Citations sur L'amie prodigieuse, tome 4 : L'enfant perdue (373)
Voilà, j'ai terminé cette formidable saga. Je ne vous raconte pas l'histoire, si vous en arrivez là, c'est que vous avez lu les trois autres.
Merveille d'écriture. J'ai dévoré les pages avec urgence, inquiétude, rage, et passion. J'aime Elena et Lila. J'aime leur amitié incomparable et incompréhensible. Je suis triste de les quitter, elles, leurs enfants et tout ce quartier si compliqué mais auquel je me suis attachée. Je me réjouis heureusement de les retrouver pour les saisons 3 et 4 de la superbe adaptation en série.
Je me sentis forte, non plus victime de mes origines mais capable de les dominer, de leur donner forme et d'obtenir une rédemption pour moi, pour Lila et pour tout un chacun.
— [...] Quand ma tête me dit "il vaut mieux faire comme ça", je le fais, un point c'est tout. Quand tu reviens sur tes décisions, ça cause que des problèmes.
Lila ... avait du mal à se sentir stable. Elle n'y arrivait pas, elle n'y croyait pas. Elle avait beau nous dominer tous depuis l'enfance, elle avait neau nous avoir imposé et nous imposer encore ses manières d'être - faute de quoi nous encourions son ressentiment et sa colère -, elle se percevait elle-même comme une matière dégoulinante, et chacun de ses efforts avait simplement pour but, en fin de compte, de se contenir. Quand malgré les nombreuses stratégies qu'elle mettait en œuvre avec les gens et les choses, la coulée prévalait, alors Lila perdait Lila, le choas semblait l'unique vérité, et - alors qu'elle était pourtant si active et si courageuse - elle s'effaçait, terrorisée, et n'était plus rien.
Lenù, je ne comprends pas comment une fille de ton niveau peut se laisser marcher sur les pieds comme ça !
Pour écrire, il faut désirer que quelque chose te survive. Alors que moi, je n’ai même pas envie de vivre, ce n’est jamais quelque chose que j’ai éprouvé fortement, contrairement à toi. Si je pouvais m’effacer maintenant, au moment même ou nous parlons, je serais plus que contente.
je crois n’avoir jamais autant souffert pour un homme, tout m’était supplice, l’éloigner comme le reprendre.
Tout rapport intense entre des êtres humains est truffé de pièges et, si on veut qu'il dure, il faut apprendre à les esquiver.
Pour elle, c'est dur de constater, jour après jour, que tu es libre alors qu'elle est restée prisonnière. Si l'enfer existe, il se trouve dans sa tête insatisfaite, et je ne voudrais même pas y entrer quelques secondes.
Petites, nous lisions ensemble des romans-photos dans le jardin public près de l'église et partagions la même envie de prêter main forte à l’héroïne lorsque celle-ci se trouvait en difficulté. A présent, elle éprouvait certainement le même sentiment de solidarité qu'autrefois, mais avec le sérieux d'aujourd'hui, et il s'agissait d'un sentiment authentique, causé par un tort qui n'était plus feint mais véritable.