Il est des fléaux bien difficiles à cerner. le Voirandeer est de ceux-là.
Entouré d'un brouillard aussi énigmatique que malfaisant, le monstre détruit tout sur son passage, ne laissant derrière lui que du sang, des ruines et des légendes...
Combien de Daurin ont péri au combat, sonnant les cloches de son héroïque assaut contre une bête aussi terrifiante qu'invisible ?
Perpétuelle lutte s'immisçant au coeur de l'indissoluble conflit qui perdure entre les nains et les elfes noirs. Deux peuples farouchement opposés depuis toujours et qui essaient tant bien que mal de dominer les terres des hommes opprimés et désemparés.
Le dernier espoir d'un lendemain meilleur repose sur les frêles (mais machiavéliques) épaules des soeurs, des sorcières élevées au rang de divinités respectées et dictant leur grand plan du haut de leur inébranlable tour. À moins que le salut ne vienne de la Brigade de Macson, une équipée naine composée de repris de justice à qui il a été accordé une seconde chance... Menée par Irvo, Capitaine sorti de sa retraite pour faire renaître un semblant de discipline en son sein, elle brave le brouillard et ses dangers au jour le jour...
Auto-édition : une solution ?
Brigada est la nouvelle série d'
Enrique Fernández, celui-là même qui nous a récemment enchanté avec ses Contes de l'ère du Cobra.
L'auteur espagnol s'est ici lancé dans un défi d'envergure puisqu'il a décidé d'auto-éditer son livre par le biais d'un financement participatif.
L'opération, débutée le 4 juillet 2012 et achevée 40 jours plus tard, a été un franc succès, recueillant 50000 € sur les 36000 € escomptés pour que naisse le projet. Une somme suffisamment conséquente pour que l'offre soit étoffée : format de la bande dessinée et du making-of plus large, 1000 impressions supplémentaires (4000 au total)... et bien entendu une bonne chose pour que le tome 2 voit le jour.
Auteur et éditeur sont deux métiers distincts. L'idée de passer outre les maillons de la chaîne du livre est tentante si l'on considère les déboires actuels du milieu, mais porter plusieurs casquettes différentes complique également la tâche.
Car un éditeur n'est pas seulement là pour porter un projet, il aide également l'auteur (du moins normalement mais c'est peut-être moins le cas aujourd'hui avec la multiplication des publications) et l'accompagne dans son travail. Brigada n'a pas eu ce suivi et de fait son scénario souffre de quelques lourdeurs. Un éditeur aurait pu recadrer les choses et aiguiller l'auteur vers une entame simplifiée. Car le début de l'histoire est très touffu, présentant un univers aussi riche que complexe et de multiples personnages. le tout concours à une mise en place tardive de la trame générale, le temps de bien ordonner les choses.
En plus de ces fonctions à la fois créatrices et éditoriales,
Enrique Fernández se charge lui-même de la diffusion et de la distribution de ses albums. Bien entendu, la campagne de financement lui a donné une bonne base de souscripteurs, mais il doit aussi faire les démarches auprès des libraires s'il souhaite écouler son stock et dégager des bénéfices... et bien sûr prendre en charge l'envoi des commandes.
Tout un programme ! Heureusement,
Enrique Fernández peut jouir de sa notoriété acquise sur ses précédents livres pour s'extirper d'un projet complexe et financièrement aléatoire.
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Lire la suite de la chronique ainsi que l'entretien avec l'auteur sur BenDis... !
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