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3,4

sur 1433 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il est terrible le regard des enfants sur leurs parents lorsque les illusions de la petite enfance s'effondrent. En une phrase, Giovanna, douze ans, bascule du côté obscur de l'adolescence, ses révoltes, ses provocations.
Confrontée au secret des origines, à la honte sociale de son père et aux faux-semblants des adultes, elle perd pied, avant de trouver sa voie et de se confronter elle-même au désir et au mensonge.

Comme dans L'Amie prodigieuse, les personnages sont riches, contradictoires, odieux (souvent). Elena Ferrante excelle à dépeindre des personnages consummés par leurs aspirations, leurs illusions sur eux-mêmes et sur les autres.

Comme dans L'Amie prodigieuse, certains ressorts dramatiques sont un peu trop systématiques, comme les colères permanentes de la terrible Zia Vittoria ou l'usage du bracelet comme symbole d'une emprise que l'on accepte ou que l'on rejette.
Mais cela n'empêche pas une lecture qui emporte et transporte. Là où certains romans ne sont que le porte-carte de leur maigre concept, je ne bouderai donc pas mon plaisir de lecture
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Après avoir adoré la saga de "L'amie prodigieuse", j'étais très intriguée par cet autre roman d'Elena Ferrante, "La vie mensongère des adultes". le pitch de départ m'a de suite interpellée : Giovanna entend son père dire à sa mère qu'il trouve sa fille très laide et la compare à sa propre soeur qu'il diabolise, Vittoria. Agée d'à peine 12 ans, Giovanna entame alors une véritable quête de soi en tentant d'élucider tous les mystères de sa famille. Elle découvre alors la véritable nature des adultes.

De multiples sujets sont abordés dans ce roman envoûtant, que ce soit la famille, le mensonge et la désillusion, l'adolescence, l'amour ou le sexe. En suivant l'histoire de Gianni, nous alternons entre les quartiers riches et les quartiers pauvre de Naples. Ce n'est pas sans rappeler l'ambiance de "L'amie prodigieuse" bien que le caractère de Giovanna soit plutôt un mélange entre Lila et Elena sans véritablement se calquer à ses dernières mais on ressent les inspirations.

C'est un roman d'apprentissage très riche avec une plume que j'ai adoré retrouver. Seul bémol, la fin m'a semblé précipitée. J'aurais aimé que cela se termine plus en douceur, je n'ai pas compris le choix de l'autrice sur ce coup. Cela n'en fait pas moins un super roman à mes yeux. Il me tarde d'en découvrir d'autres de l'autrice !
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J'ai choisi ce livre à la bibliothèque en pensant à la trilogie que j'ai lue voici quelques années. J'en avais beaucoup apprécié les deux premiers opus, un peu moins le troisième. Ici nous suivons l'évolution intérieure de Giovanna et ses rapports avec ses parents et son environnement familial et amical. Je trouve passionnant le cheminement et cette capacité de mettre à distance son père et sa mère et de les observer, un peu comme un entomologiste étudié des insectes sauf que cette observation n'est pas froide et distante. Non , on ressent en lisant tout le bouillonnement intérieur de Giovanna. Et tout les personnages sont là pour mettre en valeur ce voyage depuis l'adolescence vers l'âge adulte et ce décryptage à la fois du monde des adultes et du sien et toutes les contradictions qui l'accompagnent. J'en serais presque jaloux. La façon dont l'auteur nous attire dans ses rets et nous fait épouser la réflexion de cette jeune fille nous donnerait presque envie de refaire le voyage avec ces autorisations qui permettent de se détacher du devoir de penser comme nos tuteurs pour aller vers la nôtre propre.
Au fond, un voyage peu coûteux, mais fascinant et implicant.
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N'ayant jamais trop accroché aux oeuvres d'Elena Ferrante, toutefois attirée par le titre prometteur de la vie mensongère des adultes, je me suis lancée dans sa lecture. A raison, je suis restée sonnée par la justesse franche et sans fard de l'histoire de Giovanna, marquée d'un sceau funeste dès la naissance, dont elle mesure les conséquences au fil des années... tout en découvrant l'hypocrisie, la lâcheté et la complexité du monde des adultes, de cette famille qui dévoile de noirs secrets.

La dimension psychologique de ce livre est construite avec une justesse rare. L'entrée dans le monde adulte et les désillusions qui chassent l'innocence. La lucidité et le regard clairvoyant de Giovanna sur les personnes qui l'entourent nous rassurent sur l'apprêté de la vie, tout en confortant notre âme d'enfant déçue.
Le panel de personnages qui sont ces mêmes adultes qui déçoivent, cachent, mentent, et les dimensions sombres qui se dévoilent au fur et à mesure que Giovanna enlève les couches qui font leurs personnalités, rendent ce romain transférable, et cette famille presque notre.


