Femmes chamanes : Rencontres initiatiques

C'est parce que je suis tombée, il y a quelques mois, sous le charme du film « un monde plus grand » avec l'actrice Cécile de France, que j'ai voulu poursuivre ma découverte de ce monde étrange (au sens d'étranger pour moi), le chamanisme. Et voilà que Babelio et sa masse critique non-fiction proposait un livre sur ce sujet : « une immersion éclairante au coeur du chamanisme féminin et occidental d'aujourd'hui ». Un grand merci donc à mon site préféré ainsi qu'à Juliette Gufflet de Mama Editions pour ce beau cadeau.

C'est au travers de témoignages de six femmes chamanes (qui sont aussi psychologue, artiste, psychothérapeute ou enseignante) que j'ai commencé à cerner ce monde spirituel. Ces femmes ont toutes connu des parcours différents, souvent longs, avant d'être reconnues chamanes, terme que bien souvent elles ne revendiquent pas préférant celui de femme-médecine.

Elles se sont tournées vers ces pratiques car très tôt elles ont été en contact avec le monde spirituel, soit au travers de la religion, soit au travers d'épisodes troublants avec le monde des esprits ou celui de la nature qu'elles ne savaient pas alors analyser.
Pour comprendre ce qu'elles ressentaient et par choix, elles se sont alors tournées vers des chamanes d'origines diverses : amérindienne, amazonienne ou mongole, pour entreprendre leur initiation. Car toutes ont été déclarées aptes à le faire. « On ne devient pas chamane, on naît chamane ».

Au cours de ces entretiens, l'auteure (journaliste et écrivain de nombreux ouvrages sur les femmes et le sacré) a participé activement aux différents soins proposés par ces femmes. Elle-même entreprend un long travail sur elle pour assouvir son désir d'enfant qui tarde à venir. Les pratiques proposées et décrites ont été entre autres la tente de sudation, chants et peintures de sable, diète à base de roses...
Je vous laisse découvrir ces pratiques qui vous plongent au coeur de vous-même pour mieux comprendre qui vous êtes et ce que vous voulez faire de votre vie.

« Ce courant ne se conçoit plus comme un sujet à étudier, mais comme une pratique personnelle et collective, originale et subversive, adaptée à notre époque. Empruntant ses méthodes aux chamanes traditionnels, il se répartit entre le chamanisme dit « au tambour » - pratiqué en Sibérie, en Mongolie ou en Amérique du Nord, par exemple - utilisant les sons et les vibrations des instruments de musique, ou « plantes » - pratiqué en Amérique du Nord et Sud, ou en Afrique, par exemple - utilisant entre autres le tabac, l'ayahuasca, le peyotl, le cacao ou l'iboga dans le but d'accéder à des états modifiés de conscience ou des transes thérapeutiques et spirituelles. »

Ce qui ressort de ces entretiens recueillis sur plusieurs mois, c'est la grande écoute de l'autre, le respect de la personne et de son environnement, l'attachement à la terre et à la nature, le culte de la femme et son rapport à la fécondité.

« Si l'on travaille sur soi, ce n'est pas pour en garder les bénéfices, mais bien pour nous ouvrir à d'autres enjeux plus grands que notre personne et contribuer à participer à l'émergence d'une conscience plus fine et plus accrue des besoins de la Terre et de l'humanité. »

De tous ces témoignages, ceux qui m'ont touchée le plus sont d'abord celui de Lorenza Garcia (chamane à la pratique indienne des Diné ou Navajos) à la recherche constante d'équilibre entre le monde et la nature, et celui de Brigitte Pietrzak (chamane à la pratique mongole) pour qui l'essentiel est de remettre l'autre dans son chemin de vie et d'assumer toutes les expériences qui permettent de devenir soi.
Mais bien sûr tout ceci n'est affaire que de sensibilité personnelle et d'écho en soi...

« Le chamanisme est l'histoire d'une mémoire enfouie, minérale, végétale, animale et humaine, qui détient les clés de la part du sacré et du destin spirituel de chacun, qui est d'accompagner le vivant et de parachever la création. »