La Reine Alice

On dit se mettre en colère et ne pas décolérer, mais je n'ai jamais entendu qu'on se "détriste" après s'être attristé.

Il faut saisir les belles choses au moment où elles se présentent. Il faut les cueillir comme une bénédiction parce qu'elle sont mortelles.

Le présent est le présent.
Le présent est un cadeau permanent. Il contient tous les possibles, le présent contient l’imprévisible.
Il n’y a pas d’autres liberté. Le présent contient à chaque instant toute la vie

Un instant plus tôt, rien n'était arrivé, un instant plus tard, tout était bouleversé.

Le temps de la maladie n’était pas un temps perdu, seulement une mise entre parenthèse, loin du monde, près de soi

L'expérience du Pays des Merveilles lui avait appris que les jardins n'étaient jamais loin des maisons.

-Comme vous êtes pâle, Alice dit le Blanc Lapin.
Donnez-moi votre poignet, je vais prendre votre pouls...
-Non, ne me prenez rien, je vous en prie, je suis au bord du néant.

Quelque chose avait basculé.
Un instant plus tôt rien n’était arrivé, un instant plus tard tout était bouleversé.
Alice aimait revenir en songe au Pays des Merveilles ; sa phrase favorite était : « Faisons semblant ». Mais ce soir-là, à la veille des vacances, au moment d’aller se coucher, il se passa un événement tout à fait inattendu. Alors qu’elle se regardait dans la glace, essayait l’une après l’autre ses robes d’été, elle passa réellement de l’autre côté.
Il n’y avait plus de semblant. Le verre se brouilla, devint aussi inconsistant que de la gaze, se changea en une sorte de vapeur qu’il était aisé de traverser ; hélas, il ne s’agissait en rien d’un jeu d’enfant. Ce n’était nullement merveilleux d’entrer dans la Maison du Miroir.
- Ce n’est pas du jeu, murmura Alice en découvrant ce qu’elle découvrit.

p. 297 / Une phrase des « Confessions d’Augustin ":

Trois sortes de Temps existent dans notre esprit : le présent du passé, c’est la mémoire, le présent du présent c’est l’intuition directe, le présent du futur c’est l’attente.

Page 145 Dès que j’ai traversé le miroir, dès que je suis tombée de l’autre côté, j’ai su qu’il valait mieux s’attendre à ce que les choses de la vie ne soient pas ce que nous voulions qu’elles soient. Parfois, bien sûr je l’ai oublié, assez souvent même, je dois le reconnaître.
Dans le Labyrinthe des Agitations Vaines,…. Alice a fait la connaissance d’Alice. A bout de forces, à bout de souffle, elle a expérimenté la quintessence de soi.