C'est un vrai plaisir de retrouver Jo, Hadley, Chic et toutes les autres pensionnaires de Giboulée. L'ambiance est toujours aussi survoltée, chacune possède son petit caractère. Je ne sais pas comment fait
Malika Ferdjoukh pour transmettre une telle énergie dans ses personnages, à tel point qu'elle en est communicative dans la vraie vie.
Si on croise tous les personnages au fil des pages, l'autrice se concentre un peu plus sur certains.
On suit notamment Chic dans sa quête de l'amour perdu. Elle m'a beaucoup frustrée d'ailleurs, mais je n'en dis pas plus. Je l'aime beaucoup, elle se donne une apparence de fille solide, mais elle cache sa sensibilité profonde.
Manhattan poursuit son travail pour le célèbre Uli Styner, mais elle peine à garder sa neutralité face à lui. Elle qui reste plutôt en retrait, j'ai bien aimé a voir s'affirmer un peu plus dans ce second tome.
Hadley jongle entre différents jobs pour tenter de joindre les deux bouts, tout en espérant toujours croiser celui qui hante ses pensées. C'est mon personnage préféré. Je la trouve tellement forte et courageuse…
Page voit son avenir prendre une autre tournure après une audition particulièrement éprouvante.
Jo continue ses études et ses parties de poker avec le Dragon, tout en découvrant les joies de la vie New-Yorkaise.
D'autres personnages, plus secondaires, sont mis à l'honneur. On en apprend un peu plus sur le Dragon, Charity (la domestique), et les deux autres pensionnaires, Etchika et Ursula. J'espère que cela continuera dans la même direction pour la suite !
Malila
Ferdjoukh nous entraîne dans le tourbillon de la vie New-Yorkaise de la fin des années 1940, dans le côté paillettes et glamour du monde du théâtre. Cependant, elle le tempère avec une dimension politique plus présente que dans le premier tome.
La fin des années 1940 est marquée, aux Etats-Unis, par ce qu'on a appelé “la chasse aux sorcières”, c'est-à-dire un rejet et une stigmatisation des communistes. Ils étaient associé au mal, à une idéologie qui voudrait détruire le modèle de vie américain. Etre qualifié de communiste, à l'époque, était passible de prison, voire d'exclusion du pays pour les étrangers.
Malika Ferjoukh reprend des éléments historiques qui permettent d'ancrer encore plus son histoire dans la réalité. Cette chasse au sorcière sert de fil rouge, et rend l'atmosphère du livre un peu moins fantasque que dans le premier tome.
J'ai adoré ce deuxième tome de Broadway Limited, et la fin laisse présager que nous aurons une suite. Ô joie !
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