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300 pages
Éditions Édouard Garand (01/01/1926)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Grand roman canadien historique.

Extrait:

En 1838, la ville de New-York n’était pas ce que nous la pouvons voir aujourd’hui ; mais elle était déjà très importante par son gros commerce. Hâtivement bâtie à l’embouchure de la rivière Hudson, elle n’avait pas la symétrie et la correction de ligne qu’on lui trouve de nos jours, et on ne l’avait pas encore décorée de ses mille tours de Babel. Elle n’était pas encore devenue la capitale de la... >Voir plus
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La nuit est venue. Nuit d’octobre, froide, épaississement voilée de nuages que charrie un grand vent de l’ouest. Ce vent soulève violemment les eaux du Lac Champlain, si célèbre dans l’histoire militaire de l’Amérique du Nord. Sur la plage et contre les rochers sonores en roulant leur écume les lames mugissent en un soupir qui s’égare dans la tourmente. Cette plage est déserte. Toute la nature et tous ces lieux sont déserts. Nul être vivant n’apparaît. Là-haut, les monts noirs frémissent sous l’aile rude et rapide des nuages gris, et rien ne trouble leur silence morne que leurs propres
gémissements. Entre ces monts et la plage du lac, les pins dressant leur cime centenaire, les épinettes élevant leur flèche tourmentée, les cèdres craquant sous le poids de leur ramure trop violemment secouée dessinent leur sombre amphithéâtre avec des rumeurs plaintives.
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Et la nuit, à mesure qu’elle progresse, semble devenir plus noire et l’ouragan plus impétueux. L’étranger, qui se fût trouvé à ce moment en ces lieux sauvages et d’aspect si terribles, se serait cru à jamais séparé du monde des vivants, si un signe de vie humaine ne s’était tout à coup révélé à lui.
En effet, là-bas, et comme surgissant des ondes mêmes, une lueur brillait. Oui, l’on pouvait voir sur le lac, et pas très éloigné du rivage, un rayon de lumière. Ce rayon montait, s’abaissait, s’élevait à nouveau ; et parfois l’on eût pu croire, par l’éclat plus limpide qu’il jetait, que c’était une étoile tombée des cieux dans ces eaux furieuses. Mais non, c’était simplement la lueur d’un falot, et ce falot était accroché au mât d’artimon d’un petit navire rudement balancé par les vagues et difficilement retenu par ses ancres.
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Eh bien ! avouez que nous sommes frères. Et voudriez-vous nier cette vérité, que je l’affirmerais de toute force. Car il faut bien que vous ayez au coeur du vrai sang français pour ne pas accepter de boire les baves d’un peuple étranger. Il est de par le monde des nations qui se soumettront aux lois ou aux caprices des Anglo-Saxons ; la nation française, jamais ! Or, messieurs, dans la lutte que vous avez engagée, vous et vos compatriotes canadiens prouvez avec le plus indéniable témoignage que vous êtes encore français.
Certes, certes, admit encore M. Duvernay subjugué de plus en plus.
Autre chose, poursuivit Hindelang emporté par son ardeur juvénile : J’aime me battre, parce que j’ai le coeur français et l’âme française, mais me battre pour les causes qui sont dignes de nous mettre les armes à la main.
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Amis, dit-il d’une voix vibrante, frères canadiens, patriotes, vos clameurs sont entendues ! Vos voix ont résonné comme des rocs sonores ! Vos traits conservent l’énergie des grands guerriers de 1812 ! Vous n’avez pas traversé la Russie impériale, mais sous vos pas a tremblé le sol de la grande Amérique ! Cinq cents combats de géants ont fait frémir cette terre qui vous est si chère ! Vos victoires ont semé leurs échos glorieux jusqu’aux ciels de France, jusqu’aux brumes d’Angleterre! Et ces beaux firmaments qui vous regardent avec envie ont souri d’orgueil ! Vous défendiez vos foyers et ne cessiez de repousser les envahisseurs ! Vous vous êtes conquis un patrimoine admirable, et vous le défendez contre qui veut le prendre !
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Un homme bien armé peut en face de vingt, de cent ennemis, se sentir une forteresse, même s’il ignore le maniement de ces armes de guerre. Mais jeté sur le champ de bataille et dans une mêlée furieuse sans l’outil nécessaire, cet homme est une nullité et une cible trop facile. Qu’il possède au plus haut degré les vertus militaires, s’il n’a pas l’acier et la poudre il ne compte pas.
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