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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Eva, jolie petite fille blonde aux yeux bleus, pourrait être l’héroïne d’un conte de fées. Elle a quatre soeurs et sa maison est située à l’orée d’une forêt où la petite fille aime s’évader pour courir et profiter de la nature. Eva aurait pu en effet vivre une jolie histoire. C’était sans compter la présence de l’ogre dans sa maison. L’ogre, son père. Un homme tyrannique, raciste, violent qui oblige ses filles à saluer le portrait d’Adolf Hitler et les tabasse à tour de bras. Il n’a pas eu le bonheur d’avoir un seul fils, alors il faut bien qu’il se console. Et Eva, la rebelle, sa préférée, prend forcément plus de coups que les autres. Comme dit sa mère qui se réfugie derrière ses aiguilles à tricoter, « C’est que tu es trop jolie, avec tes boucles d’or… T’as l’air d’un ange, c’est ça qui l’excite… Et puis tu ne te plains jamais. Ca énerve… Mets-toi à sa place ». Voilà, tout est dit dans cette simple remarque. Alors Eva trouve du réconfort là où elle peut : avec son chien, dans la clairière ou encore auprès de son unique amie, Patricia. Les coups pleuvent, les humiliations se multiplient. Jusqu’au jour où…

Comme à son habitude, Elise Fontenaille s’est inspirée d’un fait divers pour écrire ce roman. Tiré de l’affaire Ida Beaussart, l’auteur donne la parole à cette adolescente que la violence du père et l’inaction de la mère vont mener à l’irréparable. Tel un uppercut, ce très court roman qui se lit dans un souffle dénonce d’un coup la maltraitance, les humiliations, l’immobilisme d’une mère qu’on en arrive à mépriser, le silence de toute une communauté.
Récit à la première personne, dur, violent, il termine cependant – et heureusement – sur une note d’espoir.
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Avant de commencer cet ouvrage, je n'avais pas vraiment pensé à quelle histoire il se rapportait, mais j'ai rapidement compris qui était Éva, cette jeune fille qui a été insultée et frappée durant des années par son père, tout comme ses soeurs. C'est ce qu'a vécu Ida Beaussart durant son enfance jusqu'à la fin des années 80, en France.

L'affaire Ida Beaussart est une sombre histoire et l'autrice s'est inspirée de ce fait divers pour écrire ce roman, où une jeune ado, très jolie, aux boucles d'or, est violentée par son père, tandis que sa mère ne fait rien pour défendre ses filles, terrorisée par cet homme qu'elle a épousé. Je savais déjà ce qui allait se passer, ayant lu la biographie d'Ida Beaussart intitulée Ida, histoire d'une parricide.

Toujours est-il que de se plonger dans un roman, écrit à la première personne, qui regorge de tant de haine et de violence, ce n'était pas évident. Ma gorge était nouée durant ma lecture et je ne me suis pas arrêtée, afin de pouvoir respirer de nouveau une fois le livre terminé. Élise Fontenaille nous décrit en quelques lignes l'horreur vécue par cette famille durant des années, sans que personne ne dise jamais rien. Il y avait les coups, mais aussi la dureté des mots et, bien sûr, ce que les quatre filles étaient obligées de faire, comme saluer le portrait d'Hitler chaque jour.

Un récit dur, poignant, qui nous montre une réalité vécue par une famille il n'y a pas si longtemps que cela. L'écriture de l'autrice est incisive mais efficace, et on ressort de ce livre chamboulé·e et, comme Éva, révolté·e.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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La bibine, la chasse et "Mein Kampf" sont les trois passions du père d'Eva
Dans la petite maison familiale, à l'écart de tous, les coups pleuvent sur la fratrie, l'humiliation règne, la résignation de la Mère les étouffe...Dans sa folie, le Père est bien inspiré : il forme ses filles au tir à la carabine. Eva est douée. Douée et...décidée.

Elise Fontenaille s'empare de ce fait réel pour aborder ici en quelques pages, la maltraitance parentale et le silence de l'entourage qui va de pair. Une écriture sèche, un poil de cynisme pour narrer l'inacceptable sans misérabilisme.





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Il était une fois, une maison à l'écart du village à la lisière d'une forêt. Dans cette maison vivait un père, une mère et leurs cinq filles. Eva était la troisième, celle du milieu, la plus jolie, adorable enfant aux boucles blondes, la plus intelligente aussi, celle qui aime lire, la préférée du père, ce qui signifie celle qu'il bat le plus, qu'il humilie sans cesse.

