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Citations sur Adelphe (33)

Adelphe, propulsé par sa jeunesse, dont la foi vacillait faute d authentiques raisons d'être entière, s engouffra dans l écho , avide de hisser ses incertitudes au rang d espoir.
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Que cela plaise ou non aux hommes, elles joueront à égalité avec eux, enfin libres de voter et d'enfanter ou pas. (...)
il devrait réfléchir à tout cela, une existence servile comme celle de Nêne ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir. (p. 67)
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Il ne s'agissait pas de faire la morale à ces gens-là, elle ne les connaît ni d'Eve ni d'Adam et leurs imbroglios religieux l'indiffèrent. Alors quoi ? Les propos d'Ernest Perochon concernait avant tout les femmes. Ah bon ? Oui, c'est l'histoire d'une double soumission, celle d'une part d'une bête de somme, la servante, au service d'un patron dur à la tâche...et du coeur; de l'autre celle de la femme, comme toujours née dévouée à la cause des hommes. (...)
Un sacré paquet de grain à moudre pour un pasteur, une opportunité de réviser ses sermons en questionnant la raison de ce mauvais sort fait aux femmes; Dieu le voulait-il vraiment, Monsieur Delalande ? (p. 38)
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La garce ! Jamais il n'avait imaginé que Gabrielle...Quoi ? Qu'elle ose des choses pareilles, se comporter ainsi en garçonne, sans vergogne, cramponné à sa rétine, une image tenace et pas si vilaine s'il est honnête avec lui-même.
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Il se contente d'une existence parcimonieuse sans jamais se risquer à aller voir un peu plus loin s'il pourrait faire autrement, envisager les choses en plus grand, par-delà le bout de son nez.
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Adelphe pose une main sur son épaule et propose d'interrompre la lecture si cela lui noircit les idées à ce point, sans raison qui plus est parce qu'il s'agit seulement d'une histoire, et qui se passe en Vendée. Mais non dit-elle, c'est la réalité, une histoire du pareil au même partout, avec ceux d'en haut d'un côté, et de l'autre ceux d'en bas qui vivent comme des bêtes, forcés d'étouffer leurs désirs et leurs sentiments pour ne pas perdre leur place. Ou bien la face. Comme Nêne. (p. 25)
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Lucie poursuit : bien avant la guerre déjà, à la Belle Epoque, elle en était, de celles qui lisaient La Fronde, qui se rassemblaient pour la liberté, l'égalité et la fraternité, une question de bon sens, d'harmonie entre les sexes, entre les peuples même, pourquoi pas. Le suffrage des femmes, qui sait, aurait peut-être pu empêcher la guerre...mais puisqu'il en a été décidé ainsi, les hommes au front et leurs compagnes à l'arrière, il a bien fallu qu'elles livrent bataille à leur manière n'est-ce pas ? (p. 48)
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Tout juste le récit achevé, Adelphe Delalande sort la blague à tabac de la poche de son gilet et bourre sa pipe avec méthode. Il l’allume, la glisse entre ses lèvres et aspire des bouffées voraces qui forment un halo de volutes opaques, une sorte de voile sur l’embarras. Dimanche dernier, déjà, quand elle lui a offert le livre sur le parvis du temps, il s’est empourpré sans raison. D’ordinaire il reçoit les cadeaux de ses paroissiennes de bonne grâce, avec le sourire facile, le remerciement aisé. Lorsqu’il s’agit d’une bouteille de vin, il souligne avec malice les vertus d’un petit verre sur son âme en cas de turbulence. Ce jour-là, quelque chose sortait de l’ordinaire, les yeux de Gabrielle étaient arrimés aux siens d’une étrange façon. Une manière de faire qu’il ne lui connaissait pas, la paupière haute, volontaire et le chignon mal arrangé, des mèches blondes éparpillées sur un visage d’ange. C’est une sauvageonne qui lui tend le Goncourt de l’année, un roman d’Ernest Pérochon, en sifflant qu’il est édifiant. Sans doute y trouvera-t-il matière à sermon… Il a souri, d’un rictus emprunté, le cœur n’y était pas, seulement la pratique, une longue et patiente bienveillance acquise à force de saluer les fidèles à l’issue du culte chaque dimanche que le Seigneur a fait, avec parfois des surprises. Le geste de la jeune femme en était une.
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Peu à peu le temps fait ce pour quoi il est fait, il apprivoise l’absence, rembobine les souvenirs, y remet de la couleur et doucement se réconcilie avec le jour.
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Pourtant s'il osait, il leur dirait que Dieu n'est pas un ami, inutile de le tutoyer, qu'il n'est pas un esprit non plus, pas la peine de le prier, Dieu n'est qu'un repère, une balise pour la route, rien de plus. Il est le phare vers lequel les hommes doivent tourner leur regard, une exhortation à se hisser au-delà du médiocre, à ambitionner la noblesse du geste. Et le pasteur leur sert seulement de guide. S'ils savaient, cela les contrarierait sans doute.
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