Citations sur Moi, ce que j'aime, c'est les monstres (187)
[...] on doit devenir ce qu'on est et pas ce que les gens te disent d'être !
Même si j’étais réveillée, je savais qu’ils étaient là, dehors, les G.E.N.S, et qu’un de ces quatre, j’allais y passer. Oh, j’avais pas peur qu’ils me tuent ça non, pff… j’avais peur qu’ils finissent par me faire devenir comme eux… grossiers, ennuyeux, nuls, stupides = GENS. C’est pas vraiment leur métier, genre cuisinier, infirmière ou fermier qui font d’eux des G.E.N.S, pas du tout ! C’est qu’ils ne croient que ce qu’ils peuvent voir, sentir, goûter, toucher, entendre ou acheter.
Je ne sais pas ce qui s'est passé entre mon père et ma mère, ou ce qui se passe entre Deeze et ses chéries, mais j'en viens à croire que l'amour est une sorte de monstre, voire le monstre le plus bizarre en liberté. et si vous pensez que l'amour, ça déchire pas les gens en lambeaux sanglants... Vous avez tort !
Ceux qui ont eu une mère aimante ne pourront pas comprendre ce que je vais dire. Il y a des mots mystérieux, des mots muets, entre une mère et son enfant. Ça commence alors qu’il est encore en elle. Par ces mots, soit l’enfant ressent que les portes du monde lui sont ouvertes, soit qu’elles lui sont fermées. Et dans ce cas-là, il aura un penchant naturel à obéir aux désirs de sa mère… avant de fuir. Cependant, toute sa vie, ce penchant murmurera à son oreille… Il chamboulera son jugement, le poussera à oublier ses intuitions et à danser au bord de l’abîme…
Je me souviens que, peu de temps après mon arrivée chez Schutz, il y avait eu un terrible incendie au Reichstag.
On avait accusé les communistes, mais Schutz pensait que c'était les hommes d'Hitler qui avaient mis le feu.
Selon lui, Hitler avait prétexté cet incident pour prendre le contrôle du pays. Il disait que quand les gens ont peur, ils sacrifient leur liberté à leur sécurité. Hitler l'avait bien compris et en jouait.
Parfois, comme le dit maman, Deeze a le diable au corps. C'est déjà arrivé qu'il perde son calme avec elle et moi. Chez Deeze, c'est une rage aveugle, comme s'il oubliait le mal qu'il peut faire. Et après coup, c'est le "chevalier" en lui qui se confond en excuses, et croyez-moi, il est en fureur contre lui-même, il repousse le dragon dans sa tanière à coups de lance.
Alors ça a été comme quand on paie pas la facture d'électricité. Tout... est devenu noir. Pas noir dehors mais noir dedans...
CHER CARNET, je vais te parler franchement, pour moi, dans les magazines d'horreur, les meilleures couvertures, c'est celles où les nénés de la dame ne sont pas à moitié à l'air quand elle se fait attaquer par le monstre. Celles-là, elles me fichent plus que la frousse. Je pense que les nénés à l'air, ça envoie un message caché genre : Avoir des seins = C'est très dangereux. Vu ce qui arrive à maman, peut-être que les magazines savent des choses qu'on ne sait pas...
Comme je disais, c'était un matin presque normal, car c'était la St. Valentin aujourd'hui. Les enfants s'échangeaient des cartes à l'eau de rose. Moi, on m'en offre jamais d'habitude, sauf Missy, seulement elle a pas mal changé. Avant, elle aimait les monstres, c'est pour ça qu'on était meilleures copines, mais maintenant elle préfère les garçons (grosse erreur !)
La vérité, c'est que la vie d'une pute ne vaut rien. Pour moi, ce n'est que de la haine de soi. Notre société hait ceux qui nous acceptent sans réserve, nous, nos corps, nos désirs secrets. C'est ce que ces dames m'ont appris... A accepté ce que les autres dédaignent.