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Critique de Denis_76


Deux siècles sont passés depuis « Les piliers de la terre ». Nous sommes toujours en Angleterre, à Kingsbridge, mais en 1327.
Les héros de ce livre seront Caris et Merthin, 10 ans, qui habitent cette petite ville.
Caris est la fille d'Edmond le lainier, prévôt des marchands de la guilde de Kingsbridge. 
Merthin est le fils de Gérald, chevalier déchu. 
Avec Ralph, frère de Merthin, et Gwenda, petite fille pauvre qui cherche son chien, ils vont assister à une poursuite meurtrière dans les bois...
Ils vivent la victoire intelligente des Anglais à Crécy en 1343 : les archers bien disposés par Edouard III battent les chevaliers de Philippe VI. Edouard III, petit fils de Philippe le Bel, revendique le trône de France : c'est la guerre de Cent Ans !
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Les piliers de la terre, Un monde sans fin, puis Une colonne de feu sont les trois volets de la trilogie de Ken Follett sur le moyen âge anglo-français.

J'aime bien les mondes manichéens de Ken Follett. Il écrit beaucoup de ses livres de cette façon, l'assume, et cela donne des récits passionnants :
Une trentaine de personnes évoluent jusqu'à la fin du livre.
Caris et Merthin s'opposent, durant ces 34 ans, aux vilenies, aux jalousies des envieux, machiavéliques, ambitieux : Elfric le maçon aigri, puis Godwin le prieur machiavélique, son bras droit Philémon, le frère de Gwenda, et Ralph, le frère de Merthin, instinctivement méchant. 

Pour ce qui est de « l'actu » européenne du moment, Ken Follett montre l'absurdité et l'entêtement des Français à Crécy d'appliquer « le code d'honneur » au lieu de réfléchir à une tactique efficace. Maurice Druon, dans « Les rois maudits », souligne aussi cette bêtise des Français.

Ken Follett adore les femmes de caractère, et pose Caris en héroïne :
Merthin s'exile à Florence, car Caris, en femme en avance sur son temps, qui ne veut être ni esclave d'un père, ni d'un mari, ne veut pas épouser Merthin, alors que les deux sont croque-love ! 

La beauté de Florence, les cathédrales de Chartes et de Rouen (qui sont aussi mes préférées ), l'architecture italienne et française sont admirées par le maître pontier Merthin qui rentre en Angleterre avec des principes pour lutter contre la grande peste.

L'Eglise n'est pas épargnée : L'ordre ecclésiastique du moyen âge est représenté comme puissant, borné et ambitieux ! 
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J'aime ce roman historique, qui est pour moi de la même veine que « Les piliers de la terre », car je suis tout autant immergé dans la vie sociale de Kingsbridge que dans les « infos » de l'époque emplies de préjugés sévèrement critiqués par l'auteur !
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