Le Royaume de Tobin, Intégrale 1

Une prophétie garantit au royaume de Skala sécurité et prospérité, tant qu'une reine guerrière en occupera le trône. A la mort de la dernière reine, Erius, son fils, prend les rênes du pouvoir. Ce nouveau roi s'emploie dès lors à éliminer les membres féminins de sa famille jusqu'aux lointaines cousines afin de garantir sa position.
Sa propre soeur, la princesse Ariani, mariée à un noble seigneur, est épargnée par le massacre, grâce à son mariage. Enceinte et retranchée dans la forteresse de son époux, elle s'apprête à donner naissance. La nuit de l'accouchement, deux magiciens et une sorcière se présentent à son domicile, guidés par l'Oracle et ses visions sur l'arrivée d'une nouvelle reine. Des jumeaux, un garçon et une fille, naissent. Usant d'une magie interdite, une magie du sang, la sorcière réussit à transformer la petite fille en garçon, à temps pour l'arrivée du roi, prêt à éliminer toute rivale potentielle.

Le Royaume de Tobin est une série de fantasy dont le récit se déroule dans un univers moyenâgeux.
Dans cette première partie, le récit se concentre sur l'enfance de Tobin et ses apprentissages.
Né fille mais transformé en garçon, Tobin grandit, sans avoir conscience de sa nature véritable. Ignoré par sa mère devenue folle à la suite de l'accouchement, et délaissé par son père désespéré par la perte de sa femme, Tobin se forge un caractère solitaire et réservé. Il trouvera le moyen de s'épanouir dans l'apprentissage des armes et la sculpture.
Jusqu'à l'âge de 10 ans, il grandira seul et isolé du monde. La venue de Ki, un garçon de son âge, choisi pour être son écuyer, brisera la monotonie de son quotidien.

Si au départ, la série semble plutôt tomber dans les travers classiques de la fantasy (prophétie de l'Elue, magie et destinée), l'auteure a su créer des personnages très attachants, loin des figures manichéennes. Pour ma part, j'ai aimé suivre le développement de l'amitié entre les deux enfants, le regard qu'ils posent l'un sur l'autre et le tissage de liens que l'on devine indéfectibles.
Le récit bénéficie d'une belle écriture, très fluide. La psychologie des personnages est bien fouillée et l'alternance des points de vue donne du dynamisme à l'intrigue.

Ce dynamisme sera d'autant plus fort lorsque la perte de son père va profondément modifier l'univers de Tobin. Sommé d'aller vivre à la cour du roi, son oncle, il va se confronter à l'hostilité d'une partie des nobles et aux intrigues qui agitent le royaume.
Cette première intégrale s'attache particulièrement à décrire la formation des jeunes guerriers et les clans qui se forment, du point de vue d'un enfant.

Ce récit rappelle, par moment, l'ambiance de l'Assassin Royal de Robin Hobb et si le début de ma lecture était plutôt mitigé en raison de certains clichés, le rythme et l'attachement aux personnages m'ont fait passer un excellent moment.

Le résumé de l'éditeur ne nous apprend pas grand-chose. Rien sur l'éventualité d'un fantôme qui poursuit Tobin depuis son enfance et de son lien avec une poupée que sa mère aurait fait. Rien que sur les mages qui vont devoir suivre son éducation ou sur le fait que Tobin sera liée à son frère jumeau mort-né par un lambeau de peau. Rien sur l'ensorcellement qui va la confiner dans un corps de garçon jusqu'à ce qu'elle soit en âge de gouverner. Alors, ne parlons même pas de la sorcière qui a utilisé la magie interdite pour le faire. On colle juste l'étiquette Robin Hobb et George Martin en rabat, ça se vendra bien !
Et bien ils avaient raison. On se jette dans l'inconnu et vous savez quoi ? On aime bien !

Des défauts dans la traductions, mais ne jetons pas la pierre qu'à celui qui s'est démené pour transmettre le texte en français. Il y a des fautes aussi de l'éditeur : des passages en doubles, des fautes de français et des fautes d'orthographes communes qu'un éditeur devrait traquer pour aider le traducteur qui ne voit plus ses erreurs, etc.
La langue, quant à elle, sied bien mieux à ce récit qu'au Trône de fer, malgré des maladresses dans le choix de certains mots en deuxième moitié de l'intégrale.

