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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Les nuits d'été est un roman sur un fonds social à double titre. D'un côté, il nous parle de la jeunesse qui ne trouve pas de travail stable et bien rémunéré, où la précarité est la règle. Et de l'autre, il effleure l'évolution de l'industrie pour la laquelle la recherche de la productivité est une constante, pour laquelle on sacrifie les hommes, les villes, les pays.

Il nous parle également d'amitié entre jeunes et des différences entre les générations, avec des valeurs différentes et des contextes sociaux qui ont radicalement changé.

Personnellement je n'ai pas accroché au livre malgré mon intérêt pour le sujet. Deux reproches à son égard. Pour commencer j'ai trouvé les personnages trop caricaturaux, sans ressort, trop résignés, sans envie d'aller de l'avant quelque soit le chemin ou le choix. Ça ne correspond pas à la jeunesse que je connais, même si je suis d'accord avec les difficultés qu'elle doit affronter. Par ailleurs les relations entre eux sont sans relief, avec un cardiogramme plat. Il n'y à pas de passion, pas d'amour, pas de tendresse.

Ensuite le récit m'a paru morne, plutôt ennuyant même si le langage et le rythme rendent la lecture fluide et agréable. Mais on reste sur le même tempo tout le long comme si c'était une étude à peine romancée et pas un roman.

Mon analyse et ma notation sont peut être un peu dures. Mais ça correspond à mon ressenti après la lecture du livre et plusieurs jours de réflexion.
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Avec un titre pareil on pense vacances, fête, chaleur, mais pour certains c'est job de nuit en usine, beaucoup moins glamour! La chaleur est bien là, étouffante, les nuits sont longues. L'atmosphère oppressante n'est pas à la fête mais à la fermeture d'usine.
Thomas Flahaut nous raconte trois jeunes qui se cherchent, les jumeaux Thomas et Louise et leur ami Mehdi. Ils ne veulent plus du monde ouvrier dont ils sont issus. Les nuits d'été est une fresque sociale, avec certainement une bonne part autobiographique. Louise réussit dans son domaine mais Thomas abandonne ses études et traîne toute la journée à dormir. Il est en manque d'espoir, sans perspective d'avenir. Il faudrait dire aux jeunes que la faculté n'est pas la panacée, que les filières générales conduisent droit au chômage. Alors, comme il faut bien, à 25 ans, rentrer dans l'âge adulte, c'est retour à la case départ, à l'usine. Oui, mais on délocalise et la solidarité entre ouvriers ne va pas pouvoir faire grand chose contre la précarité et les désillusions. Il reste l'alcool pour lutter contre le déterminisme social...
J'ai horreur des mots "Daron, Daronne". Ça m'a grandement dérangé dans cette lecture, sans doute signe de mon âge.
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Thomas et Mehdi, amis d'enfance, travaillent tous deux à l'usine de leur région, dans l'est de la France, à la frontière de la Suisse, comme leur père avant eux. Sauf que ceux-ci étaient intégrés à l'entreprise. Ils étaient titulaires d'un CDI qui leur conférait un statut d'ouvrier, leur apportant par la même occasion la culture et le sentiment d'appartenance qui vont avec.

Thomas et Mehdi, eux, sont intérimaires, et donc plus prolétarisés encore que ne l'étaient leurs aînés. Un jour ici, un autre là. Contraints de travailler de nuit. D'accepter des missions à des kilomètres lorsque le travail, nomade, exige de la main-d'oeuvre ailleurs… Une trajectoire bien différente de celle que leurs parents avaient imaginée pour eux, croyant que les études et l'ascenseur social leur garantiraient une meilleure situation.

La couleur du roman de Thomas Flahaut est résolument sociale. A travers l'histoire de ses deux personnages principaux, il peint parfaitement le déclassement, la dissolution de la classe ouvrière, le recours à la novlangue censée faire écran à la violence de ce qui est imposé et, plus que le désenchantement, le désarroi d'une jeune génération privée de la moindre perspective d'avenir. Il pose un regard très pertinent sur la transformation du monde du travail, en particulier du travail ouvrier, et la manière dont les individus intègrent ces dérèglements jusqu'à adopter parfois des postures pernicieuses qui accentuent encore la précarité de leur situation et peuvent conduire aussi à l'implosion de la cellule familiale.

Mais j'ai regretté pour ma part l'atmosphère très froide qui règne dans ce roman. Certes, elle convient peut-être au sujet, pour traduire l'errance psychique des différents personnages, y compris celle de Louise, la soeur de Thomas, qui semble pourtant sur le point d'accomplir cette fameuse ascension sociale. Etudiante en sociologie, elle prépare en effet une thèse sur les mutations du travail en zone frontalière. D'une certaine manière, la fiction prend donc en charge l'axe d'analyse de ce qui nous est raconté. Pourquoi pas ? Pourtant cette double focale m'a laissé un sentiment étrange. Comme si, en choisissant le roman, l'auteur s'était écarté de son projet initial pour s'engager sur une voie secondaire. Pour ma part, ce sont les réflexions de la jeune femme qui m'ont le plus intéressée. Et c'est cette voix-là que j'aurais aimé entendre davantage. Car de toute évidence, l'auteur sait parfaitement de quoi il parle, et je suis certaine qu'il aurait encore long à dire sur le sujet.




Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Le récit de Thomas Flahaut fait souvent l'effet d'un encéphalogramme plat, enchainant des banalités ou enfonçant des portes ouvertes, le tout dans un style assez terne et sans grand relief.
Ses personnages sont particulièrement pauvres et manquent cruellement d'épaisseur, et seule Louise, sous utilisée, émerge péniblement.

Le livre donne finalement l'impression que l'auteur ne s'est pas donné les moyens de ses ambitions.
D'autres avant lui ont bien mieux réussit dans cette thématique, on pense à l'inévitable Nicolas Mathieu avec Leurs enfants après eux.





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