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Citations sur Le Ciel en sa fureur (27)

Pour la première fois, la fillette du pavillon numéro 13 se sent belle et légère. Elle fait tout ça pour lui. Ça en vaut la peine puisqu'il lui envoie un bouquet de papillons noirs. Elle ne s'était pas trompée, ce garçon est magique. Le vol des papillons accélère, elle court à perdre haleine pour les suivre, au bout du champ elle débouche sur un sentier qui longe un ruisseau. Elle n'était jamais venue jusqu'ici, elle se laisse gagner par le pouvoir de la campagne, le ruissellement du cours d'eau, les senteurs des herbes encore gorgées de rosée. Tout est plus intense ici qu'au lotissement. Le garçon blond lui ouvrait un nouveau champ des possibles, quelque chose d'insoupçonné. Les papillons s'arrêtent au bout du chemin, le garçon s'y tient, il esquisse un sourire, c'est la première fois qu'elle le voit sourire, il a l'air d'un ange, elle sait qu'il faut se méfier des anges, que leur colère peut être effroyable, mais la fillette du pavillon numéro 13 n'hésite pas un seul instant lorsque le garçon magique lui tend la main. Sans un mot, elle le suit le long du ruisseau aux Rats.
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La Vieille porte le monde dans les yeux, les catastrophes, les grandes découvertes, les guerres, les passions dévorantes. La succession des saisons, les migrations des oiseaux, l'éclosion des fleurs, la crue des rivières, les tempêtes et les grandes marées d'équinoxe. Cette femme-là n'est pas simplement humaine, elle est animale, végétale, minérale, elle est la vie.
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Les superstitions entourant les fantômes sont bien plus commodes à se représenter, que la réalité de la finitude et de sa pourriture.
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ceux du lotissement, parce qu’ils ne sont ni paysans, ni citadins. (…) parce qu’ils n’ont pas vraiment d’identité, parce qu’ils se ressemblent tous. Les mêmes maisons à un étage, à la façade beige déjà salie par les embruns.
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Battut avait de l'admiration pour ces hommes et ces femmes au dos voûté par le vent et les travaux des champs, la peau aussi tannée par les éléments que du cuir. Ici, les hommes et les femmes penchent, comme les arbres.
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Ceux du lotissement ont un quotidien réglé comme du papier à musique. Ils vivent à la campagne sans en profiter, enfermés dans leur maison témoin, leur voiture témoin et leur sexualité témoin, celle du samedi soir conjugal.
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Le silence dans le bourg est lourd, les habitants ruminent leurs secrets indicibles derrière l'humidité des murs. Quelques herbes folles soulèvent les pavés de la place du village marquée du sceau de la honte et de la désolation. La porte en bois de l'église grince, le prêtre est à genoux devant l'autel. Les mains jointes sur son front, les yeux clos, il prie. Il prie pour que le village s'en sorte, pour que la haine et le dégoût ne l'accablent pas, pour que la mort ne frappe pas à nouveau. Pour que tout redevienne comme avant, avant quoi il ne sait pas. Il a les mains moites malgré le froid. Il prie pour le retour des temps sereins où rien ne portait à conséquence.
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Les superstitions entourant les fantômes sont bien plus commodes à se représenter que la réalité de la finitude et de sa pourriture.
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On s'emmure dans des étreintes que l'on a perdues ou jamais eues et des destins qui ne nous appartiennent pas.
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La terre n'en a pas fini de malmener les hommes, ici la nature l'emportera toujours. Les saisons seront effroyables, les terreurs d'été succéderont aux terreurs d'hiver, dans un enchaînement rythmé par la monstruosité des hommes. Le gamin blond, lui, est déjà loin, sur la plage, assis face à la mer, les goélands sont à la fête, l'eau est poissonneuse. L'enfant-fée regarde les maquereaux sauter vers le ciel. Un arc-en-ciel se forme sur la mer, puis explose en une myriade de gouttes.
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