Une intrigue proche de L'Assassin Royal, oui, mais c'est une véritable histoire originale surtout. L'enfance du héros est un chouilla complexe, mais elle se lit facilement et encore heureux que l'intrigue n'avance pas à 200 à l'heure ! L'écriture mime le temps tel qu'il s'écoule dans la vraie vie.
Beaucoup ont reproché ces longueurs dans le roman. Et bien j'aimerai bien les démentir car ce roman est un des premiers depuis des mois dans lequel je ne saute pas un seul passage. L'aspect vieilli du texte colle très bien à l'intrigue, malgré les impairs cités plus hauts. Il n'y a pas tant de descriptions que ça, le Royaume de Tobin tient plus du roman psychologique en gardant une touche de légèreté dans son dépouillement de lourdes descriptions de la fantasy. En fait, ce qui peut gêner, c'est que le début est surtout un roman d'ambiance. On nous imbibe jusqu'à la moelle, mais c'est pour mieux nous en ressortir sans crier gare en arrivant à Ero. On se complait dans l'enfance du héros qui s'écoule aussi lentement que le temps pour un enfant. le texte est vivant et réel.

Entre complots, recherche identitaire, changement d'univers et passage à la vie d'adulte dans un moyen-âge pas si violent, comparé à d'autres séries, on se retrouve à plaindre le jeune prince et à vivre sa vie à 100%. le fantôme d'une des reines l'a reconnu comme répondant à la prophétie, le roi pourra mettre fin à l'idylle entre Tobin et Ki, le prince royal est un garçon qui semble ne jamais montrer son vrai visage et enfin les mages ont abandonné un petit être pour mieux lui faire toucher le fond en lui annonçant qu'il était une fille. de quoi faire beaucoup d'aventures dans la deuxième intégrale que j'ai hâte de lire !
Lien : http://biblio.anassete.org/?..

Le livre raconte l'histoire d'une enfant destinée à être Reine. Cependant son sexe féminin doit être caché, car son oncle Erius, l'usurpateur au trône, a décidé d'écarter toutes les femmes de la lignée royale pour conserver la couronne.
C'est alors qu'Iya, puissante magicienne, reçoit une vision de l'Oracle selon laquelle la fille d'Ariani sera la prochaine Reine qui rétablira l'ordre au Royaume de Skala. Avec l'aide de son apprenti Arkoniel et de Lhel, une sorcière des montagnes, elle décide de sacrifier l'enfant mâle pour assurer la sécurité et la survie de sa soeur. Lhel donne à la petite fille l'apparence de son frère mort. Cependant, l'esprit de l'enfant mâle a survécu et reste aux côtés de sa soeur pour la martyriser. Tobin grandit à l'écart de la cour, dans un vieux fort avec sa famille brisée, en ignorant qu'il est une fille.On vit en même temps que Tobin ses peines et ses douleurs et on adore les seconds rôles tout aussi bien travaillé (Ki, Lhel, Tharin...).

L'histoire se met en place, les personnages commencent à se construire.
Très prometteur pour la suite. J'ai hâte de voir comment Tobin et Ki vont évoluer.

Cette première intégrale recouvre donc les deux premiers tomes de la série le Royaume de Tobin. Mettons de côté les problèmes d'édition (comme un chapitre qui commence par le même paragraphe imprimé deux fois de suite, ou bien la traduction qui me paraît un peu douteuse sur certains mots) et concentrons-nous sur l'histoire. Pour ceux qui connaissent l'autre série de L.Flewelling, Nightrunner, cette nouvelle série se passe avant et raconte l'histoire d'une des reines de Skala, Tamir, deuxième du nom.
L'histoire s'ouvre sur la naissance de deux jumeaux, un garçon et une fille. Pour protéger la fillette d'un roi usurpateur tuant toute gente féminine sucseptible d'accéder au trône, le père des enfants, le Duc Rhius, va demander l'aide de la sorcière Lhel. le frère va mourir pour permettre à sa jumelle de prendre son apparence et dès lors, l'histoire peut commencer.
Après un début un peu longuet où l'on découvre la magicienne Iya et son apprenti Arkoniel (encore une fois, ceux qui connaîtront Nightrunner seront heureux de découvrir les origine du Gardien...), l'histoire s'enchaîne assez rapidement. On suit Tobin, notre héros-au-corps-de-garçon-mais-qui-ne-sait-pas-qu'il-est-une-fille, en proie au fantôme de son frère, une mère devenue "démente", certes entouré de gens aimants, mais surtout de secrets.Cette série sent la magie, les non-dits, les élèments qui se mettent en place peu à peu et j'ai retrouvé avec plaisir l'univers si particulier de Lynn Flewelling. Ainsi que ses personnages on ne peut plus attachant. Tobin, Frère, Ki, Tharin, Arkoniel, Korin... Autant de noms qui cachent des personnalités différentes, si bien mises en place que l'on s'y croirait.
Et la fin... N'en parlons pas ! Flewelling peut vraiment être sadique des fois... Clôre un tome de cette façon !!! Vite, la suite !

une belle trilogie captivante. je me suis régalé au premier volume et même si l'histoire est un peu trop tracée, les personnages sont attachants et on a envie des les suivre jusqu'au bout.