Lorsqu'on disparaît pour la première fois, on fait un rêve.
La deuxième fois, on ne rêve plus.
La troisième fois, on ne vit plus que dans les rêves des gens qu'on a connus.
- Mes chers colléguos, je vous prie de ne pas vous carapater avant la fin, ni même de rompicher derrière vos pupitres, car j'ai des souquenilles bigrement importifiantes à vous déblatéter.
- Je te déblatère, Duredoreille, que le passage se moufte par ici !
- Non, Sourdaud, tu tremblotes de la manivelle ! C'est par là !
- Attendez. Vous avez bien prononcé le mot "magicien"?
- Oui, greluchon. Cela vous moutine?
Si, c'est toi qui t'engoufrouines de tartinettes à la confiote de grenouillards ! La preuve, tu ballonnes comme une montgolfière !
"Elle tenait à la main un filet à papillons rempli de rêves de couleur.Il y en avait des jaunes,des bleus,des verts,des rouges et même deux où trois cauchemars noirs comme de l'encre"
- A propos, que vous soyez de la gente féminine ou masculine, je vous conseille de lire cet année trois excellentes parutions.
- Ah oui ? Lesquelles ? s'enquit Aymeric, si vivement intéressé qu'il avait déjà ouvert devant lui son agenda électronique pour en noter les références.
- Il s'agit d'Anatomie d'une cravate de G. Trangle, Histoire de la cravate, de Jacques Hare, et Etude psychocravatologique à travers les âges du professeur Neucouland.
- Les enzymes, je dois dabord globuler mon postillonnage.
- Les enfants n'existent pas.
- N'importe quoi ! Les enfants existent bel et bien. Et même s'ils ressemblent à des jouets il y a une grande différence entre eux.
- Laquelle?
- Les jouets subissent les mouvements qu'on veut bien leur prêter, mais les enfants, eux, peuvent décider de leur sort
Lorsqu'on disparaît pour la première fois, on fait un rêve. La deuxième fois, on ne rêve plus. La troisième fois, on ne vit plus que dans les rêves des gens qu'on a connus.