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Citations sur Beauvoir in love (52)

Ils s'étaient pourtant promis une alliance éternelle: ils seraient l'un à l'autre "l'amour nécessaire", avait proclamé Sartre, et leurs autres attachements, des amours "contingentes". A eux deux, ils allaient réinventer l'amour; ils engageraient leur corps ailleurs sans jamais engager leur tête. A une seule condition: tout se dire.
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Entre la fidélité et la liberté, y-a-t-il une conciliation possible ?
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Démontrer que les femmes naissent, grandissent et meurent en créatures aveuglées par les montagnes de représentations forgées par les mâles aux fins d'affirmer leur toute-puissance et de mieux les soumettre à leur empire..
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L'homme de Chicago n'a pas frimé, dans les petits bars. Entre les lignes se lit aussi le choc qui fit de lui un autre homme à son retour de guerre. Sitôt débarqué en Amérique, il n'a pas seulement constaté que presque partout, les néons inhumains du Roi-Dollar avaient remplacé les becs de gaz. Dans les livres qu'il a achetés, il a vu qu'à part Hemingway, les romanciers de son pays s'étaient presque tous mis à raconter des histoires pour nantis. Ca l'a écoeuré. Mais très vite, il a pensé : les livres, c'est comme l'éclairage ; les hommes ont changé les lampes mais la Lune est toujours là, au-dessus de nos têtes, à nous observer de son oeil qui ne se fait jamais avoir. Et il s'est mis à écrire comme la Lune aurait fait si elle avait été romancière : il est allé chercher ses personnages là où personne ne va jamais. Histoire de mettre un peu d'humanité, comme il disait cet après-midi, dans les déserts de néon où les gens vont bientôt crever la gueule ouverte si la sincérité des écrivains ne s'en mêle pas.
Car il y a beaucoup d'espoir, dans ce qu'il écrit. Ce type croit à la toute-puissance des mots. Et il a l'air de penser que, chez tout homme, même la plus noire crapule, demeure un lac d'innoncence absolument intact. Selon lui, il peut resurgir à tout moment au grand jour. Il suffit que le type, ou la fille, reçoive un peu d'amour. Et l'amour - ça éclate à chaque page de son livre-, c'est regarder l'autre.
Il donne parfois envie de pleurer, son bouquin. Il n'y a que la vérité pour vous mouiller les yeux de cette façon-là. Et si cet homme aimait de la même façon qu'il écrit ?
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Depuis sa jeunesse, Nelson dévore les livres. Tout le passionne, Baudelaire comme les traités de base-ball, la science-fiction, les BD, Saint-Ex, les récits de guerre, Dostoïevski, Zola, Huxley, Dickens, la vie des grands hommes, Lincoln ou Lénine, il prend tout, même les biographies de boxeurs. Mais maintenant que Simone est venue chambouler sa vie, il n'a plus le goût à la lecture. ou plus exactement, il n'a plus goût qu'à une seule lecture : celle de ses lettres.
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" Detrompez vous. Si la femme est amoureuse et tellement soumise, elle peut aussi voler en elat et être foudroyée par le démon de minuit et ses charmes fantaisistes et erotiques " . Rien n'est acquis dans la vie et les pires cocus sont ceux qui croient posséder le monde dans la paume de leurs mains,"
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Mais le tissu de l'amour, c'est de la soie, il ne se laisse pas si facilement recoudre, il glisse entre les doigts, l'instant d'après, il n'est plus là.
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La nuit suivante est terrible. Le Castor, d'un coup, reprend du poil de la bête, se met à bombarder Simone d'une pluie d'arguments.
Il faut absolument rester, décrète-t-elle. Défendre bec et ongles ce qui forme le cœur de sa vie : l'écriture. Et le bastion intellectuel qui en garantit le succès, Sartre, la forteresse existentialiste. Si elle part, elle risque de tout perdre.
Mais Simone fait front : céder à un misérable complot de femmes, jamais ! Et l'écriture, parlons-en ! Sans Nelson, maintenant, plus d'inspiration !
A la fin de la nuit, ni vainqueur, ni vaincu. Il faut malgré tout trouver un terrain d'entente. Ce sera une cote mal taillée. Pour commencer, voyage sentimental avec Nelson. Et le 14 juillet, retour au bercail pour soutenir le malheureux Sartre.
Le compromis paraît équilibré : deux mois pour l'un, deux mois pour l'autre, pas de jaloux.
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chaque humain, jusqu'à sa mort,garde en lui, un petit lac d'innocence; c'est la vie qui le meurtrit et qui le pousse à blesser les autres humains.
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Souvent d'ailleurs on le lui dit : il bouge en chat, observe en chat, d'un oeil aussi précis que les chats, et parfois aussi fixe. Il entretient son mystère, comme les félins. Et sait comme eux se rendre invisible, sauf si l'on s'approche de sa machine à écrire : il devient alors aussi féroce qu'un matou dont on menace le territoire. Il est fou de chats, comme Baudelaire, son maître en littérature. Et partage son goût de l'errance au fond des jungles urbaines, là où nul vivant ne se risque, hors les maudits de la terre, les fous, les poètes, les rats et les chats.
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