N’êtes vous pas frappés de la contradiction qui existe dans les idées se rapportant aux rêves ? Il a identifié dent et père. À l’égard de la dent, il voulait agir selon la loi juive qui ordonnait de l’arracher dès l’instant où elle était une cause de douleur et contrariété. À l’égard du père, il voulait également agir selon la loi qui, cette fois, ordonne cependant de ne pas se plaindre de la dépense et de la contrariété, de supporter patiemment l’épreuve et de s’interdire toute intention hostile envers l’objet qui est cause de la douleur. L’analogie entre les deux situations aurait cependant été plus complète si le fils avait éprouvé à l’égard du père les mêmes sentiments qu’à l’égard de la dent, c’est-à-dire s’il avait souhaité que la mort vînt mettre fin à l’existence inutile, douloureuse et coûteuse de celui-ci.
La société ne voit pas de plus grave menace à sa culture que celle que présenteraient la libération des instincts sexuels et leur retour à leurs buts primitifs. Aussi la société n’aime-t-elle pas qu’on lui rappelle cette partie scabreuse des fondations sur lesquelles elle repose ; elle n’a aucun intérêt à ce que la force des instincts sexuels soit reconnue et l’importance de la vie sexuelle révélée à chacun ; elle a plutôt adopté une méthode d’éducation qui consiste à détourner l’attention de ce domaine.
(Qu'est-ce qu'on comprend par le mot 'pervers'?) Tout ce qui sert uniquement à procurer de la jouissance.
Un symptôme se forme à titre de substitution à la place de quelque chose qui n'a pas réussi à se manifester au dehors('dès que les processus inconscients deviennent conscients, les symptômes disparaissent').
le gardien qui est en faction entre l'inconscient et le préconscient n'est que la personnification de la censure.
Le rêve est le gardien du sommeil
Je m'endors
encore lorsque je suis fatigué par ce monde et ses excitations. En m'endormant, je dis au monde extérieur : laisse-moi en repos, car je veux dormir.
L'enfant dit, au contraire : je ne veux pas encore m'endormir, je ne suis pas
fatigué, je veux encore veiller. La tendance biologique du repos semble donc
consister dans le délassement ; son caractère psychologique dans l'extinction
de l'intérêt pour le monde extérieur. Par rapport à ce monde dans lequel nous
sommes venus sans le vouloir, nous nous trouvons dans une situation telle que
nous ne pouvons pas le supporter d'une façon ininterrompue. Aussi nous
replongeons-nous de temps à autre dans l'état où nous nous trouvions avant de
venir au monde, lors de notre existence intra-utérine. Nous nous créons du
moins des conditions tout à fait analogues à celles de cette existence : chaleur,
obscurité, absence d'excitations. Certains d'entre nous se roulent en outre en
boule et donnent à leur corps, pendant le sommeil, une attitude analogue à
celle qu'il avait dans les flancs de la mère. On dirait que même à l'état adulte
nous n'appartenons au monde que pour les deux tiers de notre individualité et
que pour un tiers nous ne sommes pas encore nés. Chaque réveil matinal est
pour nous, dans ces conditions, comme une nouvelle naissance. Ne disonsnous pas de l'état dans lequel nous nous trouvons en sortant du sommeil : nous
sommes comme des nouveau-nés? Ce disant, nous nous faisons sans doute
une idée très fausse de la sensation générale du nouveau-né. Il est plutôt à
supposer que celui-ci se sent très mal à son aise. Nous disons également de la
naissance : voir la lumière du jour.
Comme c'est la première fois qu'il sera question, dans cet entretien, de contenus de la vie sexuelle, je dois vous dire comment j'entends traiter ce sujet. La psychanalyse n'a aucune raison de parler à mots couverts ou des se contenter d'allusion, elle n'éprouve aucune honte à s'occuper de cet important sujet, elle trouve correct et concevable d'appeler les choses par leur nom et considère que c'est là le meilleur moyen de se préserver contre des arrière-pensées troublantes. Le fait qu'on se trouve à parler devant un auditoire composé de représentants des deux sexes ne change rien à l'affaire. De même qu'il n'y a pas de science ad usum Delphini, il ne doit pas y en avoir une à l'usage des jeunes filles naïves, et des dames que j'aperçois ici ont sans doute voulu marquer par leur présence qu'elles veulent être traitées, sous le rapport de la science, à l'égal des hommes.
Les proches du malade sont souvent plus intéressés à le voir rester tel qu'il est qu'à le voir guérir.
Toutes les décisions dont l'impulsion est l'objet se font sous le contrôle conscient du moi. Le processus du refoulement s'accomplirait en dehors de la conscience du moi.