Car le quotidien de cette famille est rythmé par les volées de coups que le père distribue à tout va. Faire mal, frapper, est sa façon d'aimer "terrible et folle" comme le précise Eva. Un père qui est craint autant par ses filles, que par sa femme - dont la présence est réduite à une peau de chagrin, fantôme à la fois victime et complice de son mari, qui jamais ne se révolte contre la violence qu'il fait subir à leurs enfants. Un homme qui est craint aussi dans tout le village, qui passe son temps à chasser, à tenir des discours horribles et racistes, et qui oblige sa famille à saluer chaque jour le portrait d'Hitler... Les rares échappées d'Eva se font à l'école, avec son amie Patricia, avec son chien aussi, mais surtout dans la forêt, où elle parvient à retrouver une certaine innocence et une insouciance.

Si c'est le récit d'une violence quotidienne, c'est aussi le récit d'une survie mentale, comment la jeune Eva parvient à tenir face à l'horreur brutale auquelle elle est obligée de faire face chaque jour. Et comment aussi elle va y mettre fin, devenant vengeresse, se délivrant du joug d'un monstre.

Elise Fontenaille nous offre un roman qui fait office de claque sur la maltraitance enfantine, aussi bien physique que morale. L'auteure parvient à nous faire sentir toute l'horreur de la condition d'Eva sans jamais verser dans le misérabilisme ; elle s'efforce de traduire l'irracontable, grâce à une écriture distanciée, presque froide, comme si son héroïne était désormais détachée de son enfer, et pourtant avec une narration sur un mode de la confession. La lecture est dure, de par les faits, de par aussi la complexité de la relation entre Eva et son père, de par la dénonciation non seulement de la violence du père, mais aussi de par l'inaction de la mère, qui devient de ce fait tout aussi abusive que son mari. le récit est court et bouleverse entièrement son lecteur, et réussit à exprimer l'abominable, avec force et émotion.
Lien : http://biblioado.canalblog.c..
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Éva vit un cauchemar. Ses soeurs et elle sont frappées. Ce sont des filles et pour le père si dominateur, il aurait souhaité un garçon dans sa progéniture. Belle, douce, rebelle, Éva est la préférée du père donc celle qui reçoit le plus de coups.

Éva est une jeune adolescente baignant dans la terreur. le lecteur est compatissant envers elle, chacun sait que la maltraitance est horrible et n'est que souffrance. La Mère est une ex-femme battue, désormais plus âgée et inintéressante, celle-ci se réfugie dans le mutisme, laissant place au silence devant les coups reçus de ses filles. En guise de riposte, elle trouve des excuses à leur bourreau. Ce personnage n'est pas plus développé que cela mais un semblant de Syndrome de Stockholm se laisse apercevoir. le Père, cet être dominant et qui terrorise chacun. Élise Fontenaille lui a donné une image si mauvaise que je le déteste de tout mon être. Dictateur de sa famille, adorateur d'Aldof Hitler, macho qui rabaisse le sexe féminin. La liste est encore longue si bien que je vais m'arrêter ici.

Ce livre fait à peine 50 pages, il se lit très rapidement. J'ai cependant un peu peiné lors des descriptions des paysages, un certain ennui, certes très court. L'atmosphère est parfois pesante. Il y a tant de méchanceté dans le personnage du père qu'un malaise se crée. Je ne savais plus où me mettre ni que faire. Suite à cela se passe l'élément clé de l'histoire, et c'est à ce moment-là que l'on se rend compte jusqu'où une personne est prête à aller par colère, vengeance ou rébellion.

Le sujet est la maltraitance, un thème qui me plaît pour un livre adolescent. En effet, je trouve qu'il est important de faire passer un message dans la littérature à ce propos. La maltraitance n'est pas forcément visible et pourtant elle est bien là. Elle touche des individus de n'importe quel âge comme le montre Élise Fontenaille. L'auteure s'en est bien sorti pour aborder ce sujet. le regret que j'ai de cette lecture est que le vocabulaire est plutôt brute, un peu bestial et cela cache le côté émotion, mais je pense que cela était intentionnel de la part de l'auteure. Je sors ravie d'avoir découvert ce livre mais pas totalement « conquise ». La fin de l'ouvrage m'a laissé perplexe quant aux conséquences et aux émotions absentes. Cependant, à la fin de l'histoire, un petit mot de l'auteure nous est laissé et c'est là que les émotions sortent. Une vérité, une réalité, une morale. le lecteur prend alors conscience que tout cela est bien triste et réel.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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