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Critique de delitterys


Le second volume, Un été à Willowglen, est celui des années d'études et de folie (supposée) : Janet, pressurisée par les angoisses liées à ses études (l'enseignement n'est pas –toujours- le meilleur remède à la timidité…) et ses exaltations poétiques inassouvies (quoique publiée, elle n'est pas encore reconnue, acceptée, incarnée dans cette image de poétesse qu'elle projette d'elle-même et se contente d'avaler, boulimique, les vers des autres), est diagnostiquée –à tort et trop rapidement- comme étant schizophrène et se voit internée de force à l'hôpital de Seacliff. le récit sombre alors dans l'horreur de la folie – thème qu'elle traitera plus tard dans Visages Noyés-, et l'évocation des conditions de vie atroces, sinistres, des malades, des pavillons de solitudes torturées où l'on administre électrochocs et lobotomie. Frame échappera de justesse à cette opération, sauvée par l'écriture et la publication d'un recueil de nouvelles, le lagon : en réussissant à incarner son décalage au monde, à transformer, alchimiste, la boue des angoisses métaphysiques en style, elle trouve enfin sa place (poétique) au monde et peut se livrer, rendue confiante par de belles rencontres, à l'écriture comme métier, au remodelage quotidien de l'univers. Elle n'est plus seulement lectrice enthousiaste mais auteur inspirée ; aux yeux de tous, persona écrivante, miraculée de la poésie et miracle , et non plus mirage, littéraire.

Ma critique de l'ensemble de cette autobiographie :
Lien : http://www.delitteris.com/in..
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