S'attaquer à un tel phénomène littéraire, fallait oser.
Une gageure qui n'effraya nullement
Fred Fordham.
Au regard du résultat final, il fit fi de tels a priori pour délivrer une galette monstrueusement plaisante.
Nous nous retrouvons donc, une fois encore, à Maycomb, ville fictive d'Alabama, où les jeunes Jem et Scout s'apprêtent, sans le savoir, à prendre des cours en accéléré sur l'humain et sa propension à pervertir et affabuler, niveau stratosphérique.
Atticus Finch, avocat de son état et paternel de ces deux innocents bambins, allait prendre une part déterminante dans ce lamentable fait divers qui défraya alors la chronique locale et fut à l'origine de moult larmes et tout autant de pédagogie cicatrisante.
Premier constat, sans être de Roubaix, les bons gros pavés tu aimeras.
Ceci posé, tout loisir te sera laissé de t'ébaubir sur le talent graphique de l'ami Fordham.
Un trait hyper agréable, aéré, porté par une colorisation lumineuse (visiblement, les étés à Maycomb sont incandescents) et c'est un panard de lecture qui jamais ne se démentira.
Fred Fordham aura su capter l'essence même de ce prix Pulitzer (s'cusez du peu) en nous immergeant corps et âme en Alabama où il ne faisait vraiment pas bon être noir dans les années 30.
Prière de ne pas avoir la peau qui marque et être allergique au chanvre, en vous remerciant.
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur se veut édifiant.
Il représente le côté sombre d'une Amérique qui n'en a toujours pas fini de panser ses blessures ségrégationnistes, tout particulièrement dans le Sud, région alors éminemment propice aux pires exactions.
Très grand moment, encore