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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une imagination romanesque. Parfois nous oublions cette qualité littéraire. Qu'est ce qui « fabrique » un roman ? Ne dit-on pas sur le ton du reproche «  arrête d'en faire tout un roman »...Arrête d'imaginer, arrête de chevaucher à travers les praires ouvertes de ton esprit… Arrête de combler le vide, de composer une musique. Mais quoi de plus intéressant, de plus captivant, de plus envoûtant parfois que de, précisémen,t 'en faire ...tout un roman.
Le point de départ de ce roman ? Justement une pièce manquante au puzzle de l'histoire. Une place restée vide qui toutefois n'empêche pas de contempler une oeuvre dans sa totalité...qui nous en donne l'illusion . A tel point que notre esprit englobe le vide faisant partie intégrante de l'ensemble. Et pourtant, ce petit espace devient pour celle douée de cette imagination romanesque, l'auteure, un grain de sable qui ne cesse de lui rappeler que le vide appelle la lumière. Comme devant un trou de serrure, l'esprit devant la réalité demande la vérité. « Oculus veritas »...L'oeil de la vérité, le savoir par les sens. La Renaissance porte en ses lettres son élan. Re-naître. Re -naître à la réalité par la vérité des sens. Il faut chercher la clé...
De ce que l'on voit, de ce que l'on touche,perçoit, observe. Remettre en question, douter, s'interroger, comprendre, prouver, démontrer, tener, expérimenter,..oser, voilà de nouvelles clés.
Le savoir ne se contente plus de croire, il faut que la réalité devienne vérité. Re-naisance, recherche, quête, humanisme, la science et l'art s'entrelacent, s'interrogent, se découvrent et se nourrissent l'un l'autre. le corps et l'âme. La nudité s'explore, se dévoile, les sens deviennent les pédagogues de la pensée. Mais tout n'est pas si simple, tout n'est pas acquis. Privilèges, obscurantisme, pouvoirs, la société de la Renaissance n'était pas pleine de richesses pour les « sans nom ». Tout était à conquérir. Il faudrait bien plus qu'un siècle pour tenter d'y parvenir. Les « sans nom », voilà encore une image lacunaire..Ceux que l'on ne nomme pas, qu'on ne voit pas, ceux que l'on chasse de la réalité, ceux dont l'absence laisse sous entendre malgré tout la part manquante de la vérité.
Cette époque où l'habit faisait déjà le moine , et faire baisser les yeux des démunis. La Renaissance connaissait certaines lumières et des ombres sévères. Ainsi Les Lois Somptuaires imposaient elles le respect du code vestimentaire de son rang. Point de velours pour le laboureur. On comprend mieux certaine passion, certains engouements, certains principes qui ont traversés les siècles et uniformisent nos sociétés….
( lisons Montaigne : « La façon dequoy nos loix essayent à régler les foles et vaines despences des tables et vestements, semble estre contraire à sa fin. le vray moyen, ce seroit d'engendrer aux hommes le mespris de l'or et de la soye, comme des choses vaines et inutiles; et nous leur augmentons l'honneur et le prix, qui est une bien inepte façon pour en dégouster les hommes; car dire ainsi, qu'il n'y aura que les Princes qui mangent du turbot et qui puissent porter du velours et de la tresse d'or, et l'interdire au peuple, qu'est-ce autre chose que mettre en credit ces choses là, et faire croistre l'envie à chascun d'en user. »)… Mais ceci serait à lui seul l'objet de tout un roman.
Revenons à «  L'anatomiste » .. La pièce manquante pour l'auteure ici quelle est-elle ? : l'identité de l'artiste qui illustra le plus grand traité d'anatomie humaine : de humanis corpororis fabrica libri septrem. (La Structure du Corps Humain) plus connu sous le nom de la Fabrica, rédigé par l'un des plus grands anatomistes de l'histoire, édité en sept tomes en 1543, par André Vésale.
Qui donc est l'auteur de ces planches ? de ces dessins, de ces gravures ? Quelle fut l'histoire de cet artiste et pourquoi son nom ne fut-il jamais dévoilé ? Quel est cet inconnu ? A travers l'histoire de Blaise et Marie Ursule nous traversons un pan de l'histoire des sciences et de l' Art de l'Europe en cette première moitié du 16e siècle.
Un temps différent du nôtre mais où la liberté était déjà la soeur du courage.
Nous voici donc sur les traces et les pans de l'histoire. ...Un roman qui se lit d'un trait, un plaisir de lecture.

