J'ai malheureusement moins aimé ce deuxième tome de la Trilogie des elfes.
L'histoire reprend neuf mois après la fin du premier tome. On retrouve les personnages principaux, Lliane et Uter, bien qu'ils soient séparés, ainsi que le perfide Gorlois, Merlin, Ygraine...
Ce volume est plus sombre que le précédent. On assiste à l'extinction d'un peuple, dont la plupart des membres ont choisi de disparaître avec panache et honneur en mourant par ce qui leur tenait lieu de refuge, plutôt que par la main sale de traîtres. Une scène poignante et incroyablement forte.
Mais ce n'est pas tout, on est témoin du déchirement d'un autre peuple, de sa dégringolade brutale qui mène progressivement à leur déchéance.
Je regrette de ne pas avoir retrouvé l'humour présent dans le premier tome. Un humour brut, disséminé là où il faut pour donner un peu de peps au roman. Mais point de ça ici. Dommage, bien que je comprenne que le ton soit davantage à la gravité qu'au rire...
Les événements s'enchaînent vite, un peu trop à mon goût, surtout à la fin.
Une fois qu'Uter est devenu le Pendragon, tout s'enchaîne très vite. Sa conquête et la procession qui se forme autour de lui, tout ça m'a paru bien trop facile.
Et on en parle de la toute fin ? Je l'ai trouvée bâclée. L'auteur aurait pu prendre deux lignes pour expliquer que Lliane avait pris possession du corps du jongleur, et en profiter pour indiquer comment d'ailleurs, parce que je ne comprends toujours pas... Il n'a pas mangé la pomme de la connaissance d'Avalon, nom de dieu, alors comment elle a pu le posséder ? Et surtout POURQUOI ? C'est pas comme s'il avait besoin des skills de la reine pour venir à bout de la muraille enfin ! C'est lui le voltigeur, pas elle ! Bref, grosse incompréhension. J'ai été complètement paumée pendant tout ce passage, car l'auteur mentionne le visage souriant de Lliane, alors qu'en fait elle habite le corps du jongleur... Bref un passage bâclé selon moi.
Du côté des personnages, je n'ai pas réussi à m'y attacher.
Je les ai trouvés soit détestables, soit atrocement naïfs ou stupides
(on en parle de la mort de Pellehun ? C'est du foutage de gueule ! Mais quelle mort débile !) , énervants à leur donner des baffes (la place des femmes à cette époque... Rien que d'y penser ça me donne envie de cogner ! Heureusement Ygraine évolue et remonte dans mon estime à la fin)
J'ai trouvé le revirement d'Uter quelque peu... brutal. Certes compréhensible au vu des événements
: il est possédé, privé de son corps et de son libre arbitre, on a fait de lui un symbole sans lui demander son avis... Et il se bat pour une guerre qui n'est pas vraiment la sienne. le pire : il est terriblement seul. La personne à qui il tient plus que tout l'a repoussé/abandonné à deux reprises, alors forcément quand il retrouve la belle Ygraine qui, elle, le dévore des yeux, forcément qu'il va virer de bord ! J'ai juste eu du mal avec la brutalité de la chose, le fait que ce noble chevalier ait trahi (ou plutôt va très bientôt trahir) les nains qui comptent sur lui. Mais une fois de plus, ce n'était pas sa quête, il n'avait rien demandé, on s'est outrageusement servi de lui. Fetjaine a bien préparé le terrain pour le bouquet final du prochain et dernier tome, qu'il me tarde de le découvrir. Bien que la fin s'annonce bien sombre...