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Citations sur Le chasseur de regards (29)

On dit qu'un ennemi peut vous blesser, mais que seul un ami peut vous détruire.
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C'était au mieux un cri, mais un cri difficilement attribuable à une créature vivante.
Le couinement entrecoupé de râles commençait dans les suraigus, dans des fréquences dépassant de peu le seuil de perception. Au bout de quelques secondes, il se mit à descendre une gamme qui n'avait rien d'harmonieux. A chaque degré, le hurlement animal devenait plus profond et plus intense, jusqu'au moment où, parvenu tout au bas de l'échelle, il enfla jusqu'à se transformer en un cri primal paraissant nourri des cauchemars les plus terrifiants. Quand il se mua en un crissement strident et continu, Alina se rendit compte qu'une femme était en proie aux pires supplices de son existence.
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Je sentais qu'il avait les yeux rivés sur mon visage, un regard prêt à enregistrer toute modification de mon expression, si minime fut-elle, et, malgré mes souffrances, malgré les limites de mes facultés de perception, je remarquai qu'il se produisait effectivement un changement en moi. Depuis que Roth avait réglé la radio, j'éprouvais une sensation dont je croyais qu'elle était morte en même temps que mon désir de vivre: une sensation de crainte.
Je me mis à avoir peur et j'ignorais de quoi.
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Quelqu'un a dit un jour que l'essence même de la maladie mentale résidait dans sa négation. Plus un patient est malade, plus il le conteste. A prendre cet adage à la lettre, j'étais, d'un point de vue psychique, en parfaite santé. Je savais que quelque chose n'allait pas chez moi, ce qui, étant donné que j'étais assis dans un fauteuil roulant, le regard vide et muet, bavant à longueur de journée en écoutant des trucs déments à la radio, n'était pas un exploit en matière de diagnostic. Comme sur ma radio, plusieurs fréquences s'emmêlaient aussi dans ma tête. J'étais à peu près aussi loin de la normalité que ma mutuelle maladie qui acceptait de prendre en charge les frais entraînés par mon suicide raté.
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Son chirurgien avait derrière lui des milliers d'interventions de routine de ce genre et il n'y eut d'ailleurs pas de complication notable dans son cas. Au moins pour ce qui concernait l'enlèvement du kyste.
Tout se déroula comme lors d'innombrables opérations antérieures. Avec une petite différence : Lara Weitzmann n'avait pas perdu connaissance. On ignore à ce jour si le narcotique avait été mal dosé ou bien si elle était porteuse d'une anomalie rare provoquant une absence de réaction à l'anesthésie. Les médicaments avaient seulement paralysé les facultés motrices. Lara était éveillée mais dans l'incapacité de se faire comprendre, de montrer qu'elle sentait tout : le scalpel ouvrant sa paroi abdominale, les pinces introduites dans son corps pour maintenir la plaie ouverte et les points de suture au bout d'une petite heure. Elle aurait voulu hurler sa douleur à la face des médecins et des infirmières qui, durant l'intervention, avaient parlé de la difficulté à trouver dans Berlin un jardin d'enfants où il n'y eût pas d'étrangers. En vain. Personne ne pouvait entendre ses cris, qui ne sortaient pas de sa bouche mais résonnaient aujourd'hui encore en elle.
"État d'éveil indésirable". Les patients qui s'éveillent en cours d'opération avec une totale conscience de la douleur et qui ne peuvent le signaler.
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C'était la confirmation de ce qu' Alina m'avait dit un jour : ce n'est pas avec les yeux que nous appréhendons le monde. Ce sont nos sentiments qui guident notre vue.
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Comment nous faire prendre au sérieux par les hétéros si nous nous exhibons comme des tordus, le cul à l’air, sur des charrettes de forains ?
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Tout assassin ou presque est capable de vous expliquer ses ressorts. Le kamikaze qui, pour venger le sort subi par son peuple, se fait sauter devant une terrasse de café se sent tout autant dans son bon droit que le fou qui, pour apprendre aux pères à mieux se soucier de leurs enfants, enlève ces derniers, ou que Suker qui "punissait" de n'avoir pas prêté assistance à autrui des victimes de harcèlements sexuels qu'elles avaient tus. Tous ces criminels considèrent que leurs actes sont justifiés et, quand ils les accomplissent, ne se sentent nullement coupables.
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Autrefois, elle se moquait des thrillers psychologiques que John aimait tant et dans lesquels l’auteur trouvait généralement une explication rationnelle à des horreurs apparemment incompréhensibles. Pour une raison qui m’échappe, les gens acceptent plus facilement qu’existe parmi eux un violeur d’enfants si on découvre qu’il a été victime, dans sa jeunesse, d’un événement traumatisant, plutôt que de devoir admettre que des personnages répugnants sont tout simplement mauvais de nature. On refuse l’idée que le plaisir de torturer et de tuer soit tout aussi inné chez un individu que la couleur de ses yeux ou le fait d’être droitier.
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- Pourquoi tant d'agressivité, mon enfant ?
Agressivité ? Ce ne serait même pas de l'agressivité de te flanquer une balle dans la tête pour tout ce que tu as fait subir à ces femmes. Et si tu m'appelles encore une fois "mon enfant", je te crache à la figure.
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