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Critique de pixton


Haka fut pour moi une véritable claque, un événement marquant de ma vie. Lorsqu'il a été publié pour la première fois, aux éditions Baleine, je lisais principalement des auteurs déjantés et très peu de polars.

Je dois avouer que j'ai été happé dans le récit. J'y ai souvent repensé par la suite, ressassant ce que j'avais lu, incertain de la portée qu'avait eu cet ouvrage sur mon existence. Je n'exagère pas.

L'histoire comporte pourtant quelques grosses ficelles et quelques incohérences, lorsque Caryl Férey "force" le récit pour qu'il aille dans le sens qu'il voulait.
Mais ce sont les personnages qui m'ont mis une claque. Fitzgerald pousse les stéréotypes du genre si loin qu'ils explosent (les limites ultimes seront franchies avec Utu, pour un résultat global un peu décevant) et que leurs éclats tranchent chaque page. L'histoire est extrêmement sombre, glauque et regorge de passages franchement malsains.
C'est une longue quête désespérée, illuminée par une plume pleine de poésie, mais comme si c'était le cadavre d'un poète qui la tenait du bout de ses doigts.

Caryl Férey était un jeune homme aventureux (lire son récit initiatique) et il a su utiliser son voyage en Nouvelle-Zélande de la meilleure des manières.
Jamais folklorique, son utilisation de ce pays magique enrichit au contraire le bouquin, lui donne toute sa substance.

Pour tout dire, j'ai emmené ce petit pavé avec moi jusqu'à Auckland, et je l'ai lu dans le bus, en parcourant le pays du long nuage blanc, poussant le vice jusqu'à faire coïncider le passage qui se passe à Rotorua (ville volcanique qui pue le soufre) lorsque je m'y rendis moi-même.

Ce n'est que plus tard que j'ai découvert que Caryl Férey était Français. Avec son nom et ses descriptions, je pensais que c'était un autochtone...
On dira que je ne suis pas objectif, et c'est vrai.
Si Stephen King est mon maître pour ce qui concerne la littérature fantastique, caryl Férey l'est pour ce qui touche aux livres noirs.

Noir, c'est noir...
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