Astrid Shriqui Garain
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J'ai bien aimé les pérégrinations du petit Blaise qui deviendra grand. Né d'une famille miséreuse dans les tourments de la Renaissance, Blaise possède un talent unique pour faire de magnifiques dessins.
Son talent hors du commun, par l'imagination de l'auteure, Marilyne Fortin, l'amènera à participer malgré lui au chef-d'oeuvre: de Humani Corporis Fabrica (1543), un traité anatomique aussi innovateur que déterminant pour son époque.
Biaise est vendu par son père alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Les hasards de la vie le conduisent à travailler pour un chirurgien peu recommandable qui impose à Biaise toujours plus de séances de dissections de cadavres et l'oblige à une quête effrénée pour dénicher des corps dans les cimetières de Paris. Blaise fait alors la rencontre de Marie-Ursule, une énigmatique prostituée. Il fera tout pour s'en approcher et son âme d'artiste renaît à son contact. Cette portion du roman, plus fleur bleue, fait le lien avec les rencontres finales de Blaise avec le grand maître italien qu'est Titien et le célèbre anatomiste André Vésale (Andreas Vesalius). Ce roman est bien calibré, instructif et suscite l'intérêt envers le traité d'anatomie. On voit bien que le balbutiement de médecine d'époque avait tout à gagner avec une série d'images qui permit de voir et de comprendre pour la première fois la véritable architecture du corps humain. Belle imagination de l'auteure pour recréer une Renaissance plutôt morbide mais fondatrice de l'anatomie moderne.
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Voilà bien un livre singulier sur un sujet peu commun mais qui rend hommage à des artistes de l'ombre : les dessinateurs des planches anatomiques des livres de médecine de Paracelse, Ambroise Paré ou André Vésale.
Cet ouvrage nous raconte la vie d'un petit garçon, Blaise, orphelin et vendu par son père. Mais le gamin a un talent: il est un dessinateur né. le hasard de la vie lui fait rencontrer un chirurgien prétentieux qui lui demande d'illustrer son traité anatomique. le gamin dessine les corps autopsiés et écorchés dans les amphithéâtres anatomiques ouverts au public et fréquentés tant par les étudiants en médicine que par des bourgeoises en quête de distractions insolites. Blaise est aussi chargé d'aller chercher les cadavres dans les cimetières et les morgues des hôpitaux de Paris. L'explication de cette collecte de corps n'est pas toujours très ragoutante mais est l'essence du livre. Blaise ne recevra jamais la reconnaissante qu'il mérite. L'ouvrage est vraiment très intéressant. L' histoire, insolite, tient le lecteur en haleine d'un bout à l'autre même si l'épisode de la chevauchée à travers la France avec sa dulcinée est trop longue et n'apporte rien au récit. Un sujet qui sort des sentiers battus et qui est bien traité. Il y a très peu de documentation relative à ces artistes du dessin des écorchés.
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C'est au cours de ses études que Marilyne Fortin a découvert de Humani Corporis Fabrica (1543), un traité anatomique aussi innovateur que déterminant pour son époque, principalement grâce aux magnifiques gravures qui l'illustrent. Fascinée par le mystère entourant l'artiste derrière cette oeuvre grandiose qui, jusqu'à ce jour, demeure inconnu, l'auteure a habilement entrelacé ses connaissances de l'art, de la science et de la vie parisienne du XVIème siècle pour parvenir à un dosage parfait entre les faits attestés et la fiction pure ! L'anatomiste est un roman historique inventif et éclairé qui a remporté, et on le comprend, un très grand succès notamment au Québec où il a été finaliste du prestigieux Prix du Gouverneur Général.

Magnifiquement documenté, solidement construit et animé de personnages marginaux mais attachants, L'anatomiste est un roman historique d'une incontestable originalité, qui célèbre l'heureux mariage de la science et de l'art.

L'auteure a dû fouiller pour en savoir plus sur le Paris de l'époque et conditions de vie des gens pauvres, et ainsi témoigner de leurs réalités. Cette incursion au coeur du Paris de la Renaissance est passionnante et particulièrement réussie. Marilyne Fortin n'hésite pas à entraîner son lecteur à sillonner les ruelles sombres du quartier des Halles ainsi que le cimetière des Saints-Innocents, un lieu de sépulture particulièrement propice à la «chasse aux cadavres»...

Bien entendu, on pourra s'étonner (ou même s'indigner) de ce que la langue de l'auteure soit si crue, notamment lorsqu'elle relate les séances de dissection auxquelles Blaise assiste !

