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La narratrice raconte l'agonie de son père. C'est d'abord un poumon qu'on lui ôte, puis le nez, qu'il va dorénavant porter au cou comme un ruban, et enfin la bouche. On lui offre de nouveaux poumons, qu'il doit traîner derrière lui comme une valise à roulettes. Petit à petit, le père redevient un enfant dont il faut s'occuper sans cesse, incapable de marcher, incapable de se nourrir seul, qui ne parle plus, faisant la sieste chaque après-midi et qu'il faut embrasser chaque soir sur le front pour le rassurer avant de dormir. Un père tyrannique auquel chaque membre de la famille offre son temps sans jamais avoir le moindre remerciement. Un père finalement condamné le jour où la sentence des médecins tombe, définitive : « Papa va mourir ».

Incroyable album à l'inventivité graphique sans limite, parfois proche du surréalisme, épuré à l'extrême et d'une force d'évocation stupéfiante. le rapport au père est souligné avec une pudeur bouleversante. On sent la souffrance, la perte à venir, les non-dits, ces mots d'amour qui jamais ne viendront. L'accompagnement vers les derniers instants est décrit avec une sensibilité qui mettrait la larme à l'oeil au gros dur le plus aguerri. Au delà du sujet pour le moins douloureux, je trouve le rapport texte/images proprement fascinant. Un très, très, très grand album.
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L'auteure met en image la maladie puis la mort de son père. Au début, de façon faussement légère, à l'aide de dessins et de dialogues presque enfantins, elle décrit les organes touchés et les conséquences sur le malade, sur sa famille. Avec la progression de la maladie, le récit prend des accents plus touchant. Plus le père s'affaiblit, plus il prend physiquement de place dans les planches et d'espace dans la vie de ses enfants, qui par la force de choses deviennent maternant pour leur parent. le ton et les images deviennent poétiques pour ne pas verser dans le larmoyant. Ellipses et clins d'oeil du côté du surréalisme disent alors la déchéance du corps et la douleur d'une séparation par trop annoncée, parfois attendue.
Bien que je ne sois pas tout à fait fan du style graphique, j'ai été à la fois touchée et impressionnée par la manière d'aborder ce thème avec une créativité et une délicatesse qui n'exclut en rien la réalité.
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Perdre un poumon, puis le nez, la bouche, ensuite redevenir enfant et se prendre pour un roi. Telles sont les étapes de la maladie que Marion Fayolle décrit avec beauté et puissance en y ajoutant de la poésie et de la rêverie.
Il faut pourtant faire face à ce mal qui est entré dans la famille. S'entraider pour ne pas sombrer, pour ne pas s'oublier. Cependant l'attention est énorme. le père réclame terriblement de temps. Mais cette maladie permet aussi de mettre des mots sur les sentiments ressentis, sur ce qu'on ne s'est jamais dit.

« Je pensais que la maladie et toute sa malchance auraient fini par le rendre plus tendre. » Mais non, ce père est toujours une pierre rugueuse, recouverte d'aspérité, coupante. Un désir de tendresse qui n'arrive pas mais qui n'altère pas l'amour que la narratrice lui porte.

Marion Fayolle est douée. Vraiment. Rendre compte d'une histoire tragique et la rendre poétique grâce aux métaphores, peu y arrivent. Elle oui. C'est tout un monde de poésie qui s'ouvre à nous pour accompagner cette famille dans leur quotidien.

J'avais déjà été séduite par les traits particuliers des dessins colorés dans « Les coquins » et je dois avouer qu'avec l'ajout des textes et cette calligraphie si particulière, j'ai eu un coup de coeur pour l'auteure. C'est avec beaucoup d'émotion que les pages se tournent pour arriver à la dernière, le coeur un peu gros et les yeux un peu mouillés
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Un sujet difficile et lourd : le cancer et l'accompagnement d'un parent en fin de vie. Marion Fayolle traite ce thème avec brio et finesse. Les dessins portent une tendresse et une rigueur que j'associe volontiers au ressenti familial. le discours sous couvert de naïveté contient beaucoup d'affect, de gravité.
Une lecture qui m'a bouleversé par sa poésie et l'imaginaire qui permet de prendre de la hauteur dans des situations où souvent les murs, les espaces, les émotions.. tout semble clos.
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La narratrice qui nous parle de la maladie de son père. de la perte de son poumon, à la venue des infirmiers à domicile. Je n'ai pas trop aimé le dessin assez simple et enfantin et je suis resté à distance de pas mal de personnages qui manquent un peu d'épaisseur à mon sens. Sur ce type d ethème l'ascencion du haut mal, la parenthèse sont à mon sens bien plus forts.
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J'ai envie d'entrer dans l'oeuvre de Marion Fayolle toute entière, y mettre mes deux poumons, mes yeux, mes mains, mon coeur et y perdre la tête.
Je ne peux plus quitter ses mots, oublier son génie "bizarre joli", ses traits justes, depuis "Postillons" elle est en moi encrée, depuis la couverture "des Longueurs" je sais.
Je sais que j'ai trouvé quelqu'une à admirer.
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Magnifique livre sur le vécu d'une famille dont le père est atteint d'un cancer. L'auteur nous entraîne dans son rôle de témoin et d'accompagnant de la personne malade avec beaucoup d'authenticité et de réalisme. Les dessins sont très explicites pour qui est familier de la bande dessinée et des soins palliatifs. C'est l'histoire d'un parcours assez long vers un processus de mort.
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Magnifique, bouleversant.
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