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« Deux ans avant que je ne quitte la maison mon père dit à ma mère que j'étais très laide. »
Cette phrase va déclencher un bouleversement dans l'existence de Giovanna ,une adolescente des beaux quartiers de Naples au caractère bien trempé et qui a décidé de ne pas s'en laisser conter ni par les adultes. , ni par les jeunes de son âge. Elle va vite découvrir que le bel équilibre familial n'est qu'un leurre.
Elena Ferrante explore avec tendresse mais aussi réalisme la psychologie d'une napolitaine de quinze ans , héroïne du roman , qui s'interroge sur elle-même en faisant la connaissance d'une parentèle qui lui avait été cachée jusqu'alors et qui l'amène lentement à découvrir les mensonges des adultes en qui elle croyait.
Le fil conducteur c'est un bracelet, magique ou maléfique qui relie tous
les personnages du roman et révèle les méandres des mensonges des adultes.
Comme souvent dans les romans italiens on retrouve l'opposition entre les quartiers sordides des villes ( le bas Naples) et les quartiers plus en hauteur ( le Vomero) mais aussi l'attirance des gens du Sud de l'Italie pour la vie à Milan.
C'est une sorte de parcours initiatique des temps modernes pour arriver à l'âge adulte, avec ses imperfections, ses compromis et ses compromissions.
Il semble que ce roman ne soit pas fini et on voudrait connaître la suite de la vie de Giovanna.
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La jeune Giovanna vit avec ses parents, professeurs, à Naples. Elle a toujours eu beaucoup d'admiration pour son père, qui lui semblait être un être aimant et bienveillant. Jusqu'au jour où elle entend des bribes de conversation entre ses parents et où elle entend une phrase pleine de désobligeance pour elle de la bouche de son père. Dès lors, Giovanna n'aura de cesse de se tourmenter autour de sa vie. Elle commencera par prendre contact avec la soeur de son père, avec laquelle il entretient une relation haineuse, afin de connaître un peu sa famille, elle qui n'a toujours connu qu'un couple d'amis de ses parents et leurs deux filles... Et puis peu à peu, l'adolescence s'installe et Giovanna commence à grandir et à acquérir plus de maturité, plus de recul et de lucidité, sans toutefois réussir à faire taire cette petite voix qui lui rappelle cette petite phrase prononcée par son père quelques années auparavant.

C'est mon premier roman d'Elena Ferrante. J'ai suivi la série issue de L'amie prodigieuse avec grand intérêt, ce qui m'a donné envie de connaître la plume de cette auteure. J'y ai retrouvé les thèmes qui lui étaient déjà chers : la ville de Naples, les rapports entre les différentes "classes", le pouvoir des livres pour se construire et se forger une personnalité, l'amour de la rhétorique et des débats. Et puis des personnages forts, forts en gueule, mais aussi pimentés. C'est une lecture immersive, il faut juste s'accrocher un peu au départ.
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Après avoir lu la trilogie "l'amie prodigieuse" j'ai lu "la vie mensongère des adultes", roman dans lequel Giovanna, jeune napolitaine, grandit parmi des adultes habités par leurs propres tracas et vies amoureuses décousues. J'ai aimé cette lecture mais j'ai trouvé la fin un peu brute et aurai aimé un dénouement plus franc.
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Premier roman que je lis de cette autrice. Un style d'écriture addictif et une histoire familiale complexe avec pour décors Naples. Les descriptions étaient magnifiques, on se projettait vraiment dans le roman. Cette histoire raconte surtout celle d'une jeune fille qui grandit. J'ai également apprécié la fin du roman pour ma part, car effectivement la vie de Giovanna ne fait que commencer.
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Un livre fulgurant , addictif, à l'écriture acérée , mordante au coeur du trouble émotionnel , physique et psychologique de l'adolescence ,aux embardées hallucinées, aux spontanéités tourbillonnantes qui entraînent Giovanna dans l'ivresse virevoltante et dangereuse de ses émotions au sein des apparences et de la réalité . Je vous le recommande t car ce livre nous apprend à contrôler nos émotions
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4e de couverture : "Deux ans avant qu'il quitte la maison, mon père dit à ma mère que j'étais laide."
Giovanna, fille unique d'un couple de professeurs, vit heureuse dans les hauteurs de Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu'inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l'appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d'un personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d'aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l'adolescente découvre un autre univers social, une façon d'être plus spontanée. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis des adultes se craqueler. Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu'elle tente de concilier.

Mon avis : Une petite phrase assassine qui va bouleverser Giovanna et bousculer sa petite vie tranquille. Grâce à cette ta tante à laquelle elle est censée ressembler, elle va déterrer tous les petits secrets de sa famille

C'est une quête de la vérité, de son identité et la construction d'une jeune adolescente vers l'âge adulte. Une très belle fresque sociale écrite parfois de façon un peu brutale. Encore un beau roman d'Elena Ferrante

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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