«Se saisissant d'un scalpel, Ulbert incisa le cuir chevelu fraîchement rasé en suivant les contours de la tête. Soulevant ensuite la peau en quatre sections comme de vulgaires morceaux d'étoffe, il écorcha le crâne avec des gestes précis et étudiés. Ce faisant, il se trouva à exposer directement l'os du crâne. Abruptement saisi par le blanc spectral de l'os mis à nu et le rouge ferreux de la peau arrachée, Blaise eut une vive réaction à la vue du contraste violent de ces deux couleurs qui se jouxtaient.»

Il est vrai que ses descriptions donnent parfois le frisson mais c'est ce réalisme remarquable, cette sorte d'esthétique des bas-fonds, qui apporte à ce roman social un vernis de réel, qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler le célèbre feuilleton d'Eugène Sue, Les mystères de Paris.

«Les robes d'occasion étaient de jolies choses, mais elles empestaient la plupart du temps. Leurs coquettes propriétaires les portaient et reportaient sans cesse, puisque leur garde-robe, règle générale, se composait de fort peu de morceaux. L'exception, bien entendu, était ces femmes de la haute noblesse qui pouvaient se permettre l'achat de plusieurs toilettes par année, le luxe de vêtements parfumés. Toutefois, celles-là comme les autres moins fortunées ne lavaient jamais leurs jolies tenues de peur d'en voir les couleurs s'affadir. du coup, les fournitures qui parvenaient dans l'échoppe de la veuve Lefebvre portaient l'odeur d'années de sueur et de relents de nourriture accumulées.»

Tout en s'appuyant sur une solide documentation, qui pourtant jamais n'entame la fluidité de son intrigue, Marilyne Fortin réussit le pari de transporter littéralement le lecteur dans les tourments d'une société émergeant lentement de sa noirceur médiévale. de théâtres d'anatomie publique au cagibi de dissection illicite, en passant par la sordide maison de chambre de la prêteuse sur gages, rien ne manque pour immerger le lecteur dans des lieux et une époque que Marilyne Fortin a su matérialiser et reconstituer avec justesse. L'anatomiste a décidément tout du roman historique modèle ! On aimerait vraiment pouvoir lire davantage de romans historiques de cette trempe !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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J'ai aimé ma lecture , mais je l'ai trouvé lent voir plat . le sujet traité est très intéressant, on sent en plus qu'il est maîtrisé.

On s'imprègne vraiment de l'ambiance et des lieux .

Les personnages sont assez intéressants mais il m'a manqué un petit truc .

Au début le récit est assez rythmé et devient intéressant . Au. Tiers du livre on rentre dans une somnolence horrible . le récit peine a avancé et a être intéressant on décroche et ça jusqu'à casi la fin du livre vers la 471 pages ça bouge mais bon ....

Ce livre est par contre instructif sur le développement de la médecine et de son enseignement .
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Découvert par hasard dans un podcast de la Griffe noire, librairie à saint Maur, il m'a tout de suite interpellé. Et finalement c'est une très belle surprise ce roman que j'ai dévoré : un thème passionnante avec les balbutiements de la médecine et de la chirurgie, le rôle important du dessin et de la main qui tient le crayon dans un monde où tout est éphémère, des intrigues qui rythment bien le livre, un contexte historique bien présent, très documenté et des personnages forts.
Une belle découverte pour ce livre que j'ai trop laissé dormir dans ma bibliothèque ...
#anatomiste #Renaissance #traité #Galien #Vesale #dissection #médecin
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Belle surprise que ce roman qui se déroule dans la France de la Renaissance. de cette période, on garde souvent en tête, François 1er, Léonard de Vinci évidemment, mais il est bon de se remémorer que les temps sont durs pour le peuple, que beaucoup de Parisiens vivent dans des taudis, mendient pour vivre, se prostituent et qu'ils ne réussissent qu'à survivre dans ces conditions terribles. La médecine n'est pas encore au top, mais elle s'intéresse de près à l'intérieur du corps, d'où ces anatomies parfois publiques auxquelles le public vient nombreux : "Blaise n'avait jamais imaginé qu'une anatomie publique puisse attirer une foule aussi dense. On avait fermé les portes depuis quelques minutes seulement et déjà l'atmosphère s'alourdissait. La chaleur des corps, des torches et des nombreuses bougies eut tôt fait d'emplir la pièce et Blaise remarqua avec satisfaction qu'il avait cessé de frissonner." (p.109)

