Citations sur Les trois soeurs et le dictateur (9)
On a besoin de connaître l'histoire de ses origines, pour être en paix avec soi-même.
-Ma meilleure amie est d'origine haïtienne...
-Alors le monde est bien petit, ma jolie! On peut lire que Trujillo s'est acharné contre les malheureux Haïtiens, dont le seul crime était d'être pauvres et sombres de peau et de parler français...Elle parle français, ton amie?
-Oui, chez elle, en famille.
-Elle pourrait t'apprendre alors...Une si jolie langue, la langue de l'amour!
Elle a ri, d'un rire triste.
-De l'amour, ou de la mort...
Et nous, on allait passer la nuit chez un homme effroyable, celui dont chaque famille devait avoir le portrait dans son salon - bien obligé - et, sous sa photo, il y avait écrit : Trujillo est le maître dans cette maison. Et c'était la même chose dans toutes les maisons du pays : celui qui aurait osé ôter la photo du dictateur, Trujillo l'aurait fait jeter dans un bassin plein d'alligators affamés. Combien ont fini dans la gueule de ces monstres? Nul ne le sait, ils ne laissaient même pas les os.
la terrible Nuit du Persil. Pour reconnaître un Haïtien d'un Dominicain, les soldats portaient un brin de persil à la boutonnière, ils obligeaient les Haïtiens à dire le mot perejil, et comme il y a un r qu'ils ont du mal à prononcer, vu qu'ils parlent le créole ou le français et mal l'espagnol, et bien ceux qui le disaient mal, ce mot maudit...on les massacrait.
Elle est restée pensive un moment, captive de ses souvenirs. Elle était là, assise à côté de moi, mais je voyais bien qu’elle était loin, au pays de l’enfance.
– Elles sont mortes, mais ne sont pas vaincues, Trujillo est perdu.
On est partis au moment où la gracieuse femme de ménage ha¨tienne commençait sa journée.
-Elle chante et rit du matin au soir,, en abattant un travail de titan! m'a dit Antonio.
Il lui parle en français, j’aime bien le son de cette langue, surtout dans sa bouche, je dois dire.
Et nous, on allait passer la nuit chez un homme effroyable, celui dont chaque famille devait avoir le portrait dans son salon - bien obligé - et, sous sa photo, il y avait écrit : Trujillo est le maître dans cette maison. Et c'était la même chose dans toutes les maisons du pays : celui qui aurait osé ôter la photo du dictateur, Trujillo l'aurait fait jeter dans un bassin plein d'alligators affamés. Combien ont fini dans la gueule de ces monstres? Nul ne le sait, ils ne laissaient même pas les os.
Elle aimait tellement les nénuphars, Minerva... Elle s'en coiffait, elle posait une corolle blanche sur ses cheveux de jais, elle avait lair d'une fée, en la voyant si belle, si gaie, tout le monde riait. Partout où elle allait, elle amenait la joie.