraîcheur au roman paysan.
Marion Fayolle dessine et peint avec les mots aussi habilement qu' avec ses crayons et pinceaux.
Chacun pourra faire son miel de ce récit à portée universelle.
Commenter  J’apprécie          40
Je me suis retrouvée dans une ferme sur les hauts plateaux ardéchois pas très loin, d'où la Loire prend sa source. Marion nous entraîne dans la vie des paysans au siècle dernier, pas si loin de nous, années 1950 à fin des années 1990.
La vie de ces gens qui vivaient simplement, proches des animaux, pour ne pas dire avec étant donné que les étables étaient à côté des chambres. Les familles vivaient en autarcie, ne quittaient pas la ferme, les parents et les grands parents occupaient chacun un côté du bâtiment.
J'ai écouté Marion dans La Grande Librairie. Elle se réfère à la ferme de ses ancêtres, ses grands parents. Ferme qui aujourd'hui n'est plus une ferme étant donné que les jeunes générations n'ont pas souhaité prendre la succession de leurs parents. Travail très difficile, pas de week-end ni de vacances, un sujet d'actualité...

J'ai adoré ce roman lu cet après-midi et je remercie infiniment le service presse de l'excellente maison d'édition Gallimard de m'avoir permis de le lire en SP.

Je vous recommande sa lecture, vous allez tout comme moi : l'adorer ! Ce roman a fait revivre en moi énormément de souvenirs de mon enfance... Un roman écrit comme un conte.
Lien : http://binchy.canalblog.com/..
Commenter  J’apprécie          40
Dès les premières lignes, je me suis retrouvée totalement dans cette histoire, les lieux et les personnages m'ont replongée dans mon enfance.
L'agriculture d'avant, le soin des animaux, les veillées que j'ai connu avec ma grand-mère maternelle les soirs d'hiver, traire les vaches à la main avec mon oncle à l'etable. Les petits veaux qu'on nourrit avec le biberon car la mère ne veut pas s'en occuper. Tellement de beaux souvenirs, la campagne environnante, les souvenirs qui remontent à la surface, quelques larmes aussi mais que c'était beau.
Mais où c'est passé tout cela ? Rien à voir avec L'agriculture de maintenant, le monde a évolué et heureusement me direz-vous ? Même si j avais une préférence du monde d'avant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Voici un premier roman qui est comme une bâtisse ancienne, habitée depuis longtemps, avec cette beauté patinée, cette intimité, cette poésie, cette puissance, posée là, sur un haut plateau Ardéchois.
Le trait de Marion Fayolle est déjà tout un monde et là, avec ses mots, elle nous dessine un univers et ses constellations.
Là-haut, dans cette ferme isolée, un pépé, une mémé, une gamine, un oncle, un enfant, des silences, des gestes répétés, des secrets et, par delà la lourde porte, les saisons comme les battements d'une horloge, les vaches, le vent et les chemins de terre qui sillonnent ces terres comme un visage emplit de rides.
Du même bois évoque magnifiquement un territoire, des paysages, des visages, un rythme tout à la fois immuable et fragile, la fin d'un monde, le début d'un autre.
Marion Fayolle écrit avec douceur ses personnages ancrés dans cette profondeur rurale, elle nous offre l'humilité sensible d'une famille, leurs répétitions, leurs failles, leur amplitude.
La suite :
Lien : https://aireslibres.net
Commenter  J’apprécie          41
Un livre surprenant mais tellement vrai ! Rempli de pudeur, de générosité, de sincérité ! Venant d'une belle douce et petite campagne, ayant été élevée dans une ferme auvergnate familiale de plusieurs générations je ne peux que aimer ce livre. Merci Marion Fayolle de faire (re)vivre à travers vos écrits ces personnes qui ont travaillé et fait vibrer la terre, qui nous ont parmi d'être …
Commenter  J’apprécie          40
Marion Fayolle, autrice-dessinatrice, signe son premier roman. Au coeur de cette ferme, au sein des membres de cette famille, elle nous raconte une vie, l'amour, le silence et un rythme propre à tout cela. Dans ce livre, il n'y a pas de prénoms, pas de dialogues et pas de dates. Cette histoire suit l'organisation de la ferme et la vie des bêtes. Il y a les vaches, le chien, la faisane et les bêtes qui sont dans la tête de certains personnages, comme la gamine dont la naissance ouvre le roman. Malgré elle, cet enfant que l'on quitte adulte est un tournant pour l'ensemble de la famille. Elle fait des crises parce qu'elle a une bête dans la tête. Elle ne veut pas, ou ne peut pas avoir la vie de pépé et mémé. Elle est différente. Elle n'est pas la seule à faire et vivre autrement. Mémé le voit bien. Il y a des personnalités qui diffèrent dans une société en plein chamboulement.

Par petites touches, Marion Fayolle décrit le lieu et son rythme pour les habitants de la ferme. Elle ne donne pas d'indices particuliers sur les personnages. Ils ont des sobriquets connus de tout le monde. Pépé, mémé, le père, l'oncle, le beau-frère, la gamine… C'est générique et pourtant chacun est unique. C'est la force de ce roman. L'autrice reste à distance de ce monde sans être froide ou dédaigneuse. Elle nous ouvre des pistes pour comprendre un monde réglé sur la vie des bêtes et dont le travail est si intense qu'il ne permet pas de voir au-delà d'un certain horizon. le paysage dressé est délicat. Les mots et phrases sont subtiles, ce qui laisse transparaître les douleurs, les peurs et les désirs de chacun. La tristesse et la colère sont également présentes. Il y a un vivier d'émotions foisonnant dans ce texte. Les personnages vibrent dans leur solitude. Ils ont du mal à s'exprimer, à dialoguer, à dire. Alors Marion Fayolle ouvre leur intériorité avec pudeur.
Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          40
Fort joli roman, d'à peine plus de cent pages.
Marion Fayolle nous raconte la vie à la ferme, dans un temps autre que le nôtre maintenant. On vivait tous ensembles, les enfants, les parents, les grands-parents, les vieux ancêtres, tout le monde ensemble dans la grande ferme presque à côté des bêtes. La vie était autre que maintenant, mieux ? peut-être.
Commenter  J’apprécie          30
Une écriture sans fioriture, abrupte et pourtant fine, ciselée comme un diamant fragile. Chaque mot se savoure. Une poésie légère et brutale tout à la fois.
Un récit qui n'en est pas vraiment un, mais qui propose un arrêt sur des scènes de vie, celles d'une famille habitant sous le même toit d'un corps de ferme et dans laquelle les générations se côtoient. Il y a la gamine, le pépé, la mémé, le beau-frère, la mère, les autres, et aussi les animaux, et la nature, et les saisons… Ils n'ont pas de prénoms, c'est normal car ils forment un tout, un tableau unique qui parle de la vie, de la mort, de la transmission, de l'amour, de tarte aux fruits, de folie, de terre, de sève…. Et de tout le reste.
Je l'ai découvert, puis relu immédiatement. Et parfois, je l'ouvre pour me plonger dans un passage. Et les mots opèrent encore leur magie sur moi.
Je ne saurai pas vous remercier assez Marion Fayolle pour le bonheur que vous m'avez donné.
Commenter  J’apprécie          30





Lecteurs (1119) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1435 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}