Marilyne Fortin agrémente sa plongée dans le Paris populaire de ces années-là d'une histoire d'amour qui naît dans des conditions très particulières et vouée à l'échec sauf si... mais je ne vous en dis pas plus pour ménager le suspense. Ce roman est bien agréable si l'on fait fi des coquilles qui l'émaillent. Néanmoins, j'aurais aimé plus de concision -pas d'incision, il y en a assez- non pas que les séances de découpes des corps soient insoutenables, mais plutôt répétitives. A moins, on comprend très bien... Basé sur un fait historique, un traité anatomique, de humani corporis fabrica paru en 1543 et illustré de gravures anonymes, le roman de Marilyne Fortin est un très bon roman d'aventures avec des personnages attachants et fort bien décrits tant dans leur aspect physique que dans leurs pensées, réflexions et tourments. .

Publié en 2014 au Québec, sous le titre La fabrica, les éditions Terra Nova ont la très bonne idée de publier ce texte en France, vraiment, je le redis, une belle suprise.
Lien : http://lyvres.fr
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Nous sommes en France au début de la renaissance, et Blaise est un petit garçon d'une famille extrêmement pauvre, qui essaie de survivre de la mendicité. Une mère indifférente, des frères et soeurs et un père cruel et prêt à tout pour gagner un peu d'argent.
Mais Blaise a un don pour le dessin, ce qui lui permet de se faire remarquer par un peintre, auquel son père va le vendre et par conséquent lui offrir une nouvelle vie.
Adel est une anglaise bannie de son village après avoir commis "un crime". Sur la route, elle sauve une petite fille qu'elle va prendre sous son aile et qu'elle baptisera Marie-Ursule.
15 ans plus tard on retrouve tout ce petit monde à Paris où chacun vit plus ou moins bien.
Blaise va se retrouver au service d'un chirurgien, qui à pour projet de créer le meilleur traité d'anatomie. Et Marie-Ursule va essayé d'améliorer sa condition de prostitué en séduisant ce chirurgien.
Ce n'est que le début du livre, on découvre une époque, la manière dont la science tente d'évoluer, mais c'est aussi un livre d'aventure et d'amour.
On retrouve du Ken Follet dans ce livre, on se divertit et on apprend plein de choses.
C'est un bon moment de lecture, un chouette livre sur fond historique.
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Roman historique précis, sobre et extrêmement intéressant, dont l'action nous emmène dans les tourments De La Renaissance pour suivre les aventures de Blaise, enfant miséreux vendu par son père et rêvant de devenir artiste. J'ai trouvé cette une oeuvre d'une écriture extrêmement minutieuse, et bénéficiant d'un vocabulaire riche et varié , absolument passionnante et très facile à lire. Je le recommande vivement.
Lien : http://www.unbrindelecture.c..
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Un excellent roman historique : passionnant et très bien documenté.
L'auteure nous transporte à la Renaissance dans un milieu pauvre dans lequel Blaise, petit garçon, doit exécuter des dessins sur les foires pour aider sa famille à le nourrir. Son père est monstrueux, il utilise ses enfants qui vont émouvoir les passants et ainsi récolter de l'argent. Blaise est doué en dessin à tel point qu'un peintre le remarque et propose à son père de le former. Celui-ci, flairant l'aubaine, marchande le petit et empoche l'argent sans remords de voir l'enfant partir. Ce sera la chance de Blaise qui sera éduqué et fait son apprentissage auprès d'un peintre issu de l'école italienne. On les retrouve plus tard à Paris où démarre une deuxième époque, Blaise est un jeune adulte et dessine parfaitement.
Tout bascule lorsqu'il doit travailler pour un chirurgien qui a décidé de publier un traité d'anatomie avec ses rapports et des dessins. Cet anatomiste ne sait pas dessiner. Il a besoin de Blaise.
Tous les moyens sont bons pour trouver des sujets d'étude : des morts qu'il pourra disséquer. Parfois cru et toujours réalistes des descriptions qui nous plongent dans cet univers des scientifiques de l'époque.
Blaise a de nouveau un maître qui le maltraite, comme son père le faisait.
Une douce amitié verra sa souffrance s'atténuer.
Le lecteur est emporté au quinzième siècle et partage le quotidien des pauvres, des prostituées, des peintres, des chirurgiens. Nous traversons le quartier des Halles, les rues mal famées et nous tremblons pour nos héros.

De l'émotion, de l'aventure et de l'amour aussi dans ce roman qui est une formidable fresque historique. L'écriture est fluide, le début des chapitres est agrémenté de dessins, ce qui complète l'ambiance.

Une très belle découverte : je conseille